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Actu-Environnement

Roundup : Ségolène Royal critiquée par les pro et anti pesticides

Biodiversité  |    |  P. Collet

Ségolène Royal a suscité de vives réactions en déclarant, dimanche 14 juin sur France 3, "[avoir] demandé aux jardineries d'arrêter de mettre en vente libre le Roundup de Monsanto". La ministre de l'Ecologie, qui a justifié cette demande par le fait que la France devait "être à l'offensive" en matière de réduction de la consommation des pesticides, n'a semble-t-il pas convaincu les pro comme les anti pesticides. En revanche, l'association de consommateurs CLCV affiche sa satisfaction.

Pour rappel, fin mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé comme cancérogène probable pour l'homme une série de composants entrant dans la composition de certains pesticides, dont la substance active du Roundup, l'herbicide glyphosate.

Pourquoi le Roundup ?

Sans surprise, son fabricant Monsanto "s'étonne des déclarations de [la ministre] et de la stigmatisation de [son] entreprise". En effet, le glyphosate entre dans la composition "d'environ 180 désherbants destinés aux jardiniers amateurs français", ce qui fait du Roundup "une marque parmi d'autres". Le géant américain rappelle par ailleurs que son produit a été réhomologué en 2003 en Europe. "Le statut réglementaire du produit est parfaitement clair et à ce jour absolument aucune nouvelle donnée scientifique récente ne permet de remettre en cause son autorisation ou ses conditions de commercialisation", estime Monsanto, précisant "[continuer] à travailler activement avec les autorités compétentes pour assurer la ré-homologation décennale européenne du glyphosate". L'Allemagne, qui est rapporteur dans la procédure de réhomologation en cours, a validé début 2015 la sûreté de la substance, explique Monsanto.

La satisfaction n'est pas de mise non plus du côté des ONG opposées aux pesticides, à l'image de Générations futures qui souligne tout d'abord que le plan Ecophyto 2, en cours de consultation, prévoit déjà l'interdiction de la vente en libre service des pesticides au 1er janvier 2018. "L'annonce de la ministre de l'Ecologie ne fait donc que reprendre ce point et l'appliquer à un produit pesticide en particulier", estime l'association. De plus, Ségolène Royal "demande aux jardineries d'arrêter cette vente en libre-service… mais ne dit pas à quelle échéance", déplore Générations futures, rappelant que la loi Labbé prévoit l'interdiction de vente aux jardiniers amateurs en 2022.

Enfin, la CLCV estime "[avoir] été entendue". L'association "[avait] interpellé les autorités compétentes françaises et européennes en demandant, entre autres, la suspension de la vente en libre-service des produits contenant du glyphosate pour les usages domestiques (jardiniers)".

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