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Actu-Environnement

Quand les jeux olympiques se mettent au vert

La France est candidate aux Jeux olympiques d'hiver de 2018. Annecy, Grenoble, Nice et Pelvoux sont en lice. Le développement durable fait partie des arguments de ces villes candidates, qui s'inspirent du verdissement des JO de Pékin.

Gouvernance  |    |  A. Sinaï
   
Quand les jeux olympiques se mettent au vert
© Julie Legrand & Beboy
   
Depuis 1994 et la modification de la charte olympique, le développement durable fait partie intégrante du cahier des charges du CIO (Comité international olympique) : c'est le troisième pilier de l'olympisme avec le sport et la culture. Selon une évaluation récemment publiée par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), les Jeux olympiques de Pékin d'août 2008 ont effectivement respecté leurs engagements environnementaux.

Les Jeux de Pékin ont notamment répondu aux attentes en parvenant à une diminution du niveau de la pollution grâce à un investissement de 17 milliards de dollars dans les transports publics, les énergies renouvelables et autres projets environnementaux, selon Achim Steiner, Secrétaire général adjoint et directeur exécutif du PNUE.

Reste à pérenniser ces acquis à long terme. Les évaluations menées à Pékin seront cruciales pour les organisateurs des Jeux à Vancouver (Canada, hiver 2010), Londres (Angleterre, été 2012) et Sochi (Russie, hiver 2014), ainsi que pour d'autres événements sportifs de masse.

Verdissement olympique

Des Jeux Olympiques d'Hiver à Sochi en 2014 à la Coupe du monde FIFA en 2010 qui sera accueillie par l'Afrique du Sud, les principaux événements sportifs envisagent de neutraliser leur empreinte carbone dans le cadre de stratégies ''vertes''. Ils ont adhéré au Réseau pour un Climat Neutre (Climate Neutral Network), lancé par le PNUE en février 2008, auquel se sont ralliés plusieurs pays, villes, firmes multinationales, agences des Nations unies et ONG - au total une centaine de participants.

Objectif des organisateurs des Jeux olympiques de Sochi : accueillir les jeux de la neutralité carbonique, à partir d'un investissement de 1,75 milliard de dollars américains dans les économies d'énergie et les énergies renouvelables, en modernisant les infrastructures de transport, et en compensant les gaz à effet de serre provenant de l'usage de l'électricité, des voyages aériens et des transports terrestres. D'autres initiatives environnementales incluent le développement de ceintures vertes dans la ville et la reforestation du Parc National de Sochi.

Par effet mimétique, toutes les candidatures françaises aux Jeux olympiques d'hiver de 2018 comportent un volet écologique, mais selon des dosages variables.

Celle de Pelvoux Ecrins, dans les Alpes du Sud, se veut exemplaire en termes de développement durable. Le comité de candidature de Pelvoux a travaillé plusieurs mois main dans la main avec l'association Mountain Riders, afin de transformer son dossier en projet de territoire issu de la montagne pour la montagne, qui s'inscrit directement dans la Convention Alpine […] Notre projet est différent et innovant, d'après Joël Giraud, président du groupe Montagne à l'Assemblée nationale, député (PRG) des Hautes Alpes, qui soutient la candidature « Pelvoux Ecrins 2018 ».

Impact écologique sur le milieu montagnard

Selon les organisateurs, aucune infrastructure lourde ne sera construite à Pelvoux, aucune réserve collinaire nouvelle n'est prévue, les déplacements seront limités et « compactés » en proposant un temps de trajet moyen de 22 minutes entre les villages olympiques et l'ensemble des sites de compétition, puisque tous les sites se situeront dans un rayon de 25 kilomètres. Aucune construction de lits supplémentaires n'est prévue, grâce à l'utilisation des 300.000 lits existants qui seront rénovés en HQE (Haute Qualité Environnementale) et en « Haute performance énergétique ».

L'organisation de ces jeux d'hiver dans le périmètre d'une seule vallée permettra, selon les initiateurs du projet, des jeux fluides et propres grâce à une voie ferroviaire remontant la vallée de la Durance, véritable métro des neiges (13.000 personnes par heure) mettant 90% des sites à moins de 15 mn d'une gare, un tiers d'entre eux étant directement accessibles à pied.

Pourtant selon la commission d'évaluation du Comité olympique français (CNOSF) chargée de désigner la ville française qui sera candidate, cette candidature est toutefois faible et semble d'ores et déjà écartée faute d'une capacité d'accueil suffisante.

Autre candidate aux JO d'hiver de 2018, Grenoble a choisi de proposer un concept innovant, concret et jamais réalisé jusqu'à présent, selon ses initiateurs : Les premiers jeux sans véhicule thermique et sans carbone. Des Jeux révolutionnaires sur le plan du développement durable avec la priorité au ferroviaire, au tramway urbain, aux navettes électriques dernière génération vers les stations de montagne, et enfin, des solutions de transports par câbles pour accéder aux sites. L'amélioration prévue du ferroviaire entre Grenoble et Lyon-Saint Exupéry permettra par exemple de relier Paris et l'Alpes d'Huez (l'un des sites de compétition de Grenoble 2018) en moins de quatre heures sans voiture thermique et sans carbone. Et pour les athlètes et la famille olympique, Grenoble 2018 a également prévu des voies olympiques continues avec des véhicules électriques dernière génération.

L'association Mountain Wilderness, qui agit depuis vingt ans pour la protection du Massif du Mont Blanc, s'oppose à l'organisation des J.O. d'hiver de 2018 dans les Alpes françaises : Certes les projets des villes candidates promettent l'amélioration du réseau actuel des transports en commun dans les vallées concernées. Mais celle-ci est de toute façon indispensable dans le contexte actuel : sa réalisation devrait être prioritaire et ne devrait pas être conditionnée par la tenue des Jeux dans les Alpes. Evoquant les séquelles des jeux de Grenoble 1968 et d'Albertville 1992 encore visibles dans les massifs, Mountain Wilderness s'inquiète du fait que pendant la durée des jeux, des milliers de personnes, athlètes, accompagnateurs, ou spectateurs seront concentrés sur les sites des épreuves. L'impact écologique en termes de déplacements, de consommation de ressources, de productions de déchets ne sera pas supportable pour le milieu naturel et montagnard. L'association plaide en faveur d'une montagne dont la plus grande richesse est son environnement préservé, vivant toute l'année d'un ensemble d'activités économiques durables…

Rendez-vous mercredi prochain 18 mars, pour la présentation de la ville élue par le CNOSF et qui sera présentée par la France au Comité international olympique.

Réactions1 réaction à cet article

A Grenoble, on passe notre tour!

Impacts écologiques lourds (on peut vous faire une visite guidée des vestiges des JO de 1968; création de la Rocade Nord à Grenoble), économiques et sociaux (fin de remboursement des JO de 1968 en ...1995! merci le contribuable; plus d'un million d'euros: coût des "Jeux de Neige" à Grenoble en décembre avec une piste de neige artificielle en cœur de ville. merci le contribuable bis!).
On ne parlera pas de la philosophie du CIO et des JO, qui franchement est loin d'être une compétition de "rencontres des peuples"...

donc a part du boulot (temporaire et précaire) et quelques moments d'excitation... NON MERCI!

themask62 | 16 mars 2009 à 22h24 Signaler un contenu inapproprié

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