Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Vif débat à l'Assemblée sur les avantages à accorder aux véhicules propres

La discussion d'un amendement écologiste sur les avantages à octroyer aux véhicules propres a échauffé les esprits lors de la discussion du projet de loi de transition énergétique. Le tout sur fond de pic de pollution aux particules.

Transport  |    |  L. Radisson

La commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi (1) sur la transition énergétique a poursuivi ses travaux ce vendredi 26 septembre avec l'examen du Titre III consacré aux transports propres.

La discussion d'un amendement déposé par les députés écologistes Denis Baupin et Cécile Duflot visant à octroyer des avantages aux véhicules les plus sobres énergétiquement a fait naître un vif débat entre les parlementaires sur la place du véhicule propre.

Envoyer un signal aux constructeurs

En quoi consistait l'amendement ? Le code de la route prévoit déjà la possibilité pour les véhicules les moins polluants de bénéficier de conditions de circulation et de stationnement privilégiées. Les députés verts entendaient étendre cette possibilité aux véhicules les plus sobres énergétiquement.

Denis Baupin a expliqué vouloir ainsi envoyer un signal aux constructeurs pour qu'ils se lancent dans la construction de petits véhicules, moins puissants et occupant moins d'espace. Les avantages octroyés aux propriétaires de tels véhicules, tels qu'une tarification privilégiée sur les autoroutes, la possibilité d'emprunter des voies réservées ou un stationnement gratuit, sont censés nourrir la demande qui permettra aux constructeurs de se lancer dans cette voie. Les avantages en question devaient être définis ultérieurement par décret.

Mais l'amendement a reçu un accueil plutôt tiède. La ministre de l'Ecologie, soucieuse de ménager les prérogatives des maires, a suggéré le retrait de l'amendement en vue d'examiner de façon plus complète le dispositif, tout en se disant favorable sur le fond. Quant au rapporteur socialiste, Philippe Plisson, il y a vu une fausse bonne idée. "Si on met tous les véhicules propres sur les lignes de bus, il y aura plus d'embouteillages", a-t-il expliqué, suggérant plutôt d'inciter à un changement des comportements en faveur des transports en commun et du covoiturage. Un argument relayé par le député UMP du Vaucluse, Julien Aubert, qui estime qu'en cas de massification de la flotte de véhicules propres, il deviendra alors plus intéressant de conduire des véhicules polluants.

Ouvrir des possibilités d'action aux maires

Des arguments qui ont fait bondir Cécile Duflot, qui ne comprend pas qu'on puisse refuser une disposition législative qui ouvre des possibilités d'action aux maires. Il ne s'agit pas d'interdire certains véhicules, a insisté l'ancienne ministre du Logement, mais de rendre plus intéressante la possibilité d'utiliser certains véhicules propres ou les petits véhicules. "On ne peut pas à la fois refuser les mesures coercitives et ne pas vouloir mettre en place des mesures incitatives", a-t-elle lancé, alors que l'Etat vient de refuser la circulation alternée demandée par la maire de Paris au quatrième jour d'un pic de pollution aux particules. Cet amendement permet d'anticiper de telles situations, a fait valoir l'ancienne ministre.

Un plaidoyer qui a, semble-t-il, porté, même si Ségolène Royal a peu goûté l'attaque. "La passion n'empêche pas la courtoisie", a répondu cette dernière tout en proposant un sous-amendement qui prévoit que les maires peuvent faire bénéficier les véhicules les plus sobres et les moins polluants de conditions de stationnement privilégiées.

Accepté par Denis Baupin, l'amendement rectifié a finalement était voté… à l'unanimité. Comme quoi, si la question des transports propres et de la qualité de l'air soulève toujours les passions, elle n'empêche pas malgré tout quelques (timides) avancées.

1. Consulter le projet de loi
http://www.assemblee-nationale.fr/14/projets/pl2188.asp

Réactions4 réactions à cet article

On crée des "usines à gaz" administratives alors qu'Il est plus rapide et bien moins coûteux de passer directement aux véhicules électro-solaires ! Après la Solarworld GT et la Suncruiser Solar allemandes, l'eVe Sunswift australienne et la Stella Solar hollandaise ont commencé leur tour du monde. San Francisco à Los Angeles (619 km) à plus de 100 km/h avec une seule charge pour la Stella Solar ces derniers jours (740 km maxi et 830 km pour l'eVe Sunswift) (140 km/h en pointe) ! Le coût du solaire sur ces véhicules est autour de 3000 euros mais il y a moins de 60 kg de batterie et les moteurs électriques de puissance réduite coûtent peu donc moins cher qu'un véhicule électrique classique. Même le Twike tw4xp ou par ailleurs l'HySolarKit qui permet de transformer tout véhicule en électro-solaire et réaliser 30% à 40% de gain d'énergie sur les déplacements quotidiens sont une amélioration. Et pour les petits avions c'est pareil (e-One, Dinelli, Boeing, e-Fan d'Airbus etc). En France Eco Solar Breizh ou Mines Paris Tech vont peut-être se mettre enfin aux véhicules électro-solaires 2/4 places mais c'est long et fait peur aux vendeurs d'énergie, réseaux d'entretien et préleveurs de taxes !

Véhicules électro-solaires | 27 septembre 2014 à 03h18 Signaler un contenu inapproprié

Remplacer les véhicules actuels par des plus petits ne résoudra pas les problèmes d'embouteillages.
Rendre le stationnement gratuit pour une certaine catégorie de véhicule entraine une INJUSTICE entre ceux qui ont les moyens de se payer au prix fort ces véhicules et la multitude qui n'en a pas les moyens.
Reduire la taille moyenne des véhicules en ville est une solution simple, accessible a tous. Mais il y a un détail a ne pas oublier ce petit véhicule sera dans un grand nombre de cas EN PLUS d'un véhicule normal destiné aux usages campagne, vacances et longue distance en général. Il faut donc réunir les conditions permettant le dévelloppement d'un tel marché.
Tout cela n'a rien a voir avec la nature du véhicule mais juste avec ses dimensions.
En ville et sur le périphérique la vitesse moyenne indiquée par les ordinateurs de bord est d'environ 40km/h donc un véhicule doit être motorisé pour une vitesse de cet ordre, capable des pointes à 70 km/h.
Les voiturettes actuelles ont des moteurs trop gourmands par rapport à leur puissance, mais en mettant les m^mes moyens que pour les voitures normales on pourrait encore baisser leur consommation.

ami9327 | 29 septembre 2014 à 12h23 Signaler un contenu inapproprié

Et si on interdisait dans les grandes villes du pays tous les véhicules
thermiques à échéance de 5 ans, pour éradiquer la pollution et passer sur des petits véhicules propres, avec des transports en commun plus nombreux et plus confortables...?
Cà demanderait un peu de courage bien sûr...c'est une denrée si rare aujourd'hui.
Et tant pis pour les réfractaires à ce projet tout à fait réalisable.

souris35 | 30 septembre 2014 à 09h40 Signaler un contenu inapproprié

Qqs bonnes IDs et règles !
-> voilà un bon précepte préalable à toute discussion
-> Encourager les véhicules propres en ville, pour le bien de nos poumons !, donc en mettant les leviers pour ce faire !
-> ''...'en cas de massification de la flotte de véhicules propres, il deviendra alors plus intéressant de conduire des véhicules polluants'': comment peut-on dire une ineptie pareille en tant qu'élu !!
-> ''..l'amendement rectifié a finalement était voté… à l'unanimité. ...la question des transports propres et de la qualité de l'air ....quelques (timides) avancées.''
--> il faut persévérer !
A+ Salutations
Guydegif(91, 68 et 30)

Guydegif(91) | 30 septembre 2014 à 10h54 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Laurent Radisson

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires

Partager