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Actu-Environnement

Semences : Kokopelli vent debout contre la décision de la CJUE

Agroécologie  |    |  L. Radisson

L'association Kokopelli fait éclater sa colère suite à la décision de la Cour de justice de l'UE du 12 juillet dernier. La juridiction européenne, allant à l'encontre des conclusions de l'avocat général, a en effet validé la législation européenne actuelle sur la commercialisation des semences. "Ce changement de cap absolu ne manque pas de nous surprendre et de nous interroger", s'indigne l'association.

"Toute puissance du paradigme productiviste"

L'expression "productivité agricole accrue", "utilisée 15 fois dans la décision de la Cour", consacre selon l'association "la toute puissance du paradigme productiviste". La biodiversité "peut donc être valablement sacrifiée sur l'autel de la productivité", fulmine-t-elle.

"De plus, cette biodiversité, qui a nourri les populations européennes pendant les siècles passés, est l'objet de la plus grande suspicion. La Cour va ainsi jusqu'a écrire, par deux fois, que la législation permet d'éviter "la mise en terre de semences potentiellement nuisibles" !", ajoute l'ONG qui qualifie cette remarque de "choquante" et "erronée".

Quant aux dérogations "supposément introduites" par la directive 2009/145 pour les variétés anciennes, il s'agirait d'un "véritable leurre" confirmé par l'impossibilité pour plusieurs organisations européennes d'inscrire certaines semences au catalogue officiel.

"Agriculture chimique mortifère"

"Avec cette décision, les masques tombent : la Cour de l'Union européenne est, elle aussi, au service de l'agriculture chimique mortifère et de son idéologie corruptrice", redouble Kokopelli, qui fait part de sa vive inquiétude sur la réforme générale en cours de la législation sur le commerce des semences. L'Association européenne des semences (ESA), qui se félicite de son côté de la décision de la Cour, confirme que "la décision intervient à un moment très important". Ainsi, se réjouit son secrétaire général, Garlich von Essen, "la Commission avait besoin de cette confirmation juridique de la Cour au moment où elle finalise sa proposition législative de révision de la législation européenne sur le commerce des semences".

Kokopelli demande dans un premier temps au gouvernement français de retirer son mandat à Madame Clément-Nissou, collaboratrice du GNIS (1) , chargée par le ministère de l'Agriculture de représenter la France auprès de la Commission afin de rédiger la proposition législative. L'association réclame, sur le fond, que les semences anciennes et nouvelles appartenant au domaine public et librement reproductibles sortent du champ d'application de la législation sur le commerce des semences.

"Il n'existe pas de catalogue officiel obligatoire pour les clous et les boulons. Il n'y a pas de raison de soumettre les semences à une procédure préalable de mise sur le marché, comme les pesticides ou les médicaments, pour les cataloguer dans un registre", s'indigne l'ONG, selon laquelle "des objectifs de qualité et de loyauté dans les échanges commerciaux peuvent être aisément atteints par un règlement de base fixant des critères minimums en termes de qualité sanitaire, faculté germinative, pureté variétale et pureté spécifique".

1. Groupement national interprofessionnel des semences et plants

Réactions84 réactions à cet article

Une grosse louche de Kokopelli, une petite cuiller d'ESA. Pas terrible!

Contrairement aux éructations des dirigeants de Kokopelli, la biodiversité n'a pas été sacrifiée sur l'autel de la productivité.

La législation sur les variétés et les semences est fondée sur une logique de protection des utilisateurs contre des fraudes d'autant plus difficiles à détecter qu'elles ne se révèlent qu'une fois la culture bien avancée. C'est ce qu'a retenu la Cour, même si, reprenant les termes utilisés dans les textes législatifs ou par les intervenants, elle ne l'a pas toujours exprimé avec bonheur.

Un peu d'esprit critique aurait été bienvenu. Par exemple, l'expression «productivité agricole accrue» n'a pas été utilisée 15 fois dans la décision de la Cour, mais deux fois.

Quant à «la mise en terre de semences potentiellement nuisibles», la Cour l'utilise une fois pour décrire un argument du Conseil et une autre fois pour retenir l'argumentation dudit Conseil. Il ne faut pas seulement être mauvais perdant, mais de très mauvaise foi, pour en faire le reproche à la Cour.

Pour les «dérogations "supposément introduites" par la directive 2009/145», Kokopelli affirme dans sa harangue que «[l]critère d'homogénéité, par exemple, particulièrement problématique pour les variétés anciennes, ne connaît aucune modération ». C'est faux et grossièrement malhonnête.

Quant à l' «agriculture chimique mortifère» et l'infâme ad hominem contre Isabelle Clément-Nissou, c'est délirant.

Wackes Seppi | 16 juillet 2012 à 22h23 Signaler un contenu inapproprié

Merci à Wakes Seppi de relever les mensonges et incohérences de Kokopelli.
Leur communiqué révèle leur amateurisme total.
Leur exemple de clous et boulons est particulièrement mal choisi. On ne fait pas des clous et des boulons n'importe comment (cf. les normes ISO les concernant) et on les achète sur catalogue... (il est vrai non officiel mais dont les produits obéissent à des normes officielles).

Pire, ils ne veulent pas de catalogue officiel mais en réclame un qui ne le serait alors pas mais pour lesquelles les variétés devraient répondre à des normes de qualité et de qualité sanitaire (qui resteraient à définir chez eux, sans aucun doute des tests de toxico pendant deux années sur trois espèces animales distinctes et je ne parle pas des tests long terme car leur solution nous conduirait à être exposé à une variété donnée pendant de nombreuses dizaines d'années 30-40-50-60 années alors que c'est l'exception pour les variétés du catalogue officiel), comment vont-ils faire l'identification variétale pour assurer une loyauté des transactions commerciales ? être sûr de leurs puretés variétale et spécifique ?

Sont-ils capables de (se) définir des normes alors qu'ils ne veulent pas de contraintes ?

gattaca | 17 juillet 2012 à 09h59 Signaler un contenu inapproprié

Marrant, depuis que Sarko a perdu les élections, on voit de plus en plus de "lobbyistes technocrates" acharnés pro nuk, pro OMC, pro libéralisation sur actu-environnement... est ce que les agences ou les entreprises qui les employaient pour faire gagner sarko ont reçu des nouveaux contrats émanent cette fois des industriels en tout genre ? Faut bien se diversifier... En tout cas je leur souhaite le même succès qu'avec Sarko ;-)))
Le changement est en marche, rien ne l’arrêtera messieurs...

yahoobruce | 17 juillet 2012 à 10h39 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour à vous gattaca et wackes seppi. Je suis heureux de vous annoncer que si le semencier bio Kokopelli est interdit ce seront 10, 100, 1000 comme lui qui naitrons car on ne peut tuer le bon sens, l'intelligence, la nature. Kokopelli continuera tout comme les autres à recenser, cultiver, puis distribuer les graines de la biodiversité que notre mère la terre a mis des millions d'années à produire dans le strict chemin de l'équilibre naturel. Puis l'homme est arrivé et a sélectionné les graines bonnes pour sa santé et tout ce savoir se perpétuera sans Monsanto. Le déséquilibre créé par Monsanto avec tous ces plants génétiquement modifiés, stériles, résistants aux pesticides toujours plus puissants ne sont qu'un détail insignifiant dans l'histoire de la terre et Monsanto et ces sbires seront effacés de la page du temps. Tout ce que cette court de justice corrompue aura su faire si Kokopelli est interdit sera de multiplier ce genre d'initiatives, accélérer le prise de conscience chez les gens qui pour la plupart croient vivres dans une société qui les protèges alors qu'elle les exploite. Ces initiatives seront jugées illégales mais elles créeront la désobéissance civile dans la pleine conscience de l'amour, si chère aux grandes âmes Martin Luther King et Gandhi. Je voudrais balayer plus longtemps vos sarcastiques et futiles arguments mais je n'ai pas le temps de perdre mon énergie à cela ni la votre car elle est précieuse, vous en aurez besoin pour voir clair :))
Bonne journée

bert31 | 17 juillet 2012 à 11h13 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour, je suis pour ma part à 100% derrière Kokopelli.

Je pratique le jardinage tout comme mes parents et mes grands parents avant moi et je trouve que Kokopelli va dans le sens de la biodiversité et de la qualité des produits par la sélection naturelle.

On sélectionne les fruits et légumes qui sont les plus fertiles, les plus en harmonie avec la nature, avec notre environnement, notre climat... C'est une manière de lutter contre la dégénérescence et donc de favoriser les semences les plus saines. L'agriculture fonctionne comme ça depuis des siècles. Demandez aux plus anciens si vous n'êtes pas d'accord avec moi.

Est il prouvé qu'une semence vendue par Kokopelli est plus nefaste sur l'environnement ou la santé qu'une semence répertoriée au catalogue? Pour ma part je ne crois pas que ça soit le cas. Bien au contraire.
De plus, avec l'agriculture biologique telle que la pratique les gens de Kokopelli, on obtient des semences qui donnent des légumes fertiles. Du coup, c'est dame nature qui nous réapprovisionne tous les ans... et croyez moi, elle est bien moins chère que Monsanto. :)

jardinier | 17 juillet 2012 à 11h15 Signaler un contenu inapproprié

« Kokopelli continuera tout comme les autres à recenser... de l'équilibre naturel » dites vous !

Vous ne semblez pas avoir une notion claire de ce qu’est la biodiversité et encore moins la façon dont elle s’est mise en place et continue de se faire.
L’ « équilibre naturel » ! Qu’est-ce que le Rousseauisme continue à faire comme dégâts ! « Notre mère la terre » … rien qu’avec cela vous prouvez que vous n’avez rien compris à l’évolution. Vous prenez les problèmes, les concepts à l’envers.
Il n’y a pas de « mère nature », il y a des organismes vivants qui peuvent ou ne peuvent pas se développer selon les conditions environnementales et du milieu. Il n’y a pas de "mère nature" qui aurait (automatiquement) fait bien les choses, les organismes … quelle vision anthropocentrique !
Sans doute voudriez vous stopper l’ « évolution naturelle ». Tout figer pour l’éternité ! ce n’est pas comme cela que ça se passe !
Tout le savoir des sélectionneurs (depuis que l’agriculture existe) peut très bien continuer avec des Monsanto voire même des « Kokopelli » (si toutefois ceux ci arrivent à comprendre ce qu’est la sélection). Sans vouloir défendre un Monsanto et autres, il est tellement évident qu’ils font mieux que ce qui existaient avant qu’il est incroyable que vous parliez de déséquilibre !
Vous croyez encore à la stérilité des semences GM ? un exemple SVP !
enfumé totalement par le discours des antis-OGM primaires !
pesticides plus puissants ! ridicule ! rien compris encore !

gattaca | 17 juillet 2012 à 12h19 Signaler un contenu inapproprié

Kokopelli réalise une simple arnaque commerciale: vendre ses semences sans qu'elles soient conformes aux 3 caractéristiques imposées à toute semence commerciale - stable, distincte, homogène.
Cette structure a un positionnement marketing efficace (des bonnes graines comme dans le temps jadis) apte à séduire nombre de gogos...
C'est le commerce, quoi, éternel, comme dans le temps des maquignons! Sa modernité est qu'il accuse Bruxelles et les lobbies, ce qui lui donne un petit côté rebelle qui ajoute à son pouvoir de séduction.
Chapeau bas pour le directeur marketing de Kokopelli! Double ration de stock-options pour lui!

Albatros | 17 juillet 2012 à 12h51 Signaler un contenu inapproprié

Comme j'ai horreur des masques, je signe. A tous, j'ardinier amateur j'ai parfois recours à Kokopelli quand mes graines ( que je garde d'une année à l'autre) deviennent défectueuses ou quand j'ai envie de voir une nouvelle "ancienne variété". Je me sens une âme de collectionneur et le format des sachets de Kokopelli répond parfaitement à cela. En effet cette association ne prétend pas vendre des graines à des "agriculteurs" mais à des jardiniers amateurs qui se moquent complétement de la prétendue productivité des graines des semenciers. En cela je considére que mon loby s'apparente à une collection de timbres ou de monnaies et ce jugement va à l'encontre de mon droit le plus stric à vouloir collectionner des plantes que d'autre non pas. La fabrication des timbres est réservée aux états mais une foi leur période de validité terminée tout un chacun est libre de les échanger, les vendres... Pourquoi ce raisonnement ne s'appliquerait-il pas aux tomates ou autres curcubitacées qui faisaient la fierté de mes ancêtres. Sur un précepte de vouloir "protéger" les citoyens on leur suprime un droit fondamental, celui de pouvoir participer à la préservation de la biodiversité pourtant reconnu par la "charte de l'environnement", la biodiversité en étant une composante. Vue la taille des jardins amateurs ce n'est pas quelques pieds d'une plante même instable ou inintéressante qui pourait posser problême par risque de propagation, car l'année suivante elle ne sera plus cultivée

Duport Claude | 17 juillet 2012 à 14h06 Signaler un contenu inapproprié

Wao, c'est un vrai combat des idées. Je penses qu'une analyse approfondie de la décision en question serait nécessaire pour avoir un avis réellement solide et tranché mais c'est un très long texte et les quelques lignes que j'ai lues ici et là semblent être beaucoup de blabla et de contradictions...
Toujours est-il que j'ai l'impression que le combat de fond est, pour résumer et regrouper, les [vive la biodiversité libre d'évoluer et vive le droit des jardiniers notamment - mais aussi potentiellement des agriculteurs - à cultiver librement et sans contrainte ce que bon leur semble, car la normalisation et le brevet n'ont rien à faire dans tout ce qui est vivant, mais donc par extension en engageant leur responsabilité sur la santé des consommateurs de ce qui sera cultivé ... sachant que l'immense majorité des plantations en questions ne présentent aucun risque important]
VERSUS
les [vive la normalisation et le brevet du vivant afin de s'assurer : la praticité et l'uniformité de chaque même "espèce" de plante pour faciliter les processus industriels et le management de la qualité, afin de maximiser le rendement et la résistance des plantations pour les agriculteurs et afin de prévenir d'éventuels risque pour le consommateur comme d'éventuelles insatisfaction sur le rendement des graines pour les jardiniers].

Pourquoi dans ce cas ne pas réconcilier les deux camps en instituant la normalisation (SANS BREVET !) pour les agriculteurs et la liberté pour les jardiniers ?

Lionel | 17 juillet 2012 à 16h05 Signaler un contenu inapproprié

Je rejoins tout à fais ce que dit Claude et je trouve que c'est un vrai plaisir, voire même une fierté de cultiver des variétés anciennes en essayant par la même occasion de retrouver les recettes oubliées qui faisaient le régal de nos grand parents.
Certains dirons une tomate c'est une tomate mais quand on goute à certaines variétés...

Mon point de vu n'est pas celui d'un militant ou d'un anti OGM. Je n'ai rien contre Monsanto d'ailleurs. C'est juste celui d'un amateur de jardinage qui s'interroge et fait ses propres expériences sur la façon d'avoir un jardin prolifique, à moindre frais, tout en cultivant les variétés que je préfère ou qui font plaisir à mes proches.
N'est ce pas légitime? :)

Quand je parle de stérilité je ne parle pas de la semence que l'on achète à Monsanto. Elle pousse très bien! Je parle du fait de pouvoir re-semer sa récolte d'une année sur l'autre. Je n'y suis jamais arrivé avec les plants que j'achète en magasin.

Kokopelli me permet de jardiner comme j'aime et je trouve injuste de pénaliser ceux qui cherchent à offrir une alternative.

Peut être que je ne comprends pas en quoi Kokopelli est néfaste... leurs graines sont mauvaise pour la santé? pour la biodiversité? Pour l'économie?

jardinier | 17 juillet 2012 à 16h59 Signaler un contenu inapproprié

Dans le même esprit de ce que dis @jardinier, si on étudie l'intérêt global pour la société : qui trouverait ça normal que les fruits des graines achetées en magasin ne fournissent que des graines stériles ? (et bien sûr pourquoi ? : justifiez vos avis)
On pourrait répondre que le long et laborieux travail de croisement qui a mené à obtenir ce type de plante spécifiquement résistante et productive implique une rémunération durable à travers des droits de brevets, etc. ... Hé bien non ! Il faut trouver d'autres moyens plus équitables et plus communs de rémunérer ces personnes (peut-être par l'état, l'Europe ou une organisation internationale) qui ont travaillé en croisements --> Ce qui est vivant doit continuer à faire partie de la nature, et cela dans toute sa diversité ! Et il est normal que, comme depuis les débuts de l'agriculture il y a +/- 10 000 ans, les graines issues d'une plante puissent être replantées pour donner de nouvelles plantes et ainsi dessuite. Et c'est TOUTES les plantes qui ne respectent pas cette règle fondamentale qui devraient être interdirent du catalogue européen et du commerce mondial ! Le monde s'en porterait beaucoup mieux.

Lionel | 17 juillet 2012 à 17h32 Signaler un contenu inapproprié

Les escrocs sont éjectés du marché. C'est très bien.

Laurent Berthod | 18 juillet 2012 à 00h16 Signaler un contenu inapproprié

Personne n'interdit aux jardiniers d'échanger leurs semences entre eux, restons calmes SVP. Ce que dit le jugement c'est que des aigrefins ne doivent pas faire commerce de semences non commerciales, voilà tout.

Albatros | 18 juillet 2012 à 09h35 Signaler un contenu inapproprié

Je peux comprendre la position de la cours de justice européenne mais également la frustration des jardiniers amateurs quant à la décision rendue.
Pour moi, kokopelli ne devrait pas exister car il est vrai qu'on ne sait pas qui va acheter ces graines. Si ce sont exclusivement des jardiniers amateurs pour leur propre consommation personnelle, je ne vois pas où est le problème. Mais dès qu'il y a une possibilité qu'il y ait une vente d'un producteur ayant utilisé des semences kokopelli vers un consommateur, c'est ça problème!! Ces semences, ne subissent aucuns contrôles de qualité sanitaire, de sélection logique et donc sont illégales... Le problème, c'est qu'on ne sait pas ce qu'on fait des graines qui sont achetées chez kokopelli

Donc je serais plus enclin à favoriser les bourses d'échanges de semences de variétés dites rustiques et/ou anciennes entre jardiniers amateurs pour leur consommation personnelle...et strictement dans ce cas précis...et pour faire perdurer la biodiversité potagère :)
Bon, je sais rien ne me dit que qqn ne vendrait pas sa production avec ces graines également...

Après, s'il y a un profit qq part, on tombe dans les lois du marchés sur du matériel vivant...avec toutes les règles et législation que ça comporte...

Bien à vous,

Jrdeb

jrdeb | 18 juillet 2012 à 09h49 Signaler un contenu inapproprié

Dans ce cas là, un contournement [...pas très joli mais potentiellement apaisant pour les deux camps] pourrait être (et sera certainement) que Kokopelli ne commercialise plus de graines mais que celles-ci soient en libre distribution (gratuites) dans une certaine limite de quantité pour les membres adhérant à l'association (et payant donc un droit d'adhésion). Ce sera hors-marché et probablement légal dans le sens ou une graine (qu'elle soit sur le catalogue européen ou non) n'est pas un produit illicite en soit... à votre avis, ça ferait crier tout le monde ou ça apaiserait plutôt (retour à un peu de tranquillité pour l'association, notamment son président qui a déjà écopé de plusieurs amendes)

Lionel | 18 juillet 2012 à 09h58 Signaler un contenu inapproprié

L'ultra-libéralisme mène vraiment l'humanité à sa perte, ce qui est bien dommage. On en arrive à des inepties incroyables comme cette histoire des catalogues de variété. C'est effarant. Ça fait un peu penser à ces gens de Cochabamba à qui une société privée voulait faire payer l'eau de pluie qu'ils recueillaient. Oui, vraiment, la nature est une sacrée complication pour les commerçants qui voudraient bien se l'approprier. Sauf que la nature se fiche bien des lois, des règlements et des amendes et il s'agit pour les commerçants d'empêcher les autres de profiter des bienfaits spontanés et gratuits de la nature. C'est la loi du profit, à laquelle les législateurs tendent à se plier avec bienveillance, parce que "c'est bon pour l'économie".
En attendant, il y a des paysans qui plient boutique tous les jours, mais n'étant pas cotés en bourse, personne ne se soucie d'eux. Ils n'ont qu'à pointer au Pôle Emploi, comme tout le monde.

Stéphane | 18 juillet 2012 à 10h21 Signaler un contenu inapproprié

Les jardiniers amateurs ont tout à craindre de semences non contrôlées...
De nombreuses plantes alimentaires contiennent naturellement des substances toxiques. Leurs teneurs, en général, ne posent pas de problèmes démontrés.

Cependant, on connait plusieurs cas de variétés retirées du marché car elles contenaient trop de substances indésirables (pommes de terre, céleri, courgettes). Sachez que la peau d'une pomme de terre crue contient des quantités d'alcaloïdes qui pourraient suffire à tuer un bébé qui la consommerait (c'est un équivalent heureusement fort improbable en réalité).
Un simple croisement peut générer l'apparition de nouveaux allergènes (cas connus et démontrés -Kleter et al., 2002- chez les crucifères mais qui risquent d'être identiques chez toutes les plantes alimentaires).

Quant aux semences stériles, il n'en existe aucune actuellement dans le monde (qu'elles soient GM ou pas). Beaucoup ici font une confusion avec les semences vendues sous forme d'hybrides F1.
Les lois élémentaires de la génétique nous apprennent que si vous semez des graines (donc de la génération F2), il y a disjonction des caractères et que vous aurez alors une culture complètement hétérogène pour nombre de caractères (y compris la faculté germinative par exemple) et globalement cela conduit, au moins temporairement, à une dégénérescence de ces graines.
Chaque créateur de semences dans son coin peut donc aboutir à un risque toxicologique réel sans parler des risques sanitaires !

gattaca | 18 juillet 2012 à 10h40 Signaler un contenu inapproprié

La réglementation sur le commerce des semences et l'obligation de ne commercialiser que des semences inscrites à un catalogue officiel, c'est rigoureusement à l'opposé du libéralisme débridé ! Il y en a qui disent n'importe quoi et ne sont même pas conscients des contradictions de leur discours !

Laurent Berthod | 18 juillet 2012 à 10h55 Signaler un contenu inapproprié

Gattaca, je ne me souviens pas avoir un jour entendu parler de désastre sanitaire du à l'absence de contrôle des graines que cultivent les agriculteurs.
Un désastre sanitaire du à l'absence de graine, au fait de ne manger aucun fruit ni légume, ou bien du au traitement chimique de ceux ci je veux bien le croire…
mais un désastre sanitaire du au fait de manger des fruits et légumes cultivés de manière biologique, ancestrale, c'est pas pour moi désolé.

Vous devriez essayer le bio dans votre jardin et voir par vous même que ça n'est pas toxique.

jardinier | 18 juillet 2012 à 11h41 Signaler un contenu inapproprié

@ jardinier,

Fenugrec bio : plus de cinquante morts !

Laurent Berthod | 18 juillet 2012 à 12h39 Signaler un contenu inapproprié

@Laurent :
Pour ce dont tu parles, en tapant "fenugrec bio morts" dans google, on tombe en 1er résultat sur un article du Figaro-Santé qui dit :
"Si ces graines de fenugrec (une plante voisine du trèfle) ont été contaminées lors de la production en Égypte, hypothèse jugée la plus probable par l'Efsa, les bactéries E. coli ont la capacité de survivre pendant des années sous les enveloppes des graines. L'ajout d'eau lors de la germination suffit, par la suite à les «réveiller» et a leur permettre de se multiplier à une vitesse exponentielle dans la graine germée."

Donc ci c'est bien ça, ce n'est pas la graine ni l'espèce qui est en cause mais les conditions de plantations des plantes qui ont généré ces graines.

Le bio n'est pas une fin en soit, il y a bien sûr des bonnes pratiques d'agriculture ou de jardinage à respecter, c'est évidant.

Lionel | 18 juillet 2012 à 12h52 Signaler un contenu inapproprié

@ laurent: Ce n'est pas parce que c'est potentiellement dangereux qu'il faut nécessairement l'interdire si c'est pour une consommation PERSONNELLE. On a encore le droit de faire ce qu'on veut de SA vie non?. On sait tous que la cigarette contient des composés hautement cancérigènes et provoque la mort de milliers de personnes chaque année et pourtant on en vend encore (et pas qu'un peu) et c'est pareil pour l'alcool...
J'appelle la liberté de choisir!! Et c'est important de l'avoir

jrdeb | 18 juillet 2012 à 13h09 Signaler un contenu inapproprié

GRAND MERCI A GATTACA
Personnellement j'ai abandonné l'idée d'expliquer les quelques base de la génétique associée à la multiplication des semences pour lutter contre "l'horreur des semences stériles".
Les agriculteurs préfères cultiver des hibrides car :
-ils y gagnent: en securité sanitaire très souvent (ex :tournesol et tolérence mildiou;blé résistant mosaïque...... et oui mais il faut connaitre, chacun son métier)
-Ils y gagnent en potentiel de rendement pratiquement toujours (rien que par leur avantage vis a vis des maladies quand ce n'est pas physiologique)

Au fait aux vues des récoltes mondial annoncées ceux qui vont parler "du pas besoin de surproduction "vont devoir atterrir.la planete ne va produire ses besoin en couverture alimentaire pour la quatrieme années de suite . Les stocks baisses. Les prix flambes;Blé 100€ en 2002=Blé 250€ en 2012.
Hivers va etre dure (oh pas chez nous en 2008 40 pays ont manifesté contre la fain(qu'il ne connaissaient plus avant)

Pour le débat de base. La justice ne veut pas que des "
malins escrocs" puissent faire de 'l'argent (malhonnète) sur le dos de passionnés qui font d'ailleur un supers boulot pour la conservation de la biodiversité de nos jardins(juste au risque effectivement de quelques intoxications alimentaires mais risques petit et risque zéro n'éxiste pas là non plus)
Donc la justice veut protéger ceux qui sont les virulents défenseurs de l'accusé (margoulin)
Débat emotion et passion =Délire

yanquirigole | 18 juillet 2012 à 13h36 Signaler un contenu inapproprié

La biodiversité des semences type kokopelli pourrait bien nous être très utile le jour où nous aurons une super contagions qui détruira toutes nos plantations bien normalisée... julien

ecojulo | 18 juillet 2012 à 13h48 Signaler un contenu inapproprié

A Laurent B. . Manifestement vous ne vous êtes jamais connecté sur le site de Kokopelli car vous sauriez que le conditionnement des graines ne s'adresse qu'à des jardiniers amateurs ayant un désir de cultiver des variétés originales: exemple tomates sachet de 25 g pour 3,3euro et curcubitacées sachet de 12 graines pour le même prix. Alors que les semenciers vendent des sachets contenant des centaines de graines dont on n'a que faire. Ce conditionnement montre que ces graines ne s'adressent pas aux agriculteurs professionels ( d'ailleurs j'en connais trés peu qui produissent leurs plants, ceci venant d'on ne sait ou). Par contre certaines qualifications sont, visant une association sans but lucratif me semblent condamnables. Vous défendez le lobby des semenciers, lobby qui à travers ses majors conduits de plus en plus de "paysans" dans les pays pauvres au suicide car ils n'on pas compris que l'agriculture est maintenant réservée à des "agriculteurs industriels" et qu'ils n'on plus de place dans le systême, c'est votre choix, mais surtout ne me dictez pas et ne m'imposez pas mes choix de jardinier amateur.

Duport claude | 18 juillet 2012 à 14h13 Signaler un contenu inapproprié

En appui à Laurent
Ras le bol du" plus c'est naturel meilleur c'est pour la santé"
Cette phrase est fausse.
Les achats bio se font à plus de 90% pour le coté "Santé /sécurité alimentaire" et qu'en on voit les proportions d'accidents /par de marché consomateur BIO.................
Le risque zéro n'existe pas la non plus mais le niveau de tolérance de risque accordé au BIO fini par etre pénible quand on regarde se qui oriente tous les discours émotionnels et passionnels pour l'oposé aux modes de production conventionnel(non cahier des charges bio)

Heureusement "jardinnier" que l'on a évolué depuis nos ancètres
Sinon: la farine du pain serait toujours coupée pour évité les trop gros "flip" qui ont beaucoup tué (du temps de nos ancetres) à cause du LSD produit par une maladie ,l'ergot, evité grace au fongicides et qui peu rendre impropre à la consomation un blé bio
Beaucoup d'exemple pour etre content d'avoir évolué .
(Nourrir tous le monde est déjà le premier et pourtant c'est pas parfait)
Par contre rien contre le fait au contraire de regarder de façon refléchi les vielles pratiques car on y retrouve effectivement des choses oubliées profitables meme pour nourrir la population qui est la notre aujourd'hui(en nombre ce qui oblige un haut niveau de production que ne pouvait absolument pas atteindres nos ancetres avec leurs seuls techniques).

yanquirigole | 18 juillet 2012 à 14h15 Signaler un contenu inapproprié

On aura vraiment tout vu... accuser Kokopelli d'escroquerie, c'est vraiment n'importe quoi! QUI fait des mégas profits sur le marché des semences aujourd'hui ? quelques multinationales... PAS kokopelli !

Quand on regarde le film "we feed the world" on comprend mieux... a moins de travailleur comme lobbyiste de Pionneer bien sûr!
Présenter ces multinationales et leurs normes comme garante de sécurité alimentaire ou sanitaire, c'est n'importe quoi!

yahoobruce | 18 juillet 2012 à 14h38 Signaler un contenu inapproprié

En fait, la solution pour que tout le monde soit content est toute simple!

Il suffit d'étudier et de rajouter les semences non néfastes et non dégénératives de Kokopelli au catalogue officiel. Je pense qu'il y en a quelques unes.

Comme ça on est sur que la graine est saine, on améliore la biodiversité et on élargi le choix pour celui qui veut les cultiver! :)

jardinier | 18 juillet 2012 à 14h44 Signaler un contenu inapproprié

Être escroc n'est pas synonyme de faire des méga-profits. On peut être un escroc et être un gagnepetit et on peut faire des méga-profits en étant parfaitement honnête !

Est-ce que les idéologues écolos pourraient apprendre le français et mettre un peu d'ordre dans leurs idées, qui ne sont d'ailleurs que des préjugés et des stéréotypes.

Laurent Berthod | 18 juillet 2012 à 15h30 Signaler un contenu inapproprié

Le débat commence à prendre un cap déplaisant. Pour certain aprés les termes d'escroc, les qualifications de demeurés (écolo) arrivent. Mais un peu de modestie à tous les scientistes (ceux qui croient que la science résoudra tous nos problèmes et qui sont dans une fuite en avant du "progrés" à tous prix). Les Japonais pensaient, haute technnologie oblige, avoir des centrales atomiques au dessus de tous soupçons, ils en sont revenus. Les fabricants de farines animales qui transformaient nos vaches en carnivores (rentabilité à tous prix) ont fait quelques dégats.....J'espère que les fanas du progrés suivent l'actualité: les avantages des OGM sont trés limités dans le temps, la nature ayant horreur du vide et les résistances aux OGM sont démontrés aprés quelques années, les parasites font commes les microbes, ils s'adaptent. Mais le leure que la seule solution de vaincre la faim dans le monde viendra de l'agriculture industrielles (des semences: OGM et brevet, aux intrants: engrais et phytosanitaire ) est une utopie, car vu les famines actuelles et les exédents de productions de certains pays la réponse au problème est ailleurs. Le gros problème de nos pays industriels, c'est que nous avons des scientifiques mais plus d'humanistes capables de réfléchir et de poser les équations avantages risques pour l'humanité sans regarder les courbes de profits de quelques multinationales.

Duport Claude | 18 juillet 2012 à 17h57 Signaler un contenu inapproprié

Marrant : "on peut faire des mégas profits en étant parfaitement honnête"

C'est peut être vrai sur le plan légal (surtout en ayant les moyens d'avoir une armée d'avocats et de fiscalistes qui cherchent les niches et les failles des systèmes légaux) mais inconnu à ma connaissance sur le plan éthique.

Profit = différence entre coût de production et prix de vente

Méga profits = on a des coûts de productions très faibles (donc une main d'oeuvre sous payée + on ne paie pas ses taxes comme les société du cac 40 car on a délocalisé son siège par exemple +on s'approprie gratuitement les fruits de la nature (en déposant des brevets) + etc) et on a des revenus de ventes très important (on rend ses semences non reproductibles, on impose par lobbying des législations imposant le recours à des semences commerciales non reproductibles aux agriculteurs ou on inonde gratuitement un pays entier de ces semences bref on crée une clientèle captive qui en moins de 2 n'a plus de semences traditionnelles et donc ne peut que se soumettre aux prix fixés par les multinationales)

Pas de pot, vous êtes tombé sur quelqu'un qui a appartenu longtemps à ce système et qui le connait bien de l'intérieur. 0:-)

yahoobruce | 18 juillet 2012 à 18h09 Signaler un contenu inapproprié

Merci Laurent, Yanquirgole, Gattaca, Wackes Seppi et consorts. Excuses aux oubliés. Je me sens moins seul! Et vive la CJUE! Et vive le catalogue des semences! Et vivent aussi les jardiniers amateurs qui ne se font pas b.. par des aigrefins mais font du troc responsable et/ou achètent des semences de variétés stables, homogènes et distinctes!
Et un bon été à tous, y compris à ceux qui se lèvent tous les matins pour dénoncer et hurler leur colère (que la providence m'en préserve!).
Bien cordialement

Albatros | 18 juillet 2012 à 18h59 Signaler un contenu inapproprié

@jardinier
pour en rajouter une louche après Laurent Berthod, non seulement le fenugrec mais aussi les pousses de soja "bio" : 70 morts en Allemagne l'an passé (et on ne comptabilise pas les insuffisances rénales à vie provoquées par ces saloperies de bactéries. Que les mémoires sont courtes !
Si on s'intéresse un tant soit peu au passé, avant l'agriculture industrielle tant décriée... souvenez-vous du "mal des ardents" au cours des siècles précédents, Pont St Esprit en 1953, au début du siècle dernier 1000 bébés par an mourraient de laits contaminés. Comment se fait il que des maladies fongiques éradiquées par la "méchante agriculture industrielle" font leur réapparition dans les champs AB !
Comment se fait-il que l'on s'intéresse de plus en plus aux mycotoxines (toutes reconnues cancérigènes ou au minimum suspectées de l'être.

Ne cherchez pas, c'est parce que les règles de la biologie sont identiques pour tout organisme vivant.
Pourquoi depuis quelques années, selon vous, a t-on a obligé les vendeurs sur les marchés à tout présenter (ou presque) dans des banques réfrigérées ?
les produits AB ont intrinsèquement un problème de sécurité sanitaire, que vous le vouliez ou non (puisque absence de traitements sanitaires en général).
Enfin, initialement, je parlais par exemple de nouvelles variétés de pomme de terre (Lénape ou Magnum bonum) qui ont empoisonné des consommateurs avant qu'elles ne soient retirées du marché !
L'accident est donc possible et à chaque génération.

gattaca | 19 juillet 2012 à 09h32 Signaler un contenu inapproprié

VIVA KOKOPELLI!

Et un très bon été à tous,

Yahoobruce | 19 juillet 2012 à 09h32 Signaler un contenu inapproprié

@gattaca et les autres défenseurs du "le bio non breveté c'est super dangereux !!!! : o" :
Les accidents que vous citez sont surement très réels et il ne faut absolument pas les oublier mais il faut aussi apprendre intelligemment d'eux ; c'est à dire ne pas se braquer dans l'extrémisme mais réfléchir à des moyens de prévention MESURéS car on pourrait étendre cela à tout : dans les débuts de la démocratisation de l'automobile, les accidents étaient extrêmement fréquents et graves --> on a pourtant pas interdit les voitures mais, certes, on a normalisé les conditions MINIMUM de sécurité (et certain ont déposé des brevets, empêchant à moyen et long terme le développement de la concurrence et participant à la "consanguinisation" à long terme du marché autour des gros constructeurs et leurs "esclaves" sous-traitants : il doit en être de même pour l'agriculture, y compris la bio : si ces accidents alimentaires restent extrêmement marginaux, c'est bien qu'on était dans des conditions spécifiques où des pratiques responsables d'exploitation et de stockage n'ont pas dues être respectées ; sinon, le marché de la bio ne se développerait pas actuellement à une telle vitesse : il suffirait d'un évènement d'ampleur nationale ou européenne pour l'anéantir pendant plusieurs mois voire années (par exemple la vache folle avec la viande bovine d’Angleterre et plus durablement la cervelle d'agneau).
On peut retourner l'argument avec une facilité déconcertante sur les produits toxiques du non-bio

Lionel | 19 juillet 2012 à 11h43 Signaler un contenu inapproprié

"...sinon, le marché de la bio ne se développerait pas actuellement à une telle vitesse ..."
Ah, première nouvelle ! j'ai des infos donnant plutôt des infos contraires.
1) les objectifs du Grenelle de l'environnement en matière d'AB sont loin d'être atteints et risquent de ne jamais l'être.
2) l'an passé, le nombre d'exploitation en AB a diminué en France.
3) la France n'est capable de produire que 2% maxi de sa consommation en AB. Si au total 8% des consommateurs consomment des produits issus de l'AB, c'est parce qu'ils sont comptés lorsqu'ils en consomment au moins une fois (un produit) par semaine.
4) tout ce qui manque (de 2 à 8%) vient d'autres pays chez lesquels les normes ne sont pas nécessairement aussi drastiques qu'en France.

Mais il est vrai que les tenants de l'AB fabriquent leur propre réglementation sur des bases non scientifiques (sur les connaissances empiriques de la culture pratiquée par nos ancêtres), qu'ils s'interdisent les OGM (sans aucune raison scientifique valable) alors que les PGM font déjà mieux que ce que fait péniblement l'AB rien qu'en terme qu'EIQ (Environmental Impact Quotient), cela n'a rien d'étonnant.

Un petit pour la route :
le jus de pomme (AB) est interdit ou (au minimum) fortement déconséillé aux femmes enceintes ! cherchez l'erreur et intéressez vous à la patuline !

Alors effectivement, vous ne devez pas vous "braquer dans l'extrémisme mais réfléchir à des moyens de prévention mesurés"...

gattaca | 19 juillet 2012 à 14h07 Signaler un contenu inapproprié

LONGUE VIE A KOKOPELLI !

l'AB progresse en france, elle ne régresse pas, sorry. C'est d'ailleurs bien étonnant qu'elle progresse, je vous l'accorde, vu les incroyables batons dans les roues que lui mettent la FNSEA et l'ex gouvernement en place. S'installer en bio est bien plus contraignant que de faire du tout chimique! Donc pas étonnant qu'on importe de chez nos voisins. D'ailleurs à ce propos les analyses biochimiques des produits AB importés sont plutôt meilleures que chez nous, ce qui casse net l'argument habituels des pro chimiques que les controles sanitaires et de conformité sont meilleurs en France. Pourquoi ? parce que depuis des années les budgets des contrôles en France sont en chute libre, suite à un magnifique lobbying anti fonctionnaire.

Yahoobruce | 19 juillet 2012 à 14h50 Signaler un contenu inapproprié

Oui c'est sûr que quand les grandes surfaces (là où la majorité des gens achètent leur alimentation) conservent les même coefficients multiplicateurs (entre le coût d'achat HT et le prix de vente TTC) voire les augmente pour le bio en le positionnant en haut de gamme, ça incite moins les gens à acheter mais le bio est petit à petit intégré dans les produits transformés et c'est une très bonne chose.
Pour ce qui est de leur propre réglementation, maintenant que le bio est européen, je ne pense pas que ce soit toujours le cas (?) mais ce changement d'échelle a marqué recul des exigences en autorisant un seul produit chimique à être utilisé (mais en effet, ne bossant pas dans l'agroalimentaire ni chez les semenciers, je suis moins au fait des précisions).
Pour ce qui est des OGM, je ne penses pas qu'il soit très intelligent d'être fermement contre le principe (sauf pour une cause de "religion" mais ça, ça regarde chacun, pas les autres) ; car le fait de modifier des gènes n'est pas forcément négatif en soit (on cherche par exemple à soigner des maladies rares génétiques humaines avec des virus OMG rendus utilitaires et non-nocifs) mais quand on joue avec le feu, il faut mettre des barrières éthiques strictes (des gardes-fou et le mot est bien choisi). Par exemple augmenter la taille ou le rendement ou les valeurs nutritionnelles des aliments n'est pas un mal en soit (si on se goure pas...) ; mais ce que fait monsanto : ça c'est très très grave, honteux pour l'humanité.

Lionel | 19 juillet 2012 à 14h56 Signaler un contenu inapproprié

Que d'animation, d'émotion, de grandiloquence voire d'invectives.

Reprenons:

Kokopelli a été condamné en première instance pour concurrence déloyale sur plainte de Baumaux. La concurrence déloyale, jusqu'à plus ample informé, c'est un délit.

K. a fait appel et a contesté la légalité des textes européens régissant le commerce des semences et plants. Notamment l'obligation faite aux marchands de semences (y compris les associations, vraies ou de façade) de ne commercialiser que des variétés inscrites à l'une des listes officielles (catalogues); en d'autres termes, l'obligation de faire enregistrer une variété avant de la commercialiser. La Cour d'appel a donc renvoyé cette question de légalité à la Cour de justice de l'Union européenne.

Le 12 janvier 2012, K. a lancé un communiqué triomphant: «Kokopelli en marche pour la victoire». C'est que les conclusions de l'avocate-générale Kokott étaient en faveur de sa thèse (ce qui ne préjugeait pas nécessairement de la victoire de K. devant la Cour d'appel).

En janvier, K. écrivait: «Nous ... avons maintenant l’immense espoir que la Cour suive l’avis de son avocat général et vienne enfin mettre un terme au totalitarisme pluri-décennal de la législation sur le commerce des semences.»

Mais patatras! La Cour n'a pas suivi l'avocate-générale. La Cour a jugé que la législation avait sa raison d'être et qu'elle n'était nullement excessive.

En juillet, K. écrit donc un communiqué rageur, mensonger et fondamentalement irrationnel

Wackes Seppi | 19 juillet 2012 à 15h48 Signaler un contenu inapproprié

Cela dit, ce délire est une bonne base de départ pour une grande «action citoyenne» d'autant plus intéressante pour les agitateurs qu'elle sera stérile – ce qui permettra de maintenir l'agitation et donc l'intérêt des adeptes et la visibilité des organisations impliquées (sans nul doute désintéressées...) sur la durée.

C'est aussi tout bénèf pour K., c'est une extraordinaire publicité gratuite.

Le système de catalogues a été instauré en France en 1932, à la demande des agriculteurs, en vue de moraliser le marché des semences et de restreindre les capacités de nuisance des margoulins.

K. s'y oppose...

K. écrit: « Nous voulons que les semences anciennes et nouvelles appartenant au domaine public et librement reproductibles sortent du champ d'application de la législation sur le commerce des semences.»

K. revendique donc, pour lui-même, la pleine liberté d'action, ne consentant qu'à la fixation d'«objectifs de qualité et de loyauté dans les échanges commerciaux».

L'habillage par un discours anticapitaliste et anarchisant, qui séduit une partie du public peu au fait des réalités du monde des variétés et des semences, de la génétique et de la biodiversité et attiré par ce discours politique, ne change rien à cette position: K. rejette la protection du consommateur, ici du jardinier amateur.

La législation peut sans nul doute être améliorée sur les variétés d'amateurs. Le drame est qu'avec un K tout dialogue est impossible.

Wackes Seppi | 19 juillet 2012 à 15h51 Signaler un contenu inapproprié

VIVE KOKOPELLI!

Tiens, ceux qui sont pour la biodiversité deviennent des "Agitateurs"

Si c'était pas encore clair pour tous les internautes, on voit bien qui d'habitude utilise ce mot. Il ne manque plus que "dangereux" et ensuite "mais que font les forces de l'ordre" gardiennes, bien sûr de l'ordre bien établi au profit de certains intérêts, ceux des multinationales semencières dans ce cas de figure qui aimeraient bien qu'on les laisse encore longtemps mettent en coupe réglée les agriculteurs dans le monde entier. Et vous parlez de "dialogue impossible" ... vous connaissez quelqu'un qui a déjà réussi à dialoguer avec une multinationale ?

Yahoobruce | 19 juillet 2012 à 16h26 Signaler un contenu inapproprié

Eh oui! La réalité idéologique et économique se rejoignent chez K.

Lorsqu'on fait commerce de semences de variétés pour jardiniers amateurs, on peut attirer le chaland: en se positionnant comme un fournisseur sérieux et fiable, un grainetier, quoi; ou en vendant – en même temps (hypothèse optimiste) ou à la place (hypothèse au moins en partie réaliste) – l'illusion de participer à un grand mouvement de désobéissance civile, à la « libération de la semence », etc.

Le positionnement de K. n'est certes pas déloyal juridiquement (au moins a priori), mais il est choquant pour quiconque pense que le mot honnêteté a un sens.

Idem pour la biodiversité dont K. se fait le chantre et se prétend le défenseur quasi-exclusif. Il suffit de parcourir le catalogue (sachant que ce qui y est proposé n'est pas forcément disponible – c'est là une autre forme de concurrence pas très loyale) pour voir que K. commercialise des variétés qui sont aussi disponibles chez d'autres fournisseurs.

Quand la Ferme de Sainte Marthe propose une variété en indiquant qu'elle en est l' « Organisme mainteneur » et que K. ne fait que vendre, on peut se dire que la première fait oeuvre de conservation alors que le deuxième ne fait que du commerce.

Parmi les variétés proposées par K., il y en a même qui proviennent de firmes maintenant intégrées dans ces multinationales honnies qu'il accuse précisément de responsables de l'érosion génétique. Il y a donc, là aussi, le discours et la réalité.

Wackes Seppi | 19 juillet 2012 à 16h55 Signaler un contenu inapproprié

"K. rejette la protection du consommateur".
Cher Wackes Seppi, je ne sais pas combien tu es payé pour sortir ce genre de contre vérité. C'est le monde à l'envers! Monsanto arrive sur son grand cheval blanc pour sauver le monde de la peste alors que l'agriculture biologique serait dangereuse? C'est le monde à l'envers.

Souvenez-vous de la fameuse publicité mensongère de la marque Roundup qui ne devait soit-disant pas contaminer l'os de ce pauvre rex (rest in peace!) a été heureusement bannie mais au bout de combien de passages et lavage de cerveaux. Ensuite je conseille à tout le monde deux documentaires très intéressants:
- Le monde selon Monsanto
- La mort est dans le pré
Des témoignages accablants sur les conditions de travail des agriculteurs dépendant du système agro-chimique. J'ai moi-même un contact très privilégié avec le monde agricole et combien de mes amis agriculteurs ne demanderaient qu'à mettre fin à ce désastre mais ils ne le peuvent pas tous car la transition vers l'agriculture biologique, beaucoup plus rentable à long terme, demande néanmoins un investissement souvent trop lourd compte tenu des situations d'endettement très lourdes quasi obligatoire de chaque exploitation agricole. L'endettement des agriculteurs permet aux secteur agroalimentaire de les maintenir à l'état d'esclaves.

Je vous rappelle pour finir qu'en France ce sont 800 agriculteurs par an qui se suicident ce qui en fait la catégorie socio-professionnelle de loin la plus touchée par ce fléau.

bert31 | 19 juillet 2012 à 17h06 Signaler un contenu inapproprié

Ce n'est pas le monde à l"envers, c'est les idéologues escrolos, environnementeurs et bionimenteurs qui voient le monde exactement à l'inverse de ce qu'il est.

Monsanto n'est certes pas le sauveur, mais il met sur le marché des produits très utiles aux agriculteurs, sinon ceux-ci ne lui achèteraient pas et il ne pourrait donc pas faire les super-profits qu'un autre idéologue lui reproche sur ce forum.

Moi j'ai passé presque quarante ans de ma vie professionnelle avec des agriculteurs et je peux assurer que les amis de bert31 ne sont qu'une petites minorité d'incompétents dépressifs (dépressifs parce qu'incompétents ou incompétents parce que dépressifs ? sans doute les deux).

"Le monde selon Monsanto" et "La mort est dans le pré" sont deux tissus de mensonges éhontés qui ne valent pas tripette. Il n'y a rien de plus facile pour mentir et faire croire à ses mensonges que le documentaire.

Laurent Berthod | 19 juillet 2012 à 18h28 Signaler un contenu inapproprié

« K. rejette la protection du consommateur » ?

M./Mme Bert31 rejette l'argument:

1.  L'auteur de l'affirmation est payé... Classique; quand on n'a pas d'argument à opposer à l'argument on s'attaque à l'auteur.

2.  Monsanto ci, Monsanto là... Encore classique.

3.  Les suicides d'agriculteurs... Ça, c'est nouveau, mais tout aussi inopérant.

Reprenons:

K. a contesté la législation sur les variétés et les semences. Ils écrivent: « Nous voulons que les semences anciennes et nouvelles appartenant au domaine public et librement reproductibles sortent du champ d'application de la législation sur le commerce des semences. »

Lisez bien, car je ne fais que citer: ils veulent la liberté ABSOLUE d'opérer, tempérée – mais c'est une clause de style – par de vagues «objectifs de qualité et de loyauté».

Cette législation a été adoptée dans le but de protéger les producteurs. Dans le cas du catalogue il s'agit d'assurer que ce qui est proposé au producteur est bien une variété (ce qui implique que quelqu'un la «maintient»; que c'est une variété distincte des variétés existantes (pas une variété existante vendue sous un nouveau nom); et, dans le cas des plantes agricoles, que la variété présente une valeur agronomique et technologique suffisante.

Il suffit de consulter des ouvrages anciens pour mesurer combien le démarquage fut un fléau. Du reste, il semble bien que K. propose une même variété sous des noms différents...

K. s'y oppose...

Wackes Seppi | 19 juillet 2012 à 19h24 Signaler un contenu inapproprié

@Laurent : tu en deviens COMIQUE ! Car devant un tel fanatisme, mieux vaut en rire qu'en pleurer, mais personnellement entre ta vision du monde à la [bienvenu à Gattaca - Big Brother is watching you - Le meilleur des mondes - Gaz de schistes - roundup - agent orange - "la seule responsabilité d'une entreprise est de maximiser ses profits et seules celles qui y arrivent sont des bonnes entreprises ; peu importe les moyens"] et celle de ceux que tu appelle les "escrolos, environnementeurs et bionimenteurs" hében, devine quoi : je préfère celle des escrolos (ceux qui intègrent aussi le social bien sûr ... ceux que par extrémisme on pourrait [traiter de "communistes !" (alors qu'ils ne cherchent qu'à mettre plus d'équité et de justice pour tous dans la société)]. Et j'espère vraiment de tout coeur que c'est celle-ci qui gagnera (et c'est possible !) car elle est tellement mille fois plus emplie de bonheur, de respect et de bien-être que ton immonde conception dirigée par une brochette de gras et puissants actionnaires économiquement consanguins qui discutent (d'un nouveau projet atroce pour 90 à 99% d'une population et des écosystèmes) autour d'un cocktail de roundup-solvants de fracturation hydraulique ... [miam ! Stanté aux riches sans conscience !].
Mais à moins qu'on en arrive à ce que les multinationales puissent se faire "justice" elles-même sur tous les thèmes et à un contrôler totalement les pensées, je ne me fais pas trop de soucis : LES GENS RESTENT HUMAIN ; )

Lionel | 20 juillet 2012 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié

J'ai émis des doute quant-à votre sincérité en vous demandant combien vous étiez payé pour faire ce travail de lynchage du bio, de vivant, du respect de la nature, soit, je reconnais que ça peut ne pas être constructif dans le débat. Par contre vous, vous utilisez cette légère maladresse de ma part pour faire la liste d'autres soit disa erreurs en utilisant la fameuse stratégie de la dénégation (on évacue rapidement les arguments gênants en les casant habilement avec d'autres plus facilement réfutable) mais personne n'est dupe :

- Monsanto ci, Monsanto là : Monsanto est le leader mondial des semences et de l'agrochimie car aujourd'hui l'un ne va pas sans l'autre. Ils jouent très adroitement de leur présence dans les parlements des plus grands états pour acheter les décisions politiques qui vont dans leur sens... là non plus personne n'est dupe.

- Le suicide des agriculteurs serait inopérant. Peut-être pour vous mais pas pour les gens de bonne foi qui lisent ces lignes. Les agriculteurs sont sur le front de cette bataille de la production agricole. Les exploitations historiques sont contraintes de respecter des normes sanitaires de plus en plus strictes. La pression des banques est très forte, la pression des géant de l'agro-alimentaire est insoutenable et notamment dans l'industrie laitière. Je vous propose de vous renseigner sur Lactalis.

Vous dites que je n'ai pas d'arguments alors pourquoi soigneusement éviter de commenter celui sur le Roundup et les deux documentaires

bert31 | 20 juillet 2012 à 11h13 Signaler un contenu inapproprié

A propos du social.

L'enfer est pavé de bonnes intentions (sagesse populaire). C'est ainsi qu'au nom du social on prend souvent des mesures qui appauvrissent le pays, plombent l'économie et accroissent ainsi le chômage et la misère. Ce sont souvent ce qui se réclament le plus du social qui contribuent le plus au développement de la pauvreté.

A propos des multinationales

"Si l'on veut trouver son pain tous les matins, il vaut mieux compter sur l'égoïsme et l’appât du gain du boulanger que sur son altruisme et son sens de la charité" Adam Smith.

Les crétins qui tapent sur les multinationales au prétexte qu'elles ne cherchent que le profit :

- sur quoi tapent-ils leur message ? sur un clavier produit par une multinationale

- avec quoi vont-ils au boulot tous les matins ? dans une bagnole ou une rame de RER produites par une multinationale,

- bagnoles et RER qui roulent avec quoi ? de l'essence ou de l’électricité produites par une multinationale,

Bon j'arrête là, l'idéologie anti-multinationales est d'une rare bêtise, et le vrai fanatisme c'est là qu'il est.

Laurent Berthod | 20 juillet 2012 à 14h59 Signaler un contenu inapproprié

@Laurent : "Bon j'arrête là, l'idéologie anti-multinationales est d'une rare bêtise" :
Ha mais non, tu te trompe complètement de siècle : aujourd'hui, la Société Civile et les gens ont beaucoup mûri leur réflexion et tu aurais du voir que ce que je dis est loin de pouvoir être réduit à "taper sur les multinationales" : on considère juste qu'elle doivent se comporter DIFFÉREMMENT, rien à voir avec "être contre" et dans les multinationales (comme les PME-TPE-artisanat), il y a des bon, des moyens, des mauvais et des très très mauvais élèves en terme de responsabilité sociale et environnementale (y compris vis-à-vis des générations futures) et c'est bien ça qui est massivement demandé aujourd'hui : qu'elles réfléchissent différemment, non plus en terme de maximisation du profit [et tout le reste on s'en fou complètement] mais en terme de durabilité et de responsabilité (pas uniquement vis-à-vis de leur actionnaires, dirigeants et top-managers), donc penser différemment pour travailler différemment : voila ce que je dis et ce type de changement massif a déjà eu lieu par le passé, par exemple avec l'arrivée de la consommation de masse et l'industrialisation, l'arrivée de la comptabilité, etc. Aujourd'hui, c'est l'heure de l'arrivée de la responsabilité, et certains sont plutôt à la bourre, malheureusement ! Sur la façon de penser de ceux-là, je penses qu'il est cohérent de "taper", oui en effet. Et inutile citer Smith, la main invisible du marché n'existe pas quand il est manipulé

Lionel | 20 juillet 2012 à 15h26 Signaler un contenu inapproprié

Figurez-vous que les ingénieurs et les chercheurs des multinationales, dont Monsanto, qui mettent au point les nouveaux produits, ont le sens des responsabilités, en général bien mieux fondé que les militants écologistes ignares et de mauvaise foi.

Entendre des écologistes reprocher l'absence de sens des responsabilités aux multinationales, c'est comme entendre autrefois les communistes reprocher aux démocraties bourgeoises leur manque de liberté !

Laurent Berthod | 20 juillet 2012 à 17h59 Signaler un contenu inapproprié

M./Mme Bert31,

Il ne vous auras pas échappé que ce fil de discussion est sous un billet sur les délires et le pétage de plomb de K.

Monsanto m'intéresse un peu; dans une vie antérieure je me suis même objectivement opposé à leurs conceptions. Mais franchement, de voir toute conversation sur l'agriculture déraper quasi immédiatement sur Mons(tre)anto, c'est lassant. Les bobos-écolos et autres altermondialistes de salon auront réussi une extraordinaire entreprise de décérébration en France grâce à leur égérie Marie-Monique Robin et son torchon.

Quelques chiffres:

Monsanto, c'est entre 10 et 12 milliards de dollars de chiffre d'affaire.

Wal-Mart, le plus grand distributeur, plus de 400, en gros 40 fois plus.

Notre Carrefour national pointe à environ 90 milliards d'euros, à la louche 10 fois plus (et encore, l'euro est faible).

Nestlé, le numéro un de l'agroalimentaire, est à environ 80 milliards de francs suisses, à la louche 10 fois plus.

Et ExxonMobil à 824,5 milliards de dollars en 2011; avec un bénéfice de 41,1 milliards, soit quatre fois le chiffre d'affaire de Monsanto. Le bénéfice de notre Total national (12,1 milliards d'euros pour un CA de quelque 185) est supérieur au chiffre d'affaires de Monsanto.

Il ne vous auras pas échappé non plus que les agriculteurs sont les clients de Monsanto – et que ce dernier a tout intérêt à ce qu'ils soient satisfaits. Carrefour, pour ne citer que lui, n'en a rien à f... de la santé des agriculteurs.

Wackes Seppi | 20 juillet 2012 à 18h33 Signaler un contenu inapproprié

@Actu-Environnement.com :
Je quitte ce débat à cause des propos immatures, volontairement insultants, complètement incostructifs, volontairement provocateurs, déstructurants et destructeurs du débat de fond ; réellement dirigés vers l'intérêt unique de la frange de la population la plus riche correspondant à moins de 0.1 % de la population mondiale.
J'espère que les propos aussi peu constructifs et martelés avec autant de malice négative seront à l'avenir mieux modérés.

Lionel | 23 juillet 2012 à 10h46 Signaler un contenu inapproprié

@ Lionel
Notre mission est de modérer les propos insultants en effet mais il n'est pas de notre devoir de censurer des propos qui pourraient paraître inconstructifs ou mensongers.
Merci pour votre participation sur notre forum.
Le modérateur

Le modérateur | 23 juillet 2012 à 11h01 Signaler un contenu inapproprié

Chers Laurent B
Oui les grande multinationales ont le sens des responsabilités, c'est évident quand on voie a quel point Monsento a été exemplaire dans la gestion des PCB qui empoissonnent maintenant la planète jusqu'au pôle nord et cela pour des siècle...

eco julo | 23 juillet 2012 à 11h24 Signaler un contenu inapproprié

Débat passionné et qui pousse, vu l'aveuglement des pro-systèmes et aux dérapages de certains à une forme de radicalisation. Je vous incite à lire le rapport de l'EFSA sur l'exposition alimentaire en europe, dans les perles je relève entre autre qu'il est plus sains de gober des oeufs de poules élevées en batterie (sauf bien sur quand la merde qu'elles bouffent à été poluée par des dioxines) que de manger des oeufs de poules élevées en plein air (bio ou pas). Mais alors s'il est dangeureux pour les poules de vivre en plein air comme l'ont fait leurs ancétres, qu'en est-il pour nous? Devrons nous vivrent tous en batteries? Est, grande question, c'est lieux sécurisés, acceptisés, ou les "progrés de notre sciences" auront crées un "monde parfait" seront-ils accessibles à tous ou seulement à l'élite !!!!

Duport Claude | 23 juillet 2012 à 16h09 Signaler un contenu inapproprié

HIP HIP HIP HOURRA POUR KOKOPELLI!

ben quoi, puisque ce forum autorise le trolling y a pas de raison de se gêner, y en a même qui apparament maitrisent bien. Même les insultes passent!

Moi j'aime bien Kokopelli. Si si, bon j'ai bien compris qu'ils menacent la planète avec leurs sachets de 25 g de graines mais bon, j'assume.

Et vous, vous aimez bien aussi KOKOPELLI n'est ce pas ?

Yahoobruce | 23 juillet 2012 à 22h17 Signaler un contenu inapproprié

En 2001 une étude très sérieusement menée aux Pays-Bas avait montré que les œufs bio dépassaient souvent la norme en dioxines et que ce n'était pas le cas pour les œufs en provenance des élevage conventionnels. La raison en était que les poules des élevages bio picorent en plein air et qu'elles ingèrent ainsi les dioxines déposées au sol par les activités industrielles ou autres de nos pays modernes et développés.

Bon, après, vous en concluez qu'il est plus dangereux ou non de manger des œufs bio que des œufs conventionnels selon le jugement que vous portez sur la norme sur les dioxines. En principes les écolos ont peur des dioxines.

Par ailleurs tout éleveur digne de ce nom et tout vétérinaire normalement constitué sait qu'il est plus facile de contrôler et maîtriser l'état sanitaire d'un élevage confiné que celui d'un élevage au contact potentiel des animaux sauvages. Et il y a a des maladies animales qui se transmettent à l'homme, dont certaines peuvent être très grave. ça ne veut pas dire qu'il n'y a jamais de problèmes sanitaires dans les élevages confinés mais qu'ils y sont moins fréquents. Figurez-vous que c'est même principalement pour cette raison que l'on a inventé de confiner les élevages de volailles et de porcs. Pour les ruminants c'est plus difficile, parce que dans presque tous les systèmes d'élevages pratiques et économiques, les ruminants sont appelés à pâturer.

Laurent Berthod | 24 juillet 2012 à 00h16 Signaler un contenu inapproprié

Accuser le seul Monsanto de la pollution par les PCB c'est comme accuser le seul Total de la pollution par les microparticule des moteurs diesel. C'est ridicule. Vos avez trouvé ça dans "Le monde selon Monsanto", je parie.

Laurent Berthod | 24 juillet 2012 à 00h23 Signaler un contenu inapproprié

En tout cas, ce que je constate c'est qu'au 20 e siècle les semences sont passées des fermiers et conservateurs du secteur public à l’industrie des semences via les lois sur la propriété intellectuelle. Cest multinationales qui représentent 84¨% du marché mondial sont:

1.Monsanto (US) - $4,964m - 23%
2.DuPont (US) - $3,300m - 15%
3.Syngenta (Switzerland) - $2,018m - 9%
4.Groupe Limagrain (France) - $1,226m - 6%
5.Land O' Lakes (US) - $917m - 4%
6.KWS AG (Germany) - $702m - 3%
7.Bayer Crop Science (Germany) - $524m - 2%
8.Sakata (Japan) - $396m - <2%
9.DLF-Trifolium (Denmark) - $391m -

On constate que nombre d'entre elles sont des chimiquiers.
Alors bon moi en tout cas je prèfère acheter à KOKOPELLI qu'à ces boites là.

YAHOOBRUCE | 26 juillet 2012 à 14h52 Signaler un contenu inapproprié

@Claude Duport j'aime bien votre remarque et la trouve très judicieuse. Lorsque j'entends que les oeufs provenants de l'élevage en batterie sont plus sains que les oeufs bios je me dis que ces personnes n'ont pas de notion de ce qu'est la souffrance de l'autre même de l'animal. Gandhi disait qu' "on peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités" hé bien je pense qu'il y a encore du chemin à parcourir.

Pour justifier le contamination des oeufs bio vous nous parlez de rejet industriels mais monsieur ou madame, quel air respirez-vous? Celui de Fukushima et de Monsanto comme tout le monde et ce n'est pas un vulgaire oeuf de poule qui va y changer quelque chose donc oui je préfère que les poules courent dans les prés et mange des vers de terre bien gras et qu'elles risquent de se faire mordre par un méchant renard plein de vilains microbes plutôt que de passer leur triste vie comme des chiffons dans un placard trop étroit et que l'on jette après utilisation.

Au cas où ces quelques lignes vous aurez soudainement aidé à prendre conscience que notre air est plus pollué que les oeufs bios, je vous invite à aller vous même vous confiner dans une cage... vous y découvrirez je pense l'immense privilège de vivre hors de tout type de dioxine.

Vous pouvez nous appeler bobos écolos, je dirai plutôt que nous sommes en avance sur notre temps d'où l'incompréhension que peuvent engendrer des réflexions plutôt avant-gardistes...

bert31 | 26 juillet 2012 à 17h00 Signaler un contenu inapproprié

Qui ignore tout des conditions d'élevage des poules, de leur éthologie et de leur physiologie, ne peut que dire des sottises comme "...je vous invite à aller vous même vous confiner dans une cage."

Ben, justement, les poules ne sont pas des humains ! Elle ne voient pas le monde comme nous, elles ne le ressentent pas et ne s'y comportent pas comme nous.

Moi, je vous réponds : "Je vous invite à vous nourrir en picorant du grain et des vers de terre." Ah ! Ah ! Ah ! Tout d'un coup la sottise devient bien apparente !

Laurent Berthod | 26 juillet 2012 à 19h07 Signaler un contenu inapproprié

M. YAHOOBRUCE a biberonné la désinformation de ce brave Pat Mooney. Ces affreux pourcentages ne se rapportent pas au « marché mondial », mais au « global proprietary seed market », censé porter sur les variétés et les semences qui font l'objet d'un droit de propriété intellectuelle (DPI).

Cela représente encore aujourd'hui une minorité du « marché » et certainement de l'approvisionnement en semences ; en France, par exemple, la moitié environ du blé est cultivé à partir de semences de ferme. D'autre part, on aimerait savoir comment ce « marché » a été défini précisément et évalué ; sur certains marchés nationaux, Monsanto, par exemple, opère sans qu'il y ait de DPI.

Quoi qu'il en soit sur ce point, les grands groupes concentrent leurs activités sur un nombre limité d'espèces agricoles et, somme toute, de pays. Et ils se livrent une concurrence féroce sur les marchés les plus attractifs, par exemple le maïs.

Vous avez constaté que « c'est qu'au 20 e siècle les semences sont passées des fermiers et conservateurs du secteur public à l’industrie des semences » ? Vous n'avez constaté rien du tout ; vous n'avez fait que répéter un élément de désinformation qui, à force d'être répété, est devenu vérité pour ceux qui ne connaissent pas grand chose à l'agriculture et aux variétés et semences.

Il est tout de même extraordinaire que l'on puisse arguer d'un monopole de l'industrie des semences alors même que Kokopelli (et d'autres) prétend s'ériger en défenseur de la biodiversité.

Wackes Seppi | 26 juillet 2012 à 23h09 Signaler un contenu inapproprié

Juste pour corriger une autre petite erreur : les dix – et non les huit que vous avez indiqués en raison d'un copier-coller qui a un peu m...é – premiers de la liste représentent selon la publication que vous avez utilisée (par ailleurs fort intéressante lorsqu'on sait la lire et en extraire les éléments pertinents) 67 % du « global proprietary seed market » et non 84 % du marché mondial. Pas bien grave... juste 17 points de pourcentage d'écart.

Tant qu'à faire, voici, à la louche, la ventilation du chiffre d'affaires de Monsanto en semences et événements pour l'année se terminant au 31 août 2011, pour un total de US$8,5 milliards :

maïs : 4,8
soja : 1,5
cotonnier : 0,85
légumes : 0,9
autres : 0,5

C'est juste pour vous donner une idée du prétendu monopole ou de la prétendue domination de cette compagnie. « Autres », c'est le blé, le riz, le mil, le sorgho, la pomme de terre, la canne à sucre, etc.

Wackes Seppi | 27 juillet 2012 à 00h31 Signaler un contenu inapproprié

67% de l'agriculture mondiale est déjà entre les mains des chimiques... et demain 68 et après demain 69, jusqu'à 100? Pour nous autres défenseurs de la nature et de la vie, 1% c'est déjà trop. Il pourrait y avoir une solution: que nous partagions le monde en deux. Ceux qui veulent une alimentation chimique cancérogène d'un côté, s'ils veulent s'empoisonner c'est leur plus grand droit et de l'autre côté ceux qui respectent la vie, qui s'unisse à la nature et qui la protège... ce scénario serait possible si nous pouvions construire un mur très haut car les chimiques cancéreux ne souhaitent en aucun cas voir la nature flamboyante dans leurs champs transgénique pesticidés et herbicidés... mon dieu, une vraie graine... on va tous mourrir...
Et de l'autre côté il est certain que les amoureux de la vie devrons lutter contre l'invasion de la pourriture chimique pour protéger les abeilles et tous les organisateurs naturels de la biodiversité.
Or ceci n'est pas possible, nous vivons dans un monde où on ne peut pas faire cette division et donc il devra y avoir un vainqueur dans cette lutte. Pour l'instant l'argent est du côté des grands groupes agrochimiques cancérogène comme Monsanto et les autres qui achètent les décisions parlementaire et les jurisprudences mais la nature elle a une loi beaucoup plus puissante et elle aura raison de leur arrogance un jour où l'autre, elle saura se défendre, je ne sais pas comment mais ce jour là sera le plus beau depuis très longtemps. Paix et amour!

bert31 | 27 juillet 2012 à 14h36 Signaler un contenu inapproprié

Certains semblent insinuer que "Le monde selon Monsento" est un tissus de mensonge... je me demande alors pourquoi la gentille multinationale ne la pas attaquée en diffamation ????

Ce ne sont pas les avocats qui travaillent à sa solde qui doivent lui manquer....

ecojulo | 30 juillet 2012 à 11h18 Signaler un contenu inapproprié

On recommence pour M. Bert31 qui préfère ses fantasmes et visions d'apocalypse à la réalité et une analyse rationnelle.

« 67% de l'agriculture mondiale est déjà entre les mains des chimiques... »

L'agriculture mondiale est entre les mains des agriculteurs. Ceux-ci achètent – ou n'achètent pas, quand ils les produisent eux-mêmes – des semences. Quand ils les achètent, c'est à des opérateurs qui sont – ou ne sont pas – liés à des « chimiques » ; ils peuvent acheter à des voisins ou des producteurs locaux (le fameux « marché informel ») ou a des opérateurs qui ne sont en rien liés à des « chimiques ».

Encore une fois : la moité des semences de blé est autoproduite en France. Et les géants honnis concentrent leurs activités sur un nombre limité d'espèces (et de marchés).

Alors, « entre les mains des chimiques » ?

Il vous a sans doute échappé que le No 4 est Limagrain, un groupe coopératif français qui n'a rien de « chimique ». Que Land O'Lakes est un groupe coopératif états-unien. Que KWS est une entreprise à base familiale allemande. Que Sakata est une compagnie semencière japonaise...

Alors, « 67 % » ?

Bien sûr que non !

Alors, 67 % de quoi ? Encore une fois, il s'agit d'un « global proprietary seed market ». Qu'on nous explique comment on l'a estimé à US$22 milliards en 2007. Et comment on a estimé le marché total à 26,7 milliards.

Wackes Seppi | 30 juillet 2012 à 15h57 Signaler un contenu inapproprié

En France, pays de la mauvaise foi, il est très difficile d'obtenir gain de cause en diffamation. Le diffamateur, surtout lorsqu’il s'agit d'un journaliste, peut se prévaloir de tout une tas de mauvaises raisons pour échapper à une condamnation (délais, prétendue bonne foi, liberté de la presse, liberté d'opinion et d'expression, absence de volonté de nuire, etc...) Dans ces cas là les menteurs arguent du jugement qui leur est favorable pour prétendre qu'il n'ont pas menti et c'est encore plus mauvais pour l'image du diffamé, aussi faut-il y regarder à deux fois avant de se lancer dans un procès en diffamation.

Laurent Berthod | 30 juillet 2012 à 16h19 Signaler un contenu inapproprié

Le problème n'est pas d'être pour ou contre le bio.

Le problème c'est LA LIBERTE D'AVOIR LE CHOIX ENTRE BIO ET PAS BIO.

Cette liberté, l'agriculture chimique et bureaucratique nous la refuse et c'est pourquoi Kokopelli est fort justement en colère.

Si vous voulez avaler de la mayrde Monsato à pleines louches c'est votre problème, mais laissez les jardiniers bios vivre leur et échanger des semences entre eux.

Biotine | 30 juillet 2012 à 18h27 Signaler un contenu inapproprié

C'est aussi difficile, M. Berthod, sinon plus aux USA.

Or MMR n'a fait que compiler – et présenter artistiquement comme une conspiration, quasiment ourdie dès la naissance de la 1ère société Monsanto en 1901 – des faits, ragots, médisances et calomnies qui traînaient sur la toile. Son « enquête », c'était essentiellement du tripotage googlesque de clavier et de la resucée. On ne saurait nier le talent dans la construction d'une histoire, mais la réalité est qu'il y a peu d'éléments pour une plainte dotée de chances raisonnables de succès.

En France, l’action publique se prescrit par 3 mois à compter de la date de publication des allégations diffamatoires. C'est extrêmement court, surtout pour un ouvrage aussi volumineux et indigeste dont le succès auprès de la bobosphère écolo-alter française n'était pas garanti au départ. Une action pouvait donc être contre-productive, en donnant justement crédit et publicité à l'ouvrage. C'est là un dilemme fort répandu.

Par ailleurs, la firme axe sa communication sur le monde de la finance – comme toute entreprise cotée – et de l'agriculture (ses clients). Il m'est arrivé de critiquer sa communication, fort indigente, à l'intention du grand public. On m'a répondu que Monsanto ne communiquait pas au grand public (c'est faux, mais cela montre leur approche).

Les «les avocats qui travaillent à sa solde», M. Ecojulo, ils ont d'autres priorités.

Wackes Seppi | 31 juillet 2012 à 00h12 Signaler un contenu inapproprié

Il faut aussi voir la réalité.

Lorsque Monsanto est accusé de monopoliser le marché des semences, cela donne certes des frissons au bobo, mais l'agriculteur qui sait compter comprendra qu'ils doivent avoir de bonnes variétés. L'agitation autour de M. est donc une publicité gratuite. Il faut se rappeler: l'agriculteur et le bobo n'ont pas la même grille de lecture.

Lorsque «Terminator» M. a été attribué à M. – faussement (et délibérément) – M. s'est frotté les mains car cette ignoble manipulation médiatique a rendu M. encore plus désirable auprès des investisseurs. Pour mémoire, «Terminator» n'est jamais arrivé sur le marché pour la simple raison que ça ne marche pas pour le rôle qu'on lui avait – faussement – attribué.

Lorsque nos sauveurs du monde et autres vandales volontaires font perdre quelques parts de marché à M. en France, ils condamnent surtout l'industrie des variétés et des semences française à jouer en deuxième sinon troisième division. MMR (et Kokopelli, puisque c'est lui l'objet du billet) sont d'excellents alliés de M. dans sa stratégie d'entreprise – qui est bien évidemment d'être le leader du marché.

Et pendant que nos agriculteurs se coltinent avec la pyrale et la sésamie, et de plus en plus la chrysomèle, les états-uniens utilisent des variétés OGM, font des économies d'intrants et sont plus compétitifs. Et quand nos agriculteurs veulent vendre du maïs au Maroc, celui-ci le refuse parce qu'il n'est pas OGM, et qu'il est plus chargé en mycotoxines.

Wackes Seppi | 31 juillet 2012 à 00h16 Signaler un contenu inapproprié

M./Mme Biotine (30 juillet 2012 à 18h27),

La liberté de choix entre «bio et pas bio», vous l'avez: les filières sont séparées et, pour le bio contrôlée; les produits bio sont étiquetés; il y a des magazins spécialisés.

Les produits «pas bio» sont même dénigrés et dévalorisés par le marquage «contient des OGM» si ceux-ci dépassent 0,9% pour un ingrédient particulier, et ce, même si la nature OGM ne se retrouve plus dans l'ingrédient. C'est le fruit de l'activisme d'un mouvance qui inclut le bio et, surtout, de la veulerie des gouvernements. Vous avez donc aussi le choix entre «pas bio, pas OGM» et «pas bio, contient des OGM».

Il faut un sacré aveuglement pour écrire: «l'agriculture chimique et bureaucratique nous la refuse [la liberté de choix]».

Quant à Kokopelli, ils sont en colère parce qu'ils ont perdu alors qu'ils croyaient avoir déjà gagné haut la main. Il faut une sacrée dose de mauvaise foi pour écrire: «la Cour de l'Union européenne est, elle aussi, au service de l'agriculture chimique mortifère et de son idéologie corruptrice». C'est du reste un outrage à magistrats.

«laissez les jardiniers bios vivre leur et échanger des semences entre eux»? Encore une outrance: le jugement ne concerne pas les échanges entre jardiniers, mais la légalité de textes juridiques européens et par extension français; et, au-delà, les activités commerciales d'un K. dont la stratégie commerciale inclut un mépris affiché pour la loi et un défi constant envers les autorités.

Wackes Seppi | 31 juillet 2012 à 09h48 Signaler un contenu inapproprié

Avec M/Mme Biotine, il y a effectivement des cheveux sur la soupe grâce à la vitamine B8 sans doute !

Anecdote récente :
allant prendre un goûter avec des enfants dans une chaine style "pain et compagnie", le seul "choix" possible en jus de fruit était des jus "AB" (et évidemment plus chers qu'une boisson non-AB chez n'importe quel concurrent).
Donc au final
1) pas de choix (sans tenir compte d'un prix plus élevé)
2) imposition d'un produit potentiellement plus dangereux (le jus de pomme AB est fortement déconseillé aux femmes enceintes en raison de fortes concentrations fréquentes en patuline... mycotoxine cancérigène ...!!!)
3) mon choix se résume actuellement à éviter ce genre de commerce !

gattaca | 31 juillet 2012 à 11h07 Signaler un contenu inapproprié

Le débat s'égare autour des idéologies sur l'agriculture biologique.

Kokopelli c'est de la sélection de semences ancienne (non F1 pour la grande majorité), ça n'a rien à voir avec l'agriculture biologique à la base. Rien n'empêche un jardinier de mettre des insecticides sur ses plantations Kokopelli.

En fait, au risque de décevoir certains détracteurs, je pense même que les semences des produits estampillés AB qu'on trouve en super marché sont fournies par Monsanto. Quand on sait comment fonctionne Kokopelli, difficile de les imaginer faire de la production à grande échelle.

Cette condamnation ne va absolument rien changer au niveau de ces produits AB ni même à leur qualité. Si vous vous sentez envahi par les produits bio, c'est que vous regardez pas le bon rayon ou le bon magasin.

Pour moi bio c'est pas compatible avec l'industrie. Bio ça veut dire "naturel". J'aime pas le mot "Bio" d'ailleurs. C'est très souvent utilisé à des fins de marketing dans le commerce.

Ce sont les gens comme moi qui cultivent leur jardin pour le plaisir qui sont pénalisés. En même temps, l'échanges des semences et le travail de sélection, ça se fait partout dans nos campagnes. Ca sera certainement un jour interdit aussi.

jardinier | 31 juillet 2012 à 16h51 Signaler un contenu inapproprié

@jardinier
vous dites :
"Pour moi bio c'est pas compatible avec l'industrie. Bio ça veut dire "naturel".
Bio ne veut pas dire naturel, bio veut dire "vie" et j'en conviens volontiers avec vous, ce préfixe est mal utilisé la plupart du temps et mal à propos, n'importe quelle plante cultivée selon n'importe quelle mode de culture est "bio", donc vivante (par essence même).
Que les gens maintenant fassent un amalgame entre "bio" et "naturel" n'a rien d'étonnant compte tenu du matraquage incessant dans les médias.

Puis :
"Ce sont les gens comme moi qui cultivent leur jardin pour le plaisir qui sont pénalisés".
Dans les statistiques d'utilisation des pesticides les "jardiniers" en sont de gros consommateurs !

Puis :
"En même temps, l'échanges des semences et le travail de sélection, ça se fait partout dans nos campagnes. Ca sera certainement un jour interdit aussi."

Au nom d'un principe de précaution bien compris et bien utilisé, il vaudrait mieux effectivement que l'on interdise les échanges de semences et le travail de sélection fait par des amateurs ! Les risques d'obtenir quelque chose de potentiellement dangereux est alors multiplié considérablement par rapport à toute autre méthode de sélection et à l'infini par rapport à une variété GM contrôlée sous toutes les coutures avant mise sur le marché.

gattaca | 31 juillet 2012 à 18h10 Signaler un contenu inapproprié

Gattaca,
Vous ne comprenez pas bien comment fonctionne la sélection et je pense que c'est pour ça que vous pensez que l'absence de contrôle officiel peut nuire à la santé.

Quand on sélectionne de manière naturelle, le contrôle est linéaire. On s'efforce de faire perdurer une variété que l'on connait, que l'on sait fiable bien sur. Ainsi, on va pouvoir ressemer le fruit de nos récoltes pendant 10, 20, 30 ans sans avoir à se soucier de sa dégénérescence ou de sa modification. On garde constamment un oeil sur ses parents. On sait d'ou il vient.

Ce mode de sélection, qui pour moi est le plus facile à tracer, le plus ancestral et en outre le moins cher, n'est pas possible à réaliser avec des hybrides F1.
Si la récolte est dégénérative, on est obligé de se réapprovisionner tous les ans. On perd la trace, on fait confiance au fournisseur, qui lui s'éfforce de générer constament de nouveaux croisements dégénératifs à partir d'une variété pérenne, (Il ne peut pas faire perdurer une variété dégénérative bien sur)

Pour vous rassurer, sachez que la pratique de la sélection ne peut exister dans le commerce. Une loi interdit déjà aux exploitants agricoles de ressemer leur propre récolte d'une année sur l'autre (même pour de l'agriculture biologique). Du coup, les semences des produits AB du commerce ne sont jamais sélectionnés par l'agriculteur lui même.

Kokopelli c'était juste une ressource pour les particuliers, collectionneurs et amateur de jardinage à l'ancienne. Rien de plus.

jardinier | 01 août 2012 à 12h37 Signaler un contenu inapproprié

Jardinier a écrit: «Pour moi bio c'est pas compatible avec l'industrie.»

C'est là un problème général du bio: l'individualisme, que cultivent du reste K. et bien des boutiques. C'est «nous sommes plus bio que bio». Et pour K. «plus défenseurs de la diversité que tout autre».

Si K., c'est de la sélection de semences anciennes, alors c'est dans les catalogues des autres. Par ex. la 1ère page de «tomates» comporte 12 variétés (sur 20) des USA; aucun variété française.

K., ce n'est pas de la sélection mais de la production, et encore. Sur la liste de la gamme boutique, on lit: «Semences produites par notre réseau de producteurs professionnels». Sur le bon de commande cela devient: «La grande majorité... D’autres également sont issues de l’agriculture bio Nord-Américaine...»

K., outre le commerce, c'est aussi la triche.

Quant à la sélection conservatrice (maintien), sans remettre en cause le professionnalisme des producteurs, on peut émettre quelques doutes, particulièrement sur les allogames.

(A suivre)

Wackes Seppi | 01 août 2012 à 14h24 Signaler un contenu inapproprié

Vous avez en partie raison sur l'origine des semences bio.

Mais vous avez écrit au risque de décevoir certains adeptes du bio pas des détracteurs.

Les producteurs bio qui livrent au commerce (y compris les boutiques bio) – l'«agriculture biologique productiviste» dans les délires verbaux de D. Guillet – utilisent sauf exception (style tomate ancienne) des variétés modernes issues d'entreprises liées ou intégrées au «géants». Exemple en melons: www.agribio-aquitaine.fr/component/jdownloads/finish/6/111 (Clause, c'est Limagrain, Nunhems, Bayer, etc).

Ils profitent de la génétique moderne, bien plus performante, que K. ne peut pas leur offrir, justement parce qu'il n'est pas sur ce créneau (K. la refuse aussi par idéologie). Les producteurs profitent aussi des garanties qu'offrent les producteurs et vendeurs sérieux quant à l'identité génétique, la pureté spécifique et variétale, les qualités techniques, surtout sanitaires, de la semence. Garanties accrues par les contrôles officiles (que K. refuse par idéologie). Quand on sait comment fonctionne K., on comprend qu'ils ne lui font pas confiance.

Quant aux graines commerciales pour amateurs, bio et pas bio, que l'on trouve en jardinerie, la plupart sont issues du même circuit.

Wackes Seppi | 01 août 2012 à 14h25 Signaler un contenu inapproprié

Difficile de discuter avec des gens qui prônent purement et simplement la mort de l'agriculture biologique pour des raisons qui tendent parfois vers l'idéologie politique.

Je n'aime pas rentrer dans le conflit idéologique et je me retire du débat. Je préfère que chacun se fasse sa propre opinion.

J'encourage tout le monde à pratiquer le jardinage a sa manière et surtout à manger des fruits et légumes de saison! Beaucoup! Qu'ils soient bio ou pas bio d'ailleurs! C'est la qu'ils sont les plus goûtus! :)

A bientôt sur un autre sujet peut être!

jardinier | 01 août 2012 à 15h23 Signaler un contenu inapproprié

@jardinier
ne vous inquiétez pas pour moi, c'est justement parce que je connais et pratique la sélection depuis plus de 40 ans que je sais quels en sont les dangers potentiels.
En re-semant pendant plusieurs générations (en sélectionnant naturellement), à l'évidence vous ne semez pas la même "variété" mais une nouvelle à chaque fois. Elle n'a vraisemblablement plus grand chose à voir avec celle d'origine au bout de quelques années (même si phénotypiquement elle vous parait la même !).
Si vous ne faisiez pas cette sélection naturelle (inconsciente en fait), votre variété dégénérerait à coup sûr.
Le travail du sélectionneur est justement de fournir à l'agriculteur une même variété donnée avec ses caractéristiques préalablement évaluées, année après année, tant qu'elle n'est pas dépassée par une autre ou parce qu'elle a perdu ses propriétés en raison du contournement des résistances qu'elle possédait initialement. Si la variété "bouge" peu, ce n'est évidemment pas le cas des ravageurs !

Ce que je redis encore ici, c'est qu'il y a eu des accidents avec les variétés conventionnelles (pommes de terre, céleri, maïs, châtaignier, courgettes) accidents qui ne se seraient pas produit avec des variétés GM.
Faire un "simple croisement" présente autant de risque (voire plus) que de faire un OGM (de nombreuses études le démontrent).
De plus, d'un côté les variétés conventionnelles ne subissent que des contrôles succincts avant mise sur le marché, les PGM en subissent de très nombreux !

gattaca | 01 août 2012 à 15h33 Signaler un contenu inapproprié

M. J.,

M./Mme Gattaca a bien compris le pb de la sélection, même s'il surévalue les risques de la «sélection» par des amateurs. Une surévaluation bien moindre que celle opposée par la galaxie alter-écolo aux outils modernes!

Vous ressortez le bréviaire de cette galaxie qui est à l'amélioration des plantes (AP) ce qu'était le lyssenkisme à la biologie et l'agriculture.

La place est trop courte dans les commentaires pour en faire la démonstration, et il faudrait que le lectorat maîtrise les bases de la génétique et de l'AP. Mais votre commentaire illustre déjà les insuffisances et contradictions.

«Le contrôle est linéaire»? Il serait étonnant qu'un jardinier amateur connaisse assez les caractères variétaux d'un matériel (il suffit de voir les «descriptions» de K.) pour exercer un contrôle. Au final, votre 30e génération sera le fruit d'une 29e, au mieux grossièrement épurée, elle-même fruit de la 28e, etc. sans aucune garantie quant au maintien des caractères initiaux. On sait d'où vient le matériel de la 30e, mais on ne sait plus ce qu'il été, même à la 29e.

Quand vous écrivez que le fournisseur de F1 «ne peut pas faire perdurer une variété dégénérative bien sur», vous admettez implicitement, à moins de leur attribuer des pouvoirs magiques, que les producteurs liés à K. et les amateurs ne le peuvent pas non plus.

«Kokopelli c'était juste une ressource pour les particuliers»? Il le serait s'il respectait la loi, les principes techniques, et in fine les consommateurs.

Wackes Seppi | 01 août 2012 à 16h09 Signaler un contenu inapproprié

M./Mme Gattaca me bat pour la durée de la connaissance de la sélection (que je n'ai pas pratiquée).

Et je comprends son souci sur les risques sanitaires, très réels chez les amateurs qui cultivent des coloquintes à proximité de courges. Quant aux autres espèces, il faudrait que l'amateur s'essaie à des croisements, ce qui n'était pas le thème de la discussion.

M. jardinier, il est certes «difficile de discuter avec des gens qui prônent purement et simplement la mort de l'agriculture biologique...», mais il est encore plus difficile de se voir taxer de quelque chose que l'on est pas. Il n'y a eu, dans nos propos, aucune expression d'idéologie, mais partage de connaissances techniques et d'expérience pratique.

Quant à votre encouragement, je ne saurais que m'y associer – en partie... Je suis de ceux qui pensent que l'amateur doit éviter autant que possible les produits phytosanitaires, car il n'en maîtrise généralement pas l'emploi.

Wackes Seppi | 01 août 2012 à 16h48 Signaler un contenu inapproprié

J'ai dis vouloir quitter le débat de fond et je ne reviendrai pas dessus mais une question m'interpelle :

@gattaca
Vous dites pratiquer la sélection depuis plus de 40 ans. Vous vous opposez au fait que les amateurs ou les exploitants agricoles puissent sélectionner eux même donc je suppose que vous n'êtes ni l'un ni l'autre (d'ailleurs la loi interdit aux agriculteurs de le faire)... mais alors dans quel cadre pratiquez vous cette sélection ?

Je commence à comprendre certains points de vue et ne regrette pas mon choix de laisser de coté le débat de fond.

jardinier | 01 août 2012 à 17h41 Signaler un contenu inapproprié

M. J.

A écrit hier à à 12h37 qu'une loi interdit... C'est faux; vous êtes victime (comme le grand public) d'une désinformation orchestrée.

L'agriculteur peut librement ressemer des variétés NON protégées par un certificat d'obtention végétale (ou couverte par un brevet).

Pour les variétés protégées:
1. la règle générale est que le ressemis exige l'autorisation du titulaire du COV*
2. par exception, «les agriculteurs sont autorisés à»** ressemer pour deux douzaines d'espèces agricoles, en pratique toutes celles pour lesquelles le ressemis est possible (y compris certaines pour lesquelles il n'est pas pratiqué!), MAIS ce ressemis est soumis au paiement d'«une rémunération équitable, qui doit être sensiblement inférieure au montant perçu pour la production sous licence»** de semences commerciales MAIS
3. «les petits agriculteurs ne sont pas tenus de payer une rémunération au titulaire»**.

Pour corriger un autre élément de désinformation, avant sa récente révision, la loi française de 1970 ne prévoyait pas de «privilège de l'agriculteur». Selon son article le titulaire se voyait conférer un «droit exclusif à produire»... La portée extraordinaire de ce droit a été confirmée par un arrêt de la Cour d'appel de Nancy. Tout le tintamarre sur les agriculteurs privés d'un droit ancestral, c'est du vent.

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* En droit, «exige...» est différent de «est interdit».
** C'est la formule du droit communautaire, www.cpvo.fr/documents/lex/394R2100/FR394R2100.pdf.

Wackes Seppi | 02 août 2012 à 10h49 Signaler un contenu inapproprié

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Les titulaires de COV français n'ont pas exercé leur droit exclusif issu de la loi de 1970 contre les agris et toléré les ressemis, sauf lorsqu'il y a eu triage à façon.

Des négociations sont en cours entre obtenteurs et agris. C'est très difficile vu la désinformation et le court-termisme.

Le nouveau système (qui existe depuis 1995 au niveau communautaire – et donc en France – sans que la Conf', le Réseau Semences Paysannes, ATTAC, Kokopelli et autres José Bové ne soient montés au créneau) est d'asseoir le financement de la création variétale (CV), surtout pour les autogames (blé...) sur une base plus large que la semence certifiée. Aujourd'hui, la moitié seulement de la production de blé contribue au financement, alors que c'est la totalité en maïs du fait des hybrides ou en betterave du fait des difficultés techniques de production de semences.

La CV en autogames est largement nationale ou régionale (européenne pour nous) et entre les mains de PME.

Le drame est que l'opposition, purement idéologique, contribue:
1. à affaiblir la CV en autogames, donc les perspectives de progrès pour les agris, l'agroalimentaire et in fine les consommateurs sur ce créneau.
2. à rendre la CV d'hybrides plus attrayante
3. à affaiblir les PME, surtout française, au profit évidemment des multinationales davantage axées sur les espèces dégageant de gros profits au niveau de la semence et des hybrides.

En résumé: un autogoal pour les agris; un créneau lucratif pour les agitateurs.

Wackes Seppi | 02 août 2012 à 11h20 Signaler un contenu inapproprié

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