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Actu-Environnement

L'Afrique est au cœur des discussions internationales sur le climat à Accra

À l'occasion des négociations internationales sur le climat qui se déroulent actuellement au Ghana, l'Afrique n'est pas seulement l'organisateur mais également le sujet de nombreux débats : transfert des technologies, adaptation, déforestation…

Gouvernance  |    |  F. Roussel
Depuis le 21 août dernier, se tient à Accra au Ghana, la conférence internationale sur le changement climatique. Après Bali et Bonn, c'est donc au tour de l'Afrique d'accueillir les représentants des pays signataires de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Mais dans ces négociations internationales sur le climat, l'Afrique n'est pas seulement le continent organisateur, il est également au cœur de nombreux sujets abordés lors de la conférence.

Un manque d'investissement inquiétant…

Les experts qui planchent sur les moyens de transférer les technologies propres vers les pays émergents et en développement s'inquiètent notamment du déséquilibre d'investissements observé entre l'Asie et l'Afrique. De nombreux négociateurs africains ont fait part de leur inquiétude sur le fait que l'actuel système n'apporte que peu de vrais bénéfices pour le continent, a déclaré à l'AFP Yvo de Boer, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC). Créés afin d'aider les pays en développement à réduire leurs émissions de GES, les porteurs de projets de Mécanismes de Développement Propres (MDP) boudent l'Afrique. Sur les 850 projets validés fin 2007, plus de 500 ont été développés en Asie principalement en Inde et en Chine. 300 ont été enregistrés en Amérique centrale et latine alors que l'Afrique ne compte qu'une vingtaine projets. Au final, les investissements sur ce continent sont minimes : la valeur totale des projets en Afrique financés par le Fonds pour l'environnement mondial au cours des dix-sept dernières années est de 378 millions de dollars, alors que la valeur des projets à l'échelle du monde est de plus de 2,4 milliards de dollars, ce qui reflète le manque de subventions pour le continent, précise Yvo de Boer.

…malgré des effets du changement climatique déjà visibles

Pourtant le continent africain pourrait être le plus affecté par les changements climatiques. Fonte des (rares) glaciers, déforestation, pénuries d'eau, ces conséquences sont déjà visibles sur le continent. Selon l'Atlas du PNUE publié en juin dernier, 300 millions de personnes sont ainsi exposées à des pénuries d'eau en Afrique, et les zones sub-sahariennes concernées par ce phénomène devraient s'étendre d'un tiers d'ici 2050. Par ailleurs, plus de 4 millions d'hectares de forêts disparaissent chaque année soit deux fois le taux mondial moyen de déforestation. Cette perte des forêts est suivie de près par la perte de la biodiversité qui est déjà une réalité dans 34 pays africains.

Pour lutter contre la déforestation, les experts réunis à Accra étudient la possibilité d'intégrer les forêts au marché du carbone en se basant sur le fait que la combustion des arbres pour récupérer les terres relâche du CO2 dans l'atmosphère. La protection de la forêt pourrait ainsi contribuer à éviter ces émissions et se traduire par la distribution de quotas de CO2 aux pays protecteurs.
Mais les associations de protection de l'environnement ont profité de la réunion d'Accra pour alerter sur les effets pervers de ce dispositif. Les Amis de la Terre International craignent que l'inclusion des forêts dans le marché du carbone évite à certains pays de réduire réellement leurs émissions de CO2. Cette inclusion risque également d'augmenter la valeur des terres forestières et de déséquilibrer la situation foncière voire de provoquer des abus dans les droits de propriété aux dépens des peuples autochtones et des autres communautés dépendantes de la forêt. Pour l'organisation, il semble nécessaire que les négociations se concentrent moins sur les finances et plus sur les causes de la déforestation, notamment l'accroissement de la consommation de biocarburants, de viande et de bois.

La conférence d'Accra doit se clôturer demain après sept jours de débats. La prochaine réunion importante est programmée pour décembre prochain et aura lieu à Poznan en Pologne. L'accord des pays signataires de la CCNUCC sur la liste des outils à disposition devient urgent afin de pouvoir enfin aborder les négociations liées aux objectifs de réduction qui, selon la feuille de route décidée à Bali, devront être actés à Poznan.

Réactions5 réactions à cet article

l’environnement et les garanties concoctées

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Réaction écrite par Bienvenu MAFOUANA, Géographie physique, spécialiste sur les questions de l’environnement.

Les pays émergeants dans le débat écologique et, qui accepteront de signer le pacte écologique où adhérer aux règles seront obligés de concevoir deux gouvernements dirigés par un même président. L’un sera chargé de la gestion traditionnelle des affaires générales de l'Etat ainsi que de sa souveraineté, et l’autre de l’écologie en général. Car à l’ère actuelle l’enjeu économique en matière d’environnement est de taille. Ce gouvernement essentiellement constitué des postes écologiques, s’occupera de chaque maillon de ce domaine (écologie) : la gestion de l’environnement au sens strict, de la politique innovatrice. Mais surtout de revoir la fiche de la contribution de l’Homme depuis l’époque des lumières.
Un gouvernement qui sera chargé d’étudier la mise en place de la modernisation des procédés actuels. Les moyens de production et des vies adaptées à la politique intrinsèque de la nature. Des habitudes de substitution, qui nous éloigneront du contexte actuel de notre biotope. Ainsi pour que l’humanité corrige ses abus ou renouvelle son adéquat dialogue face aux atrocités permanentes qui plongent l’environnement dans une rude épreuve, qui est entre autres ‘’la nature exécrable de l’air observé de plus en plus dans les centres urbains et les zones industrielles placée SEVESO. Dans ce contexte nous citerons aussi les dégradations écologiques perpétrées par les activités anthropiques ’’.
Cette démarche s’inscrit dans une logique pédagogique et industrielle pour la protection de la biodiversité. Elle sera peut être ultime, si nous voulons vivre aussi longtemps ou si nous voulons faire profiter à nos progénitures l’ambiance pure de nos paysages actuels où la vie dans les conditions optimales. Car si nous réfléchissons aux valeurs de la nature, nous éviterons l'ampleur des dégâts causés par les dérèglements climatiques planétaires.
Qu’attendons-nous de nos sociétés ? des innovations technologiques de pointe qui pourront satisfaire à la fois les ambitions économiques de l’humanité et l’aspect vital des écosystèmes. Des ambitions qui mettront l’homme en harmonie avec l’environnement. Enfin des ambitions innovatrices de l’industrie en matière d’environnement et, au service de la nature.
On s’occupe aussi bien de l’homme ! qu’il est temps de s’attarder sur le respect de l’environnement, Car sa colère est grandissime. Voici l’exemple typologique de ses manifestations épatantes : la grippe aviaire, le tsunami, des éruptions volcaniques, les cyclones, les ouragans etc.…...plus importants au cours de cette dernière décennie sur les cinq continents.
Le réchauffement climatique amplifié par les gaz à effet de serre dont les conséquences sont entre autres ; le changement climatique avec un lien étroit sur les amplitudes saisonnières actuelles qui différent de 20 ans. Les effets sont reconnaissables notamment sur la qualité des produits agricoles.
En outre, les déserts avancent et nous avons constaté que la sécheresse avec ses feux de forêt a augmenté de 65% etc.……..la liste n’est pas exhaustive
De nos jours, nous vivons sous la botte des gouvernants corrompus par l’épopée industrielle calamiteuse, à effet corrosif et dévastateur sur l’environnement, qui pensent qu’il faut s’adapter aux dérèglements climatiques.
Faux, il(s) faut faire au contraire un feel back, la nature a parlé-il faut changer inconditionnellement notre vision matérielle à l’échelle temporelle et spatiale pour s’auto protéger aux aléas naturels.
Nous sommes responsables directement ou indirectement de la fragmentation des écosystèmes. Le bilan actuel laisse à désirer. Les économistes chiffrent les désastres en milliard d’euros, soit 5500ppbv*. La démarche réparatrice est absurde. Seule une politique écologique centrée sur les valeurs communes et rigoureuses déterminera le bien être de l’environnement.
Cette politique sera aussi nécessaire pour l’humanité. N’oublions pas que la nature constitue le support vital de l’homme. Pour mémoire, l’air et l’eau sont des substances naturelles de première nécessité, ils doivent rester purs pour pérenniser la vie sur la Terre. Il faut que l’homme adhère à la logique naturelle. En ce terme, nous toucherons à la culture de civilisation.
Pousser la nature à s’adapter à nos habitudes constituera un chaos à l’échelle chronologique, d’ici les prochaines décennies. Les politiques soucieux de leurs bilans socio-économiques, protége les entreprises même pollueuses pour éviter le chômage économique de la population.

dock89 | 28 août 2008 à 10h36 Signaler un contenu inapproprié
Droit de réponse

C'est le deuxième article sur les MDP mais il n'y a toujours aucun exemple concret de ce que peut être un MDP.
Alors on peut légitimement s'interroger sur la réelle volonté de tous ces dirigeants à régler les problèmes et si ce n'est pas, une fois de plus, qu'une arnaque aux finances des institutions internationales.
L'Afrique reçoit, beaucoup plus que ne le laisse penser cette mendicité agressive systématique qui apparaît dans les media. Mais l'argent coule en Suisse et pas en Afrique.
La vraie question est de savoir si, au contraire,nous ne donnons pas trop et que tous les pays de la planète ne devraient pas commencer à se prendre en main. L'aide que nous pouvons leur apporter ne doit pas relever systématiquement de l'argent corrompu. Il y a d'autres modes d'action.

René - Pierre | 30 août 2008 à 09h55 Signaler un contenu inapproprié
Re:Droit de réponse

Bonjour,

En cherchant un peu (vraiment très peu) sur le site à l'aide du moteur de recherche en haut à droite et en y tapant "Mécanismes de Développement Propres", vous trouverez des exemples de MDP



Cordialement

David Ascher

David Ascher | 30 août 2008 à 12h00 Signaler un contenu inapproprié
Re:Droit de réponse

Je relève deux formulations à la fois parlantes et exactes:
1 - ''...arnaque aux finances des institutions internationales.''
2 - ''L'Afrique reçoit beaucoup (...)mais l'argent coule en Suisse et pas en Afrique.''
Il faut effectivement s'écarter des discours académiques, diplomatiques, polis, prétendument courtois, apparemment objectifs, mesurés, pondérés...qui ont amené l'Afrique dans la régression sociale, écologique, économique. Depuis un demi siècle l'Afrique est livrée au pillage sous couvert notamment de coopération, d'aide au développement...
Prenons garde par exemple que le projet dénommé Grande muraille verte africaine ne tourne au désastre pour les populations concernées.
Le débat ouvert par ''Droit de réponse'' est immense à de multiples aspects.

Lazare Hobarth | 02 septembre 2008 à 17h20 Signaler un contenu inapproprié
Re: l’environnement et les garanties concoctées

je suis d'accord avec vous, je pense bien que ce travail de recherche de la qualité de vie, c'est à dire de l'environnement à bien un sens plus appaisé lorsque tous et les gouvernants s'investissent dans le pacte de développement durable. mais les politiques sont des grands reveurs, leurs buts c'est de finir leur mandat. c'est donc aux acteurs indépendants de finaliser le processus en proposant des idées alternatives. faire apparaitre un grand ministère qui s'occupéra de l'écologie au sens plus large est un gage de l'inter dépendance. assurement un moyen de préparer la rélève source de dynamiser dans chaque domaine énergetique la réduction des gaz à effet de serre.

missamou-environnement | 05 octobre 2008 à 16h56 Signaler un contenu inapproprié

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