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Actu-Environnement

La 4e édition de la Semaine sans pesticides se tiendra du 20 au 30 mars

Plus de 350 manifestations seront organisées un peu partout en France pour sensibiliser les publics sur les risques liés à l'usage des pesticides et promouvoir des alternatives à ces substances aussi bien en usage agricole que collectif ou privé.

Gouvernance  |    |  R. Boughriet
   
La 4e édition de la Semaine sans pesticides se tiendra du 20 au 30 mars
   
Organisée par l'ACAP (Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides), la quatrième édition de la Semaine sans pesticides se tiendra du 20 au 30 mars 2009. Pendant 10 jours, des associations, ainsi que des collectivités, des jardineries, des agriculteurs, vont organiser des actions variées pour sensibiliser tous les publics sur les risques sanitaires et environnementaux, aussi bien en usage agricole et collectif paysager que privé, liés à l'utilisation des pesticides, également appelés substances phyto-pharmaceutiques. Objectif : montrer que des alternatives viables aux traitements chimiques existent.

En 2008, 257 organisations avaient pris part à la semaine sans pesticide en mettant en place 408 actions (217 en 2007). Pour l'édition 2009, plus de 350 événements seront organisés en France. Avec au programme durant ces 10 jours : des visites de fermes bio, des conférences, des projections de films, des débats et expositions ou spectacles, des sorties sur le terrain ou encore des portes ouvertes en jardins ou exploitations agricoles dans tout le pays. 13 autres pays se joindront à la France durant cet événement parmi lesquels la Belgique, l'Italie, l'Angleterre, le Québec et pour la première fois le Cameroun, la Tunisie ou encore la Mauritanie et la Nouvelle Calédonie.

La France, premier consommateur de pesticides en Europe

Avec 76.000 tonnes de substances actives par an, la France est le premier consommateur de pesticides en Europe et le 3e mondial, rappelle le MDRGF (Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures), coordinateur de la Semaine. En 2007, 52,1 % des fruits et légumes (contre 45 % en 2006) contenaient des résidus de pesticides en France, avec 7,6 % de dépassement des limites maximales en résidus (LMR) contre 6 % l'année précédente, précise une récente étude de l'organisation qui rappelle aussi que ces substances sont soupçonnées d'être cancérogènes et perturbateurs endocriniens.

Outre sa mission d'information, cette Semaine a également pour objectif de promouvoir des solutions alternatives aux pesticides, tant en exploitation agricole que dans un jardin privé. En effet, si l'agriculture est le principal utilisateur de pesticides (95 % des substances utilisées), l'entretien des espaces verts, des voieries et la lutte antivectorielle (lutte portant sur les vecteurs véhiculant les maladies) utilisent également ces substances.

Des solutions alternatives aux substances chimiques

Parmi les pratiques agricoles connues pour réduire l'apport d'intrants, on note l'enherbement des parcelles de vignes. Étudiée depuis 1960, cette technique consiste à implanter une couverture végétale entre les rangées de vignes. De nombreux viticulteurs d'Alsace, du Bordelais et des Charentes la pratiquent avec succès depuis plus de 15 ans.

Concernant les collectivités, la charte ''Objectif zéro pesticide dans nos villes et villages'' lancée en 2006 par les associations Loiret Nature Environnement, Fredon Centre et les Jardiniers de France, encourage quant à elle les communes à expérimenter des techniques alternatives aux pesticides pour le désherbage, la lutte contre les champignons et les ravageurs. 15 communes du Loiret*, dont Orléans, ont signé la charte. La ville de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin utilise notamment la technique du paillage qui évite que les mauvaises herbes poussent trop.

Dans le privé, on trouve d'autres initiatives pour une gestion écologique des jardins : réaliser son compost à partir des déchets végétaux ou encore utiliser les engrais naturels comme le purin de plantes.

Des objectifs quantitatifs de réduction d'utilisation des pesticides

Rappelons que le Ministre de l'Agriculture et de la Pêche Michel Barnier a présenté en septembre dernier le plan d'action ''Ecophyto 2018'' pour parvenir à l'objectif fixé par le Grenelle de réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides en 10 ans. Ce plan prévoit également le retrait du marché dans les meilleurs délais des produits contenant les 53 substances actives les plus préoccupantes, parmi lesquels 30 produits phytopharmaceutiques ont été retirés du marché en 2008.

Au niveau de l'UE, après avoir trouvé un compromis satisfaisant avec les Etats membres en décembre dernier, le Parlement européen a adopté le 13 janvier, dans le cadre de la nouvelle législation sur les pesticides, une série de mesures visant notamment à éliminer les substances cancérogènes, mutagènes et neurotoxiques les plus préoccupantes. Selon le MDRGF, 471 substances actives sont utilisées au sein de l'UE dont au moins 45 sont cancérigènes, mutagènes et neurotoxiques. Le Parlement et le Conseil se sont également mis d'accord pour interdire ou limiter l'utilisation de pesticides dans les lieux fortement fréquentés par le grand public comme les parcs, les jardins, les terrains de sport, les cours de récréation ou encore à proximité des infrastructures de santé publique. Ce nouveau texte entrera en vigueur au plus tard en 2011.

On voit des progrès se réaliser au sein de l'UE, dans le Grenelle afin de réduire l'utilisation des pesticides, a déclaré François Veillerette, Président du MDRGF. On constate une montée en puissance de cet événement. C'est un encouragement à continuer dans une 5ème édition de la Semaine sans pesticides, a-t-il d'ores et déjà souligné.


* Boigny-sur-Bionne, Bucy-Saint-Liphard, Chilleurs-aux-Bois, Combleux, Ingré, Jargeau, La Chapelle Saint-Mesmin, Mardié, Olivet, Orléans, Ouzouer-sur-Loire, Saint-Hilaire-St-Mesmin, Saint-Jean-de-la-Ruelle, Saint-Pryvé-St-Mesmin, Semoy.

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