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L'UICN appelle les collectivités locales à renforcer leur engagement en faveur de la biodiversité

En cette année internationale de la biodiversité, l'UICN souligne le rôle majeur des collectivités territoriales pour sauvegarder les espèces et appelle à renforcer les actions à l'échelle locale en pleine campagne des élections régionales.

   
 L'UICN appelle les collectivités locales à renforcer leur engagement en faveur de la biodiversité
© Franck Thomasse
   
A la veille des élections régionales les 14 et 21 mars, et en cette Année Internationale de la Biodiversité, le comité français de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) présente, dans une étude publiée le 25 février, les actions que mettent en œuvre les collectivités (régions, départements, communes et leurs groupements) en faveur des espèces animales et végétales.

Publiée en partenariat avec la Fédération des Parcs naturels régionaux, cette étude fait l'état des lieux sur les rôles et compétences assignées aux collectivités locales dans la gestion de la biodiversité. Elle recense également les principaux outils développés dans ce but, et leur articulation avec ceux des autres acteurs.

Alors que l'objectif fixé en 2002 au Sommet mondial de la Terre à Johannesburg, de stopper la perte de la diversité biologique en 2010 n'a pas été atteint, ''les collectivités territoriales ont un rôle majeur à jouer pour contribuer à stopper l'érosion de la biodiversité'', souligne le Comité français de l'UICN qui estime que ''l'échelle locale est celle de l'action, indispensable pour mettre en œuvre les mesures de préservation nécessaires, adaptées aux enjeux et spécificités des territoires''.

Si le gouvernement a mis en place depuis 2004 sa Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) dont le processus de révision devrait être relancé en 2010, le projet de loi Grenelle 2, en cours d'examen au Parlement, prévoit la mise en place des schémas régionaux de cohérence écologiques. Les infrastructures linéaires de l'Etat pourraient devoir être compatibles avec le développement des trames vertes et bleues d'ici fin 2012. Ces trames visent à protéger les espaces naturels existants et à recréer une continuité écologique là où elle a disparu. Les communes, elles devront prendre en compte dans leurs documents de planification (directives territoriales, SCOT, PLU…), ce schéma régional.

Des collectivités mobilisées

''La Stratégie nationale pour la biodiversité a permis de commencer à intégrer les enjeux de biodiversité dans les grandes politiques publiques : agriculture, infrastructures, mer, tourisme… Le Grenelle de l'Environnement et celui de la Mer ont permis de renforcer ces engagements, d'en prendre de nouveaux et d'associer l'ensemble des acteurs de la société à la définition et la mise en œuvre des actions'', se félicite l'UICN. Des progrès ont été accomplis par les collectivités pour la protection et la gestion du patrimoine naturel, selon la nouvelle étude du comité français. Les collectivités se sont ainsi déjà engagées à travers la création de réserves naturelles régionales (160 dénombrées à ce jour) et de parcs naturels régionaux (44 parcs métropolitains couvrant 12% du territoire), ou encore la mise en œuvre d'une politique sur les espaces naturels sensibles qui concerne 73% des départements.

Elles ont également pris des initiatives volontaires comme la création d'observatoires de la biodiversité et la réalisation d'inventaires du patrimoine naturel en partenariat notamment avec les associations environnementales et le Muséum d'Histoires naturelles, qui sont les ''principaux outils d'acquisition de connaissances naturalistes développés à l'échelon territorial''. Si certaines régions comme l'Alsace (depuis 1995) la Poitou-Charentes et la Bretagne (2007), l'Aquitaine et l'Ile-de-France (depuis 2008) sont déjà dotées d'observatoires de la biodiversité, d'autres sont en train d'être créés en Languedoc-Roussillon ou en Picardie. La plupart des observatoires régionaux de la biodiversité mis en place sont inscrits et soutenus financièrement dans le cadre des Contrats de Projet Etat-Région 2007-2013. C'est notamment le cas pour les régions Haute-Normandie, Aquitaine, Bourgogne, Bretagne, Champagne-Ardenne, Ile-de-France et Languedoc-Roussillon.

Entre 2005 et 2009, environ la moitié des régions françaises métropolitaines - dont l'Auvergne, la Basse-Normandie, la Bourgogne, la Bretagne, l'Ile-de-France ou la Lorraine - se sont aussi dotées d'une stratégie régionale pour préserver la biodiversité ou ''d'un document approchant, reflétant ainsi la volonté des territoires de s'autosaisir de la problématique de la préservation de la biodiversité''.

Des corridors écologiques (trames vertes et bleues) ont également déjà été mis en place par les collectivités. Si les régions Alsace et Nord-Pas-de-Calais s'étaient déjà engagées dans la démarche dès 2003, les deux premiers contrats de territoire ''Corridors biologiques'' ont été signés fin 2009 entre la Région Rhône-Alpes et Métropole Savoie (Syndicat mixte regroupant 2 communautés d'agglomérations et 8 communautés de communes) : le contrat Bauges-Chartreuse et le contrat Chartreuse-Belledonne.

Améliorer l'intégration de la biodiversité au niveau local

Mais malgré les ''progrès réalisés'' par les collectivités, les actions restent encore ''hétérogènes sur le territoire, tant dans les modes d'intervention que dans les moyens de mise en œuvre'', déplore l'UICN. L'étude identifie les besoins spécifiques des collectivités locales, notamment en matière d'assistance et conseils sur l'élaboration de plans d'actions ''efficaces et d'indicateurs pertinents pour répondre aux enjeux de préservation de la biodiversité, dans le cadre général de la Stratégie Nationale de la Biodiversité''.

''Etant donné l'urgence de la situation'' face à la crise d'extinction, le comité français de l'UICN appelle
les collectivités à se doter de stratégies d'intervention sur le long terme. L'organisation appelle aussi les autorités locales à améliorer l'intégration de la biodiversité dans tous les secteurs d'activités (agriculture, urbanisme, infrastructures, tourisme..) et dans les outils comme les agenda 21 locaux, les documents d'urbanisme… Alors que selon l'économiste indien Pavan Sukhdev, la perte de la biodiversité pourrait coûter 3.100 milliards € par an à l'échelle mondiale, soit 6% du PIB mondial en 2050, tous les acteurs du territoire (entreprises organisations internationales, associations, citoyens, scientifiques..) sont également invités aux côtés des élus à s'impliquer de manière ''active'' dans la préservation de la biodiversité.

''L'année internationale de la biodiversité et les élections régionales représentent des opportunités uniques pour que les collectivités renforcent leur engagement et affirment le rôle clé qu'elles doivent jouer pour la biodiversité de leurs territoires'', a déclaré l'UICN, à la veille également de la Conférence des signataires de la Convention sur la diversité biologique en octobre au Japon.

Réactions1 réaction à cet article

L'europe contre la biodiversité

Voici un exemple concret:
Alors qu'aux USA les produits contenant du ferocyanure de soduim pour lutter contre les feux de foret sont interdit depuis 2004, ils sont toujours largés a hautes doses chez nous.
Sur google taper "fire trol retardant" et vous trouverez de tres nombreuses etudes scientifiques qui montrent que ce produit rouge a base de phosphate est un catastrophe pour l'environement et sa biodiversité.

Benoit51 | 04 mars 2010 à 12h08 Signaler un contenu inapproprié

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