Un nouveau projet de plan national d'actions (1) en faveur de l'aigle de Bonelli est en consultation (2) sur le site du ministère de l'Ecologie jusqu'au 1er juillet 2013.
"L'enjeu est de consolider la population actuelle et d'assurer sa pérennité", indique le ministère. Le nouveau plan, décliné en 27 actions, répond à sept objectifs : réduire et prévenir les facteurs de mortalité d'origine anthropique ; préserver, restaurer et améliorer l'habitat ; organiser la surveillance et diminuer les sources de dérangements ; améliorer les connaissances pour mieux gérer et mieux préserver l'espèce ; favoriser la prise en compte du plan dans les politiques publiques ; faire connaître l'espèce et le patrimoine local remarquable ; coordonner les actions et favoriser la coopération internationale.
Le plan est conçu pour une période de 10 ans. "L'aigle de Bonelli est une espèce dont la productivité naturelle est faible, ce qui se traduit par un accroissement lent des effectifs", d'où une analyse des données sur une longue période, explique le ministère. Les efforts du plan national d'actions seront orientés sur la réduction des menaces et la préservation des habitats avec un effort particulier dans les sites vacants (3) , "seuls espaces à même de permettre un développement futur de la population", ajoute-t-il.
L'espèce est en déclin depuis 50 ans sur toute son aire de répartition (Inde, Chine, Moyen-Orient, Maghreb et sud de l'Europe). Elle est classée "en danger" selon la liste rouge des espèces menacées (4) de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En France, la population nicheuse était estimée à 80 couples en 1960, puis 30 couples en 2012. "La population française reste donc fragile et nécessite de poursuivre les efforts menés pour sa conservation dans le cadre de plans d'actions", souligne le ministère.