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Réutilisation des eaux usées : feu vert pour le projet d'irrigation de Veolia

Veolia et ses partenaires ont obtenu le financement et l'arrêté nécessaires au projet SmartFertiReuse, pour l'irrigation des grandes cultures avec des eaux usées traitées, dans les Hautes-Pyrénées.

TECHNIQUE  |  Eau  |    |  A. Canto
Réutilisation des eaux usées : feu vert pour le projet d'irrigation de Veolia
Environnement & Technique N°379
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°379
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Veolia va bientôt pouvoir démarrer son expérimentation de réutilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation. Ce projet, baptisé SmartFertiReuse, vient en effet d'obtenir le financement du fonds unique interministériel dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt France Expérimentation, pour un budget total de 4,8 millions d'euros. Et l'arrêté ministériel d'expérimentation, signé le 29 janvier 2018, est paru au journal officiel le 14 février 2018. "L'objectif est de démarrer le plus vite possible, mais nous ne savons pas encore si tout sera prêt pour la saison d'irrigation qui commence en mai. Il reste encore quelques signatures de partenariats et le dépôt du dossier pour autorisation de la préfecture des Hautes-Pyrénées", indique Maelenn Poitrenaud, responsable Innovation & développement chez Sede Environnement, la filiale de Veolia qui pilote ce projet.

SmartFertiReuse vise à démontrer la possibilité d'irriguer des grandes cultures par aspersion avec des eaux traitées, et surtout à développer un système de pilotage intelligent de l'irrigation tenant compte de "nutriments" apportés par ces eaux. Le terrain d'expérimentation, dans les Hautes-Pyrénées, se situe près de la station d'épuration d'Aureilhan, d'une capacité de 42.000 équivalents-habitants. Une partie des eaux usées traitées, habituellement rejetées dans le milieu, servira à irriguer une dizaine d'hectares de maïs chez deux agriculteurs partenaires.

Un suivi sanitaire dans l'eau, l'air, le sol et les cultures

"La Step sera équipée de deux solutions de traitement tertiaire différents, pour comparaison", précise Maelenn Poitrenaud. L'une est composée de filtres et d'un traitement UV de la PME Bio-UV pour atteindre un abattement des micro-organismes de 3 log. L'autre, avec un traitement grâce aux membranes basse pression de Polymem, vise un abattement de 4 log. "Ces traitements n'éliminent pas l'azote, le phosphore ni le potassium. Présents en faible quantité, conformément à l'autorisation de rejet dans le milieu, ces composés sont considérés comme des nutriments pour l'agriculture", précise Maelenn Poitrenaud.

Dans le cadre de ce projet, Veolia et ses partenaires  (1) vont développer un système de pilotage intelligent de l'irrigation permettant de connaître en temps réel les quantités de nutriments apportés aux cultures. Le suivi sanitaire de l'irrigation sera effectué dans plusieurs compartiments : air, sols, cultures, eaux de surface et eaux souterraines. Paramètres physico-chimiques (dont les métaux lourds), organiques (phytosanitaires) et microbiologiques (bactéries, virus) sont au programme. "Des développements sont prévus pour la mesure dans les aérosols dans l'air", précise Maelenn Poitrenaud. SmartFertiReuse devrait couvrir trois saisons d'irrigations – et potentiellement d'autres cultures que le maïs.

Ce projet avait reçu un avis négatif de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire, alimentation et environnement (Anses). Veolia prévoit d'ailleurs de redéposer un dossier complet pour recueillir l'avis de l'Anses sur le projet complet et l'amender si nécessaire.

C'est le deuxième grand projet de réutilisation des eaux usées traitées en France, avec l'arrosage du golf du Cap d'Agde, dans l'Hérault. Ce dernier devrait démarrer cette année sous la houlette de Suez.

1. Sont notamment partenaires : les pôles de compétitivité Aqua-Valley et Agri-Sud-Ouest Innovation, FNSEA, Irstea, Inra, Ecofilae, etc.

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