Si le nombre des décès chez les enfants de moins de cinq ans est tombé en dessous de la barre des 10 millions en 2006, l'UNICEF indique que les trois plus grandes causes de leur décès (infections respiratoires, maladies diarrhéiques et paludisme) sont liées aux facteurs environnementaux, responsables jusqu'à un tiers des décès chez les enfants de moins de 14 ans.
L'absence d'installations sanitaires de base, de mauvaises conditions d'hygiène et la consommation d'eau non potable contribuent au décès de plus de 1,5 million d'enfants qui succombent chaque année à des maladies diarrhéiques. 41 % de la population mondiale soit 2,6 milliards de personnes n'ont pas accès à des installations améliorées d'assainissement qui pourraient faire baisser de plus d'un tiers le nombre de décès de jeunes enfants liés à la diarrhée, a indiqué l'ONU à l'occasion du lancement officiel de l'Année internationale de l'assainissement en novembre dernier. Et si l'on ajoute à cela la promotion de l'hygiène - apprendre à bien se laver les mains, par exemple - deux tiers de ces décès pourraient être évités, a précisé l'Organisation des Nations unies. Un investissement annuel d'environ 10 milliards de dollars pourrait permettre de réduire de moitié le nombre de personnes qui n'ont pas accès à un assainissement de base d'ici à 2015, a-t-elle souligné.
L'UNICEF indique que la pneumonie et le paludisme sont quant à eux à l'origine de 27 % des décès des enfants de moins de cinq ans.
De son côté, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a averti que les décès dus à l'asthme, maladie chronique très répandue chez les enfants, pourraient augmenter de près de 20 % d'ici 2016 si l'on n'agit pas très rapidement pour réduire les émissions des véhicules et des usines.
En collaboration notamment avec le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et la Convention-Cadre de l'ONU sur les changements climatiques, l'UNICEF a souligné qu'elle cherchait à élaborer une stratégie qui favorise la création d'un environnement sain et sans danger pour les enfants. Cette stratégie se concentrera sur des mesures visant à prévenir ou réduire les risques environnementaux qui menacent la survie, la protection et l'éducation des enfants tout en améliorant les capacités à répondre à leurs besoins dans les cas de crise humanitaire liée aux changements climatiques.
L'UNICEF a indiqué qu'elle mettrait au point un ensemble de ressources éducatives sur l'environnement qui s'efforcerait de donner aux jeunes les moyens de protéger et de renouveler le milieu dans lequel ils vivent. Les enfants et les jeunes sont aussi très préoccupés par l'environnement, a affirmé l'UNICEF, qui souhaite faire entendre leur voix. Une importante richesse renouvelable reste abondamment disponible, c'est la capacité des jeunes à provoquer le changement, a déclaré l'agence.