Toutefois à ce jour 10 départements, situés principalement en Ile-de-France et en PACA, restent concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l'eau. En PACA, quatre départements sont concernés (Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Var) tandis qu'en en Ile-de-France, on en compte trois (Oise, Essonne, Seine-et-Marne). Les départements de l'Eure, Charente et Haute-Corse sont également sous le coup de restrictions.
À titre de comparaison sur les 5 dernières années, ils étaient à la même période : 35 en 2006, 50 en 2005, 28 en 2004, 34 en 2003 et 14 en 2002, selon le cabinet de la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie.
Si la pluviométrie mensuelle importante de ces derniers mois a globalement permis de maintenir les débits des cours d'eau, ceux-ci restent toutefois faibles sur la côte méditerranéenne. Certains bassins versants de la région PACA ont pris des arrêtés de restriction d'usage. De plus, quelques grandes nappes d'eau qui, elles, sont sur des cycles de recharge pluriannuels, affichent toujours des situations préoccupantes comme en particulier la nappe du Champigny pour le bassin parisien et la nappe de la région lyonnaise pour la vallée du Rhône.
Dans ce contexte, la vigilance reste de mise, a fait savoir Nathalie Kosciusko-Morizet soulignant que les pluies abondantes ces derniers temps n'avaient donc offert qu'à la France un répit face au risque de sécheresse. En effet, les pluies abondantes ces dernières semaines ont été essentiellement absorbées par la végétation ou éliminées par évapotranspiration et n'ont donc pas ou peu contribué à recharger les nappes phréatiques profondes en s'infiltrant dans le sol. Les bassins qui ont pour la plupart subi une sécheresse hivernale retrouveront rapidement des débits bas à très bas en cas d'absence de pluie et de reprise de l'irrigation, a averti le ministère. Le président du Comité sécheresse Jean-Louis Beseme a également tenu a précisé que depuis 50 ans, c'est la première fois que le manteau neigeux sur les Alpes est aussi faible, d'après des données communiquées par EDF.
Partant de ces constats, Nathalie Kosciusko-Morizet a insisté sur la nécessité de poursuivre l'effort engagé depuis 2005 avec la mise en place d'un plan de gestion de la rareté de la ressource en eau. ll serait illusoire de croire que l'eau peut se gérer au jour le jour. Assurer aujourd'hui la continuité de ce plan est une condition sine qua non pour son partage équitable dans les années futures, a précisé la secrétaire d'Etat.
Par ailleurs, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé le lancement de la nouvelle version du portail* national d'accès aux données sur les eaux souterraines (ADES). Cet outil permet notamment d'obtenir des informations sur les réseaux piézométriques pour le suivi quantitatif des réserves aquifères, sur les nouvelles technologies et normes en vigueur.
*www.eaufrance.fr