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Actu-Environnement

L'Etat multiplie les engagements pour assurer un marché aux véhicules électriques

Développement des infrastructures de recharge, commande commune de 50.000 véhicules… Etat, collectivités et entreprises publiques s'engagent avec les constructeurs pour assurer dès 2011 le développement des véhicules électriques.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
   
L'Etat multiplie les engagements pour assurer un marché aux véhicules électriques
© Barry Barnes
   
Afin de rassurer les constructeurs automobiles français et éviter les écueils qu'a connus la voiture électrique par le passé, l'Etat a annoncé la constitution juridique d'un groupement destiné à passer une première commande de 50.000 véhicules électriques. Ce groupement réunissant une vingtaine d'entreprises privées et publiques1 a prévu de lancer une procédure d'achat groupé le 23 avril prochain via l'UGAP, la centrale d'achat public.
Ouvert également aux collectivités, cet achat s'intègre dans le plan national pour le développement des véhicules électriques et hybrides rechargeables présenté en octobre 2009. Il vise à garantir un débouché immédiat aux constructeurs et complète l'aide à l'achat de 5.000 euros accordée jusqu'en 2012. ''L'objectif est de sortir du cercle vicieux [ndlr : de l'offre et de la demande]'', explique Jean-Louis Borloo, ministre du développement durable.'' Ca ne peut pas marcher si tout le monde n'y va pas en même temps'', ajoute-t-il. L'Etat s'est en effet engagé à commander via les entreprises publiques et les collectivités 100.000 véhicules d'ici 2015. Les constructeurs se sont engagés de leur côté à fournir 60.000 véhicules électriques à partir de 2011 ''au même tarif que les véhicules thermiques'', selon Jean-Louis Borloo.

Déploiement des infrastructures de recharge

En parallèle, plusieurs collectivités2 ont décidé de déployer prochainement des infrastructures de recharges publiques. Même si la grande majorité des prises relèveront de la sphère privée (domicile et lieu de travail), une infrastructure publique s'avère nécessaire pour rassurer les utilisateurs et renforcer la confiance des clients. Il s'agit dans un premier temps de déployer une infrastructure minimale à hauteur de quelques dizaines de prises par grande agglomération avant d'accélérer le rythme. Le plan français prévoit la création de 75.000 points de recharge publics en 2015 et 4 millions en 2020. Les sociétés françaises d'autoroute et la fédération du commerce et de la distribution ont également prévu d'étudier l'équipement de leurs parkings.

Encore de nombreuses questions à régler

Reste que de nombreux points doivent encore être précisés notamment sur le plan technique : spécification des bornes, standards de facturation, gestion de la pointe de consommation… Dans un récent rapport, les parlementaires UMP Bruno Sido et Serge Poignant ont recommandé de privilégier les systèmes de recharge lente et lors des creux de consommation des véhicules électriques en prenant en compte l'intégration croissante des énergies renouvelables dans le système électrique. Cette recommandation sera précisée par un groupe de travail, piloté par ERDF et l'ADEME, tandis qu'un autre groupe de travail doit définir d'ici septembre 2010 la spécification technique des bornes.
Par ailleurs, une expérimentation d'implantation de bornes conduite par l'Établissement Public d'Aménagement du Mantois Seine Aval (EPAMSA) dans les Yvelines3 doit permettre d'identifier les principaux problèmes opérationnels. Un livre vert attendu pour octobre 2010 viendra compléter l'ensemble de ces informations. Il formulera des recommandations et précisera les modalités de financement prévues dans le cadre du Grand Emprunt pour aider les collectivités. Selon le ministère du développement durable, une ville de 100.000 habitants devrait mettre en place 800 points de recharge à l'horizon 2020 dont 120 sites en charge lente et 36 en charge rapide pour un coût complet maximal de l'ordre de 4,7 millions d'euros.

Pour la fédération France Nature Environnement, les coûts liés au développement des infrastructures de recharge sont une source de mécontentement. La fédération rappelle que la voiture électrique ne devrait pas représenter plus de 10% du marché automobile d'ici à 2020 et s'interroge sur cette ''course à la dépense publique''. ''Les constructeurs automobiles sont libres de leurs choix industriels. Mais que l'Etat et certaines collectivités locales se ruent sur ce marché, avec des investissements publics massifs, et sous couvert de développement durable, c'est largement oublier les besoins financiers des autres mobilités'', explique Michel Dubromel, Responsable Transports à FNE. ''Un kilomètre parcouru en transport en commun c'est deux fois plus d'emplois qu'un kilomètre en voiture'', ajoute-t-il.

Notes

1 - ADP, Air France, AREVA, Bouygues, EDF, ERDF, Eiffage, France Télécom, GDF-Suez, Suez Environnement, GRT Gaz, GRDF, La Poste, la RATP, la SAUR, la SNCF, SPIE, l’UGAP, Vinci et Veolia. 2 - Bordeaux, Grenoble, Rennes, Nice, Angoulême, Pays d’Aix-en-Provence, Orléans, Paris, Rouen, Strasbourg, le Havre et le Grand Nancy. 3 - Projet SAVE regroupant Renault-Nissan, EDF, Région Ile de France, Conseil Général 78, Schneider Electric, Better Place 4 - Consulter le dossier sur les voitures propres

Réactions2 réactions à cet article

transport en commun oui mais pas les bus diesel!

savez vous que les deux espace les plus pollues de Paris sont dans le 7 eme!

avec le champs de mars et la place vauban(Invalides)
en effet stationnent des bus diesel moteur en permanence en marche soit pour la climatisation soit pour le chauffage en hiver! aucun controle pour ces vehicule qui arrivent des 4 coins de l'europe avec des moteur monstrueusement polluant et ce avec la bénédiction du maire de Paris! merci Monsieur de La Noe!

beesauvage | 17 avril 2010 à 05h26 Signaler un contenu inapproprié
Re:transport en commun oui mais pas les bus diesel

Vous avez sans doute raison sur le fait qu'il y a des améliorations a faire sur les transports en commun "thermiques".
Mais ce n'est pas parce que ce sont eux les plus visibles qu'ils sont les plus émetteurs de CO2. Bien au contraire, ils se partagent les émissions à 56 et pas à 1 ou 2 comme dans les voitures personnelles.

chocard | 19 avril 2010 à 13h52 Signaler un contenu inapproprié

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