Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine entre en fusion et s'enflamme, libérant un nuage radioactif qui a touché toute l'Europe. Depuis la catastrophe, classée au plus haut de l'échelle internationale des événements nucléaires (niveau 7), une zone d'exclusion de 30 kilomètres de rayon (s'étalant sur 2.600 kilomètres carrés) entoure le réacteur accidenté. Environ 135.000 habitants vivant dans cette zone ont été évacués suite à l'accident et l'activité agricole interdite. L'accès à cette zone reste aujourd'hui contrôlé.
Dans cette zone d'exclusion, contaminée en "tâche de léopard" et quasi inhabitée, les scientifiques restent divisés sur les effets à long terme des radiations (anomalies génétiques) sur la flore et la faune sauvage pourtant très présentes : sangliers, loups, renards, aigles, ours ou encore lapins y ont été observés. L'Ukraine envisage d'ailleurs de créer une réserve de biosphère qui couvrirait 230.000 hectares de la zone d'exclusion, en mettant en avant cette prolifération de la faune et de la flore. La réserve comprendra une aire de conservation des écosystèmes de la région ainsi que des activités de recherches scientifiques et de restauration des territoires contaminés.