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Incinération : des usines moins polluantes et plus efficaces ?

Après la publication d'une étude sur l'exposition aux dioxines des riverains d'usines à incinération, le syndicat national du traitement et de la valorisation des déchets urbains (SVDU) a souhaité faire le point sur cette technologie.

Déchets  |    |  S. Fabrégat
   
Incinération : des usines moins polluantes et plus efficaces ?
© CSDA
   
Les oppositions à l'installation d'usines d'incinération sont nombreuses aujourd'hui. A Fos-sur-Mer, à Clermont-Ferrand, en Corse, associations et citoyens luttent ou ont lutté contre l'implantation de tels projets dans leur voisinage. Risques sanitaires et environnementaux sont pointés du doigt par les opposants. Une étude menée en 2005 par l'institut national de veille sanitaire (InVS) et l'agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et publiée mardi dernier se veut pourtant rassurante sur cette technologie. Selon le rapport, la France aurait considérablement amélioré son parc d'incinérateurs (123 en 2007 contre 300 en 1990). L'étude montre en effet que les riverains d'incinérateurs modernes n'ont pas dans leur organisme, des taux plus élevés de dioxines, de plomb ou de cadmium que les habitants de secteurs éloignés de telles installations. En revanche, le rapport révèle que les citoyens ayant vécu à proximité d'installations fortement polluantes par le passé affichent une sur-imprégnation.
Le syndicat national du traitement et de la valorisation des déchets urbains et assimilés (SDVU) organisait une conférence de presse lundi pour revenir sur cette étude et faire un point sur les atouts de cette technologie, selon les mots de Luc Valaise, le nouveau président du syndicat.

Incinérateurs : les usines actuelles moins polluantes

Depuis la fin des années 80, les incinérateurs doivent répondrent à des normes européennes, tendant à limiter la diffusion de poussières dans l'air et l'environnement via notamment l'installation de filtres. En 2003, la dernière usine d'incinération non filtrée a fermé ses portes. En 2006, l'ensemble des installations était aux normes. La France a mis quatorze ans pour se mettre en conformité avec la réglementation européenne ! explique Jean-François Narbonne, professeur de toxicologie à l'université de Bordeaux, et qui se présente comme le premier opposant aux incinérateurs en 1988. Ce scientifique invité par le syndicat pour s'exprimer devant les journalistes a confirmé les conclusions de l'étude de l'InVS : les incinérateurs de première génération produisaient 50 à 150 nanogrammes de dioxines par mètre cube. Entre 1991 et 2006, ce chiffre est passé entre 1 et 5 nanogrammes. Depuis 2006, nous sommes plutôt autour de 0,03 nanogrammes. Il y a eu une baisse réelle des émissions de dioxine. Plus que les incinérateurs, ce sont les chaufferies au bois et les crématoriums qui posent problème sur l'émission de dioxines. En revanche, aujourd'hui encore, certains sols situés à proximité d'usines d'ancienne génération sont pollués. La dégradation de cette substance est très lente.

Améliorer le rendement des usines d'incinération

De son côté, Luc Valaise, président du SDVU, a tenu à présenter les objectifs des professionnels du secteur pour améliorer cette énergie des déchets. Pour lui, ce mode de traitement des déchets possède de nombreux atouts : c'est un moyen réduire de manière très importante le volume des déchets. Aujourd'hui, l'incinération réduit de 70 % le volume des déchets, de 90 à 95 % lorsque les mâchefers (résidus de l'incinération) sont valorisés. Les détracteurs de cette technologie la dénoncent pourtant du fait qu'elle ne supprime pas complètement les déchets et que l'élimination des mâchefers, souvent toxiques, pose problème.
Pour le président du SDVU, l'incinération est également un moyen de maximiser l'énergie des déchets : nous souhaitons redonner toute sa place aux énergies renouvelables issues de l'incinération, via les réseaux de chaleur ou la fabrication d'électricité. Pour cela, il nous faudrait des incitations positives : un tarif d'achat de l'électricité plus élevé par exemple, ou une exonération de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) pour les incinérateurs les plus vertueux. La création récente du fonds chaleur est une bonne initiative.
Luc Valaise reconnaît que la profession doit faire des efforts. Il est clair que notre rendement n'est pas suffisant aujourd'hui. Nous devons emmener le maximum d'incinérateurs au meilleur niveau de rendement énergétique. Concernant les mâchefers, nous sommes d'accord pour que la réglementation soit beaucoup plus stricte afin d'améliorer leur traçabilité. Certaines associations de protection de l'environnement plaident également pour un prélèvement continu des dioxines, comme c'est le cas en Belgique. Aujourd'hui la réglementation française impose deux mesures par an. Nous ne sommes pas opposé au prélèvement continu mais nous souhaitons que ce soit réalisé par l'Etat, par l'intermédiaire des DRIRE pour davantage de crédibilité.

Rappelons qu'à la suite du Grenelle de l'environnement, a été inscrite dans la loi de Finances 2009 la mise en œuvre à partir du 1er janvier 2009 d'une TGAP nouvelle sur chaque tonne de déchets ménagers et assimilés qui entre dans une installation d'incinération ou co-incinération de déchets. Cette mesure traduit l'un des engagements du Grenelle de l'environnement de renchérir progressivement et de façon lisible le traitement des déchets afin de favoriser la prévention et le recyclage. Cette taxe devrait être modulée en fonction de l'efficacité environnementale et énergétique de ce type d'installation.

Réactions19 réactions à cet article

oh le gros mensonge!!

Comment peut-on garantir la sécurité sanitaire de ces engins de morts??? Dans la mesure où l'on ne sait pas ce qui rentre (rien n'est analysé) dans les fours, comment peut-on savoir ce qui sort ??? Et surtout comment peut-on prétendre avoir des filtres efficaces puisqu'on ne sait pas quoi flitrer ? Enfin, si on s'équipe d'incinérateurs on peut dire adieu à la réduction à la source. En effet, les incinérateurs doivent "manger" certaines quantités par an et on besoin de cartons, papiers et bois pour bien brûler donc il faut encore et toujours des emballages. Avec l'incinération enfin : adieu le recyclage!! Tout ça pour à la sortie du four avoir des déchets très toxiques à enfouir dans des décharges... Bref, c'est une vaste fumisterie!

véro | 17 mars 2009 à 09h22 Signaler un contenu inapproprié
déchet = non renouvelable

Mais quelle hypocrysie de dire qu'un incinérateur est une énergie renouvelable ! C'est du renouvelable le pétrole qui permet de produire les déchets plastiques nécessaires au fonctionnement de l'incinérateur ?

Chelya | 17 mars 2009 à 10h16 Signaler un contenu inapproprié
Re:oh le gros mensonge!!

Bonjour,

Je suis bien d'accord avec vous.
Ce qui est inquiétant c'est que la politique actuelle essaie de redorer l'image des incinérateurs qui avait été ternie auparavant.
Les modifications prévues pour la TGAP favorisent l'incinération sous prétexte qu'elle recycle les déchets en énergie.
Mieux vaut produire cette énergie par d'autres moyens, beaucoup moins polluante...
Que faire ?

vale | 19 mars 2009 à 09h33 Signaler un contenu inapproprié
Re:déchet = non renouvelable

renouvelable car je crois qu'on en produit plus et plus vite qu'on en élimine...
et il n'y a pas que du plastique.

Tombour | 19 mars 2009 à 13h33 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:oh le gros mensonge!!

Comme l'éolien, le solaire, la géothermie,... voir même le nucléaire (même si je n'y suis pas favorable)
le recyclage, le compost, la méthanisation,...
il faut arrêter d'être anti-machin anti-truc, chaque solution peut et doit être utilisée en complément des autres.
Il ne faut pas tout incinérer mais tout n'étant pas trié, triable ou simplement recyclable, l'incinération est une solution à la fois au probleme des déchets et de l'énergie, pas la solution...

Quand à redorer l'image des incinérateurs, les anciens étaient tellement polluant, qu'au vu des améliorations et des progrès, il me semble légitime que les professionnels de cette filière souhaite mettent en avant les résultats qu'ils ont obtenus.

Comme je crois que le MIX énergétique est nécessaire, il en est de même pour le traitement des déchets : à chaque cas sa ou ses solutions.

Tombour | 19 mars 2009 à 13h40 Signaler un contenu inapproprié
50% d'énergie renouvelable

L'ADEME estime à 50% la quantité d'énergie renouvelable produite par les incinérateurs : bois, papier-cartons. L'autre moitié est une énergie d'origine fossile : plastiques (pétrole).
A défaut de recycler tous les plastiques, l'incinération présente un meilleur bilan en matière de développement durable que la mise en décharge des plastiques.

Edouard | 19 mars 2009 à 13h57 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:oh le gros mensonge!!

Tout à fait d'accord avec Tombour. Le meilleur traitement c'est la complémentarité des différentes solutions.
Cela fait 10 ans que je travaille dans les déchets et j'en arrive à la conclusion suivante : le "tout incinération" n'est pas une solution, pas plus que le "tout recyclage" ou le tout "compostage"...
La question du traitement des déchets c'est "la question du tuyau" : qu'est ce qu'on y fait entrer et qu'est ce qui en sort ? Or un déchet c'est ce que l'on jette et je vous laisse imaginer la diversité (qui n'est pas une biodiversité) de ce que l'on appelle un déchet.
Aucune technique n'est parfaite pour s'adapter à ce mélange.
Pourquoi ne pas s'interroger sur ce qu'il y a avant le tuyau ?
C'est à dire notre comportement humain.
Personnellemnt, je n'ai pas supprimé les déchets. Mais j'ai réduit mes poubelles des 3/4. Comment ? Je tri les emballages recyclables, je fais mon compost avec les déchets de cuisine et d e jardin. Mais j'évite les achats inutiles et surtout les gadgets et le jetable. Mais vie est plus sobre et mon bien être d'une richesse incroyable. Cela vaut vraiment la peine d'être vécu. La gestion des déchets c'est aussi un choix de vie.

Edouard | 19 mars 2009 à 14h25 Signaler un contenu inapproprié
incinérateurs

S'il est vrai que les incinérateurs ont nettement améliorés leurs émissions dans l'atmosphère, il reste le taux important de rejets solides et polluants: les mâchefers (30%).
Il me semble que de nouvelles technologies qui vont très prochainement être sur le marché pourraient encore réduire les émissions atmosphériques: la gazéification des déchets.
Ce procédé divise par 4 la quantité de gaz émis, permet une épuration plus efficace, produit un vitrifiât inerte et a un rendement énergétique double de celui de l'incinération.
Je pense que cette nouvelle technologie mérite qu'on l'étudie avec attention.

R.B.

RB | 19 mars 2009 à 14h33 Signaler un contenu inapproprié
Re:incinérateurs

Suite à l'étude d'un dossier présenté à enquête publique, nous avons la prenve que contrairement à ce qu'il vous semble certains projets de gazéification en vue de la production d'électricité à partir de biomasse contenant environ 50 % d'humidité sont bien plus polluants que l'incinération, n'ont pas du tout un rendement énergétique énergétique intéressant car ils consomment énormément d'énergie pour le séchage de la matière combustible et présentent même un risque sanitaire. Cela nous paraît être une très mauvaise alternative. Il ne faut pas confondre la gazéification (méthode thermique produisant un gaz de synthèse pauvre en énergie) et la méthanisation (méthode biologique produisant du biogaz bien plus énergétique)

L.N. | 19 mars 2009 à 15h59 Signaler un contenu inapproprié
biomasse énergetique

Un correspondant dans sa réponse vient de dire une chose fondamentale et pleine de bon sens.
Comment peut on savoir ce qui sort de ces usines (rejets acqueux et rejets atmospherique alors qu' on ne sait pas ce qui rentre.
il y rentre c'est sûr des boues liquides de stations d'épuration(qu'on ne sait plus où mettre) il il y rentre du compost de mauvaise provenance, un peu de branchage-déchets verts et beaucoup d'humidité qu'il faudra éliminér par séchage.Ces évaporateurs et séchoirs sont énergivore en soit.Donc résultat au niveau bilan final :inferieur à 20%.
Revoyez vos calculs, messieurs les jurés ,vous avez tout faux

roger | 19 mars 2009 à 16h42 Signaler un contenu inapproprié
incinération et tri sont incompatibles

Si on tri complétement les déchets il ne reste plus de matière combustible. Pour brûler ce qui reste il faut fournir de l'énergie et ca coûte cher.
L'incinération détruit l'énergie grise des déchets et n'incite pas à l'écoconception.
C'est le niveau zéro du traitement. Même un enfant y penserait.

Air Vigilance | 19 mars 2009 à 19h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:incinérateurs

La gazéification de biomasse contenant 50% d'humidité est un procédé complètement inadapté, de même que l'incinération avec des déchets humides. Il est évident qu'avec un tel taux d'humidité, ce procédé de gazéification n'a pas du permettre une dissociation complète des molécules produisant ainsi des molécules complexes, surtout si le procédé n'était pas effectué en atmosphère réductrice. La gazéification vitrification par torche plasma en atmosphère réductrice avec des déchets non recyclables n'a donc rien de commun avec ce procédé.
Il faut sortir des pratiques actuelles du tout incinération ou du tout méthanisation. Chaque procédé est plus adapté a un type de déchet (ex: les déchets humides ne doivent pas être traité en incinération ou gazéification).
Pour les déchets ménagers et assimilés, l'élément primordial c'est le tri. Le plus simple et le plus efficace est de séparer les déchets humides des déchets secs à la source.
Les déchets secs sont ainsi plus facile a séparer en centre de tri, ce qui permet une récupération matière optimum.
Les déchets humides peuvent être traités par compostage ou mieux par méthanisation qui permet de produire de l'énergie en plus du compost.
Seuls les non recyclables non toxiques (refus de tri) et les refus de méthanisation (qui contiennent généralement un taux d'humidité inférieur à 18%) pourraient être traités par incinération ou gazéification/vitrification.
Cela permettrait d'obtenir une récupération matière et énergétique maximale pour un minimum de pollution.
Pour information, au sujet des rendements énergétique obtient en moyenne par tonne de déchets:
- 100 à 150 kW par récupération du gaz de décharge,
- 300 kW par méthanisation,
- 600 kW par incinération,
- 1200 kW par gazéification

RB

RB | 20 mars 2009 à 07h16 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:incinérateurs

RB parle comme un livre, et en théorie a probablement raison, mais dans la vraie vie la gazéification présente deux avantages principaux pour les industriels : la valorisation de l'électricité produite à un prix très intéressant et l'élimination de déchets dans les conditions réglementaires les moins contraignantes possibles, la "biomasse" échappant à la réglementation applicable à l'incinération.
C'est ce qui ressort très nettement des dossiers présentés aux enquêtes publiques dont nous avons eu connaissance. C'est consternant et nécessite une réflexion approfondie de la part des pouvoirs publics sur non pas la biomasse en général , mais sur les diverses biomasses particulières afin de préciser et d'imposer les meilleures méthodes d'élimination de ces déchets selon leur nature.

L.N. | 20 mars 2009 à 09h19 Signaler un contenu inapproprié
Etre pragmatique

Le traitement des OM, qui accapare régulièrement le devant de la scène, doit tenir compte d'un ensemble de facteurs qui favorisent certains types de traitement. Ainsi, comme il a été écrit précedemment, c'est une complémentarité de méthodes adaptées (tri, méthanisation, incinération,...)qui seront en mesure de régler plus efficacement cette problématique. Ce, en fonction de divers facteurs comme les lieux de "production" de déchets (ville ou campagne / zone industrielle ou friches, etc...), les types d'habitat concernés (dense et vertical ou éparse)et bien sur les types de déchets. Concernant les aspects sanitaires, je suis toujours assez surpris de voir les mouvements écologiques se ruer à l'assaut des incinérateurs de déchets (gérés par les collectivités locales)et ne pas s'opposer aux autres installations de combustion, filière industrielle de la sidérurgie et autres, dont les émissions de polluants sont pourtant plus importantes car moins réglementées... Par ailleurs, pas de grands mouvements de protestation non plus contre les centres d'enfouissements techniques qui persistent malgré la loi Royale de 1992... Enfin, le plus important consiste à aborder intelligemment la queston du traitement de nos déchets. J'espère qu'un jour la rationalité sera enfin de mise pour progresser efficacement et conscencieusement, sans préjugés, dans le règlement de cette situation.

Lebarde | 20 mars 2009 à 09h46 Signaler un contenu inapproprié
déchets ultimes

l'incinération ne se justifie que pour brûler les déchets ultimes au lieu de les stocker. Au lieu de justifier l'incinération, il faudrait développer l'écoconception et avoir comme objectif : Zéro dèchets ultimes.
Pour celà il ne faut plus admettre qu'un entrepreneur dise " je produit ce que je veux, avec qui je veux, où je veux, comment je veux et cherche à m'enrichir en créant des besoins nouveaux". Si on continue comme ça on va droit dans le mur.

Air Vigilance | 20 mars 2009 à 11h28 Signaler un contenu inapproprié
mesures en continu des dioxines.

Il faut que le système soit plombé et prenne en compte toutes les périodes de fonctionnement y compris celles de démarrage. Je ne suis pas favorable pour confier à la DRIRE la responsabilité des mesures. La DRIRE (organisme d'état) a tendance à être plus clémente vis à vis des collectivités territoriales que par rapport au privé. Il faut confier les mesures à un organisme de contrôle indépendant et agréé comme (CEP, Véritas ....). Cet organisme ne doit pas être payé par l'exploitant ou être son conseil. Le résultat des mesures doit être inconditionnellemnt adressé à la DRIRE et mis à la disposition du public, comme les mesures sur l'air.

Air Vigilance | 20 mars 2009 à 11h44 Signaler un contenu inapproprié
Re:Etre pragmatique

Etre pragmatique n'est pas suffisant car cela peut laisser la porte ouverte à certaines dérives. Il est tout à fait vrai que les installations industrielles de combustion, et de traitements thermiques en général, sont extrêmement polluantes et beaucoup moins bien réglementées que l'incinération qui n'est que la partie visible de l'iceberg, mais en fait la seule sur laquelle le public a un droit de regard par l'intermédiaire des CLIS (commissions locales de surveillance) qui ne sont obligatoires que pour les installations traitant des déchets.
Donc pour les autres installations, seules des actions en justice à répétition permettent d'obtenir quelques améliorations, locales et sans aucun retentissement, si on a la chance de pouvoir réunir suffisamment de preuves, ce qui est tout à fait exceptionnel, les industriels étant beaucoup mieux armés que les particuliers même réunis en associations.
L'idéal serait que la réglementation soit la même pour tous les modes de traitements thermiques quelle que soit la nature des combustibles utilisés (déchets ménagers ou industriels, biomasse de toute nature ou autres)
Quant au problème des décharges, de nombreuses associations locales disposant de très faibles moyens ont beaucoup de difficulté à s'opposer aux centres d'enfouissements hors normes car les montages juridiques et administratifs de telles installations provoquent d'énormes blocages.
D'une manière générale, rien ne sera possible sans une forte volonté des pouvoirs publics à tous les niveaux d'organiser et de réglementer efficacement les diverses filières de recyclage, valorisation ou traitement des déchets de toute nature, de conserver la maîtrise des opérations et d'exercer un véritable droit de regard et de sanction sur les prestataires de services, afin de préserver l'environnement et la santé publique.

L.N. | 20 mars 2009 à 12h32 Signaler un contenu inapproprié
Re:mesures en continu des dioxines.

moi je me demande aujourd'hui avec notre cas ""élevage de pondeuse de plein air pollué à la dioxine et 30 fois supérieur aux normes au PCB. C'est la DREAL qui a mené les investigations. je n'ai eu aucun compte rendu aucune conclusion. les sols des industriels sont en dessous des normes (analyse faite à 100 300 m du point zéro des industries)notre sol est plus pollué que le leur . et ça se finit comme ça la DREAL ne cherche ni la source ni les limites ni l'ampleur de la pollution je vends du foin pour des moutons des lapins des chevaux aucune analyse n'a été faite d'après la DREAL la contamination serait interne qu'à la ferme. sachant que notre sol est agricole depuis 1758 nous n'avons jamais rien épandu. c'est un mystère que personne ne cherchera à élucider.

herbeverte | 25 novembre 2009 à 08h44 Signaler un contenu inapproprié
Re:incinération et tri sont incompatibles

Pas d'accord :
Le recyclage consomme de l'énergie, souvent fossile d'ailleurs
L'incinération produit de l'énergie (verte à 50 % qui plus est)
Seul un calcul environnemental/économique poussé pour chaque cas permettra de faire les bons choix. On s'apperçoit alors qu'incinération et tri sont complémentaires.

midogu | 11 janvier 2010 à 16h45 Signaler un contenu inapproprié

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