Voies Navigables de France (VNF) a annoncé le 4 mars 2014 une progression du trafic fluvial de marchandises de 1% entre 2012 et 2013. Ce résultat a été réalisé "grâce (…) à la progression des filières charbon et métallurgie, et la bonne performance des bassins de la Moselle et du Rhin" indique VNF.

Ces résultats plaident en faveur d'un report modal du fret routier vers le fret fluvial. "Cette évolution du trafic fluvial confirme l'attractivité et la compétitivité de ce mode de transport qui représente une véritable alternative économique pour les chargeurs. Cela encourage VNF à continuer ses investissements pour moderniser, sécuriser et fiabiliser le réseau" affirme Marc Papinutti, Directeur général de VNF.

Le secteur peut compter sur la filière du charbon, qui a connu une augmentation de 25% du trafic en 2013, mais également sur la filière métallurgique (+7,5%), la filière des engrais-chimie (+5%) et celle des céréales (+4,6%).

Ces progressions sont pourtant contrebalancées par les moindres performances d'autres secteurs. Le transport de matériaux de construction (-3,1%), de denrées alimentaires (-15,2%), et les transactions diverses (-5,2%) connaissent un ralentissement explicable par une diminution de l'activité de ces trois secteurs. Le transport de matériaux de construction souffre ainsi du ralentissement de la construction et du gel de certains projets immobiliers.

La Moselle et le Rhin sont les artères de circulation fluviale qui fonctionnent le mieux avec une augmentation de 18,3% et 9% du trafic. La Seine, le Nord-Pas-de-Calais et le secteur Saône-Rhône-Méditerranée connaissent par contre un ralentissement du trafic.

Le secteur du transport fluvial ne connaît donc pas une croissance marquée, mais ses perspectives sont encourageantes. Il a démontré sa solidité et compte bénéficier de l'intensification des efforts de lutte contre les émissions de GES.