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Le tri optique prend le dessus

Pour répondre aux nouvelles règles de tri, les centres misent sur une mécanisation accrue. Le tri optique prend une place centrale pour séparer les plastiques et assurer l'adaptabilité des centres.

TECHNIQUE  |  Déchets  |    |  P. Collet
Le tri optique prend le dessus

Pour répondre aux nouveaux enjeux du tri, les ensembliers ont conservé une approche combinant le criblage balistique et la séparation des matières par tri optique. Ils renouvellent toutefois leur approche, en particulier concernant le dimensionnement des installations et leur adaptabilité qui deviennent les éléments clés de la réussite. En effet, la baisse de densité des déchets entraîne une augmentation de l'espace nécessaire pour traiter une tonne de déchets. De plus, il faut envisager dès la conception la possibilité d'ajouter au centre de tri des lignes de convoyage, des équipements supplémentaires ou de nouvelles alvéoles.

Assurer un bon tri par taille et par forme

"La séparation des corps creux et des corps plats reste essentielle et le tri nécessite maintenant plus d'étapes et passe par des séparations creux/plats sur des tailles plus variées", explique Christophe Mallevays, directeur du département Collectivités chez Paprec. Mais, pour assurer l'augmentation des taux de captage des matières, une séparation granulométrique plus fine s'impose progressivement. La taille de la fraction la plus fine est maintenant de l'ordre de 40 mm, contre 60 mm auparavant, en fonction du niveau de tri attendu et des équipements en aval. L'une des questions clés est la séparation des petits emballages en aluminium, tels que les dosettes de café. "Le courant de Foucault peut trier les petit emballages en aluminium, mais si on veut le faire, il faut préalablement les isoler sur un tapis", explique Christophe Mallevays.

Reste que la séparation des flux n'est plus aussi efficace qu'avant puisque de nombreux corps en plastique (barquettes notamment) montent les cribles balistiques avec les papiers et cartons. "Le pire, c'est les films et sacs plastique", constate Blaise Metangmo, directeur commercial en charge des marchés publics d'Ar-Val. Avec l'extension des consignes de tri, trop de matières indésirables se retrouvent avec les papiers et les cartons en partie haute des cribles balistiques. Il n'est donc plus possible d'envoyer ce flux directement en cabine de tri sans retirer préalablement les indésirables. Pour cela, les concepteurs de centre de tri ajoutent le plus souvent un tri optique pour ne laisser que la fraction fibreuse.

Multiplication des machines de tri optique

Surtout, le tri à la main est devenu beaucoup plus difficile, en particulier avec l'arrivée d'importantes fractions fines de moins de 10 cm. Les nouveaux centres de tri accordent donc une place plus importante au tri optique. Selon les modalités retenues, ils comportent deux, voire trois machines de tri optique par ligne de tri des corps plats, contre une ou deux auparavant, et trois ou quatre pour les corps creux, contre une ou deux avant. Il faut désormais entre dix et quatorze machines de tri optique, pour des centres traitant entre 40.000 à 50.000 tonnes par an. En outre, la taille des machines a tendance à augmenter pour répondre à deux enjeux : l'accroissement du nombre d'objets à séparer dans un flux et la baisse de densité des flux qui implique un nombre d'objets en hausse pour un même tonnage.

Une autre clé du succès tient au pilotage en temps réel du centre de tri. L'extension des consignes de tri se faisant progressivement, certains centres reçoivent des déchets collectés selon plusieurs schémas de collecte : fibreux/non-fibreux ou en mélange, et avec ou sans extension des consignes de tri. Les logiciels adaptent donc les réglages des équipements en fonction des flux entrants. Cette gestion automatisée des processus de tri est d'autant plus importante qu'avec la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe), les collectivités se rassemblent et les nouveaux centres de tri, de taille plus importante, reçoivent des flux très différents selon les choix des collectivités.

Gérer les sacs plastique

Enfin, les nouveaux centres de tri doivent faire face à l'arrivée des sacs et des films plastique. Ces déchets ont des tailles très variables qui vont du format A4 (voire moins) aux grands formats des bâches plastique. Un centre de tri qui ne prévoit pas un traitement efficace des films ne fonctionnera pas, puisqu'ils sont mélangés à toutes les fractions de déchets : sur les tris balistiques, certains montent avec les corps plats, alors que d'autres descendent emmenés avec les corps creux. Ce constat contrecarre la logique du tri qui s'appuyait sur une séparation des matières à partir des caractéristiques des produits.

Pour y remédier, les professionnels utilisent souvent des machines de séparation aéraulique. Ces dispositifs trient les déchets en fonction de leur forme et de leur densité grâce à des flux d'air qui soufflent les déchets offrant une meilleure portance, comme les films plastique. Certains acteurs ont développé des solutions originales, à l'image d'Ar-Val qui propose la solution Recyfilm. Ce dispositif, développé avec Pizzorno et Valorplast dans le cadre d'un appel à projets de Citeo, combine un tri manuel des grands films et un tri automatique du reste des films à l'aide d'un criblage balistique et d'un tri optique. Le crible balistique renvoie les corps creux sur la ligne dédiée à leur séparation tandis que le tri optique sépare les films du reste du flux. Plus de 95% des films en polyéthylène (PE) entrants sont ainsi captés.

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