En amont du forum mondial, EurActiv.fr consacre une semaine spéciale à l'eau. Pour le député européen Richard Seeber, président de l'intergroupe eau du Parlement européen, la Commission doit maintenant pousser les Etats à respecter leurs obligations en matière de politique de l'eau.
Selon l'agence européenne de l'environnement, les États auront des grandes difficultés à atteindre l'objectif fixé par la législation européenne sur l'eau pour 2015, c'est-à-dire avoir une eau en « bon état». L'application de cette directive est-elle un échec ?
D'une façon générale, nous sommes sur la bonne voie, et nous allons atteindre, à long terme, les objectifs que nous nous sommes fixés. Notre projet d'avoir la meilleure qualité de l'eau dans le monde est ambitieux, d'autant plus que nos eaux subissent de fortes pressions de la part des utilisateurs industriels, de l'agriculture et à cause de la forte densité de population.
Dans ces conditions, être arrivé au point auquel nous sommes aujourd'hui est déjà un succès. Si tout le monde avait atteint les objectifs, cela aurait voulu dire qu'ils étaient trop bas.
Certes, certains États sont en retard dans la mise en œuvre. Mais je ne dirais pas que la directive cadre sur l'eau est un échec.
C'est maintenant le rôle de la Commission de pousser les pays à respecter les règles.
De quelle manière?
Jusqu'à présent, la Commission a été plutôt hésitante à recourir à la procédure d'infraction.