Une étude des associations 60 millions de consommateurs et Danielle Mitterrand France Libertés révèle des traces de médicaments et de pesticides dans l'eau en bouteille et dans l'eau du robinet. Ces résultats ne remettent pas en cause la potabilité de l'eau, précisent les associations.
Quatre vingt cinq molécules (polluants d'origine humaine, pesticides, médicaments, perturbateurs endocriniens) ont été recherchées dans 50 eaux en bouteille et en bonbonne, ainsi que 10 eaux prélevées dans trois départements. Huit prélèvements sur dix démontrent la présence d'au moins un des polluants recherchés dans l'eau du robinet. "L'eau en bouteille n'est pas épargnée", indiquent les associations : sur 47 échantillons analysés, 10 présentent des traces de pesticides ou de médicaments.
L'atrazine (1) figure parmi les polluants les plus fréquemment retrouvés, indique l'étude. Dix pour cent des échantillons d'eaux en bouteille analysés contiendraient des traces de tamoxifène, une hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein.
Mais, "dans tous les cas, il ne s'agit que de traces, qui ne remettent pas en cause la potabilité de l'eau", précisent les associations. Reste que, selon elles, ces traces "révèlent à quel point notre environnement peut être contaminé". "Les résultats des analyses posent la question de l'obsolescence des normes de potabilité actuelles et de l'inégalité d'accès des français à une eau de qualité", concluent-elles.
Deux jours après journée mondiale de l'eau, elles réclament un manifeste pour l'eau potable (2) et la tenue d'assises de l'eau afin de réunir tous les acteurs concernés par ce sujet.