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Actu-Environnement

La filière du chauffage au bois pourrait profiter des tensions sur le réseau électrique

Les réacteurs nucléaires à l'arrêt placent les acteurs du chauffage au bois en position de force. Leurs objectifs ? Accroitre le nombre de foyers équipés et renouveler les installations afin d'augmenter leur rendement.

Energie  |    |  G. Krempp

Cet hiver, s'il n'est pas encore question de s'éclairer à la bougie, on pourrait néanmoins avoir recours à la bûche pour se chauffer. Des difficultés actuelles d'EDF, les acteurs du chauffage au bois s'en délectent. En effet, si le thermostat tombait trois degrés sous les moyennes saisonnières, Réseau de transport d'électricité (RTE) devrait prendre des mesures exceptionnelles pour équilibrer l'offre et la demande. Cheminées, poêles et chaudières pourraient réduire la consommation due au chauffage électrique, qui représente plus de la moitié de la dépense électrique de nombreux foyers. Pour Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), c'est une solution incontournable : "le chauffage au bois pourrait permettre de réduire la pointe de puissance électrique de 5 à 10 gigawatts en période de grand froid".

Une opportunité écologique et économique

Un rude hiver serait grandement apprécié par la filière bois-énergie. Les ventes ont diminué de 28% en deux ans du fait des températures hivernales en hausse. Frédéric Coirier, PDG du groupe Poujoulat, spécialisé dans la production de cheminées, impute la mauvaise passe "à des prix du fiouls tombés au plus bas l'année dernière".

"Ca va mieux aujourd'hui" relativise le directeur, car l'heure n'est pas aux constats amers. D'après le SER, le prix du kilowattheure (kWh) du chauffage au bois est très compétitif : 4 centimes d'euros pour la bûche et 5,82 centimes d'euros pour le granulé. La filière bois-énergie peut donc sérieusement concurrencer le fioul, à 7,08 centimes le kWh, et le chauffage électrique, à 15,55 centimes le kWh.

Economiquement intéressant, le bois a aussi des arguments à faire valoir sur le plan écologique. Les émissions de CO2 du chauffage au bois, dans les circonstances idéales où la matière première est locale et les arbres replantés, peuvent être considérées comme étant quasi-nulles. Concernant les émissions polluantes, si l'équipement ancien est problématique, Michel Antherieu, directeur général de Novadev et membre du Syndicat des énergies renouvelables, rappelle le travail conjoint de l'Ademe et des industriels sur l'efficacité des équipements : " les rendements énergétiques ont augmenté de 40% depuis 2000. Les émissions de monoxyde de carbone ont sensiblement diminué, de même que celles de particules fines, qui seront divisées par cinq en 2018 par rapport à 2008". Et le directeur d'ajouter : "nous pouvons nous targuer de faire partie de ces rares industriels qui respectent une directive européenne avant qu'elle ne s'impose". En 2022, en effet, une directive relative à l'écoconception exigera de la filière des performances énergétiques et environnementales précises.

Une demande de soutien de la filière

La législation française, elle-aussi, est favorable au développement du secteur bois-énergie. La programmation pluriannuelle de l'énergie 2016-2023 prévoit en effet l'équipement d'un million de logements supplémentaires en chauffage au bois d'ici à 2020. Grâce à l'augmentation des rendements du bois de chauffage, la quantité de matière première utilisée devrait rester stable. Tout comme en 2015, pas plus de 50 millions de stères de bois et un million de tonnes de granulés seront brûlés en 2020.

Pour ce faire, le SER demande un soutien étatique. Ce dernier pourrait ainsi mettre en place une prime à la casse pour les appareils de chauffage trop anciens, abaisser la TVA de 10 à 5,5% sur les combustibles bois ou lancer une campagne d'information sur le bon usage de ce type d'appareils de chauffage. En somme, face aux tensions sur le réseau électrique, le SER souhaiterait que l'Etat fasse feu de tout bois pour éviter les coupures d'électricité.

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Ce sera trop tard pour cet hiver sans doute (encore que ?), mais il n'est pas inutile de rappeler que l'ADEME a lancé son 2e Fonds Air Bois, pour aider les collectivités à accompagner financièrement le changement des appareils des particuliers de chauffage au bois obsolètes (foyers ouverts ou appareils anciens).
Réponse avant fin mars 2017, contacter votre ADEME régionale !
Plus d'informations sur :
https://appelsaprojets.ademe.fr/aap/Fonds%20Air2016-81

Philippe | 16 novembre 2016 à 16h00 Signaler un contenu inapproprié

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