Hier, les ministres européens de l'énergie ont discuté de l'efficacité énergétique. Dans le cadre du Paquet ''Energie-Climat'', adopté en décembre 2008, l'UE s'est engagée d'ici 2020 à réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre, et à améliorer de 20% de l'efficacité énergétique. En cette période de crise économique, une reconversion vers une utilisation plus efficace de l'énergie, peut contribuer à stimuler l'économie en créant de nouveaux emplois. Cela peut aussi renforcer la compétitivité de l'industrie du fait d'une baisse des coûts énergétiques, a expliqué la Ministre suédoise de l'entreprise et de l'énergie Maud Olofsson, dans un communiqué de la Présidence suédoise de l'UE, alors que l'Institut pour l'environnement de Stockholm (SEI) vient de publier un nouveau rapport indiquant que l'UE devait faire plus en la matière, afin de favoriser une économie ''éco performante''.
Après les ampoules électriques et l'électroménager, sur lesquels les Vingt-Sept de l'UE ont déjà pris des engagements, ce sont les pneus et surtout le bâtiment que l'UE entend améliorer l'efficacité énergétique. Au cours de la réunion, les ministres ont discuté d'une proposition de révision de directive quant à la performance énergétique des bâtiments, en vue de parvenir à un accord avec le Parlement européen lors du Conseil du 7 décembre, a précisé la Présidence suédoise. La directive est importante et traite de nombreuses questions depuis les lois de constructions nationales en passant par l'inspection de chaudières, et jusqu'à la manière d'être un modèle pour le secteur public, a souligné Maud Olofsson.
De son côté, le commissaire européen à l'Energie Andris Piebalgs a, selon Reuters, avancé le 23 juillet l'idée de présenter, dès le second semestre 2010, après la conférence de Copenhague, un texte rendant contraignant les objectifs nationaux en matière d'efficacité énergétique dans l'UE. Techniquement, ce n'est pas encore clair parce qu'il y a six mois les Etats membres étaient contre cette idée mais les choses ont changé et cela peut désormais faire l'objet d'un feu vert politique, a-t-il déclaré à Reuters. Certaines délégations pense que cela ne doit pas aller trop loin, être trop excessif mais d'autres pensent que l'idée vaut la peine d'être soutenue, a-t-il ajouté. Les pays les plus réticents à cette mesure seraient ceux d'Europe centrale et orientale, où les investissements seraient colossaux, et l'Allemagne, qui ne souhaite pas grever le pouvoir d'achat de sa population.
Aujourd'hui, les ministres européens de l'Environnement rejoindront ceux de l'Energie pour aborder la question de la déforestation, alors que selon Reuters, un rapport de Commission européenne estime que l'UE pourrait contribuer à hauteur de 2,5 milliards d'euros par an à la protection des forêts tropicales dans les pays en voie de développement.
Article publié le 24 juillet 2009