Le centre de recherche de Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts, a recensé fin mai 2015, plus de 700 investisseurs internationaux (1) qui se sont engagés à intégrer le risque climatique dans leur gestion financière.
Leur nombre a augmenté de près de 30% ces trois derniers mois : ils étaient 550 en février 2015. "Le mouvement s'accélère et se formalise", rappelle Novethic, depuis le sommet mondial sur le climat de New York en septembre 2014 : plus de 360 investisseurs représentant plus de 24.000 milliards de dollars (2) se sont engagés dans une déclaration commune.
L'organisation du Climate Finance Day, le 22 mai dernier à Paris, hôte de la COP 21 en décembre, a également marqué "une nouvelle étape" chez les banques et les assureurs.
Les deux principales actions mises en oeuvre sont, pour plus d'un tiers des investisseurs, le financement d'activités vertes à bénéfice environnemental (énergies renouvelables, fonds thématiques verts, immobilier...) ainsi que l'engagement actionnarial "auprès des compagnies pétrolières ou des entreprises les plus carbo-intensives" pour les encourager "à faire évoluer leurs modèles économiques", précise Novethic.
Vient ensuite le "désinvestissement des 200 entreprises les plus polluantes de la planète" sous la pression de campagne des ONG ou d'étudiants. "Les approches d'exclusion éthique" prises par les investisseurs ciblent les énergies fossiles et plus précisément le charbon. Les investissements verts "privilégient les Green Bonds" (obligations vertes), ajoute Novethic. Ce marché "explose" et pourrait atteindre 100 milliards de dollars fin 2015.