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La ville de demain testée dans une chambre climatique unique en Europe

L'Ifsttar va débuter les tests de mini-villes dans une chambre climatique unique en Europe pour mieux concevoir la ville durable. Plusieurs variables peuvent être analysées : température, lumière, humidité, pollution, etc.

Aménagement  |    |  L. Radisson
La ville de demain testée dans une chambre climatique unique en Europe

"C'est un équipement unique en Europe, peut-être même au monde", s'enorgueillit Frédéric Bourquin, directeur du département Composants et systèmes de l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (Ifsttar).

Cet équipement, c'est une mini-ville laboratoire dénommée "Sense-City". Situé au cœur de la cité Descartes à Paris Est, le projet est porté par l'Ifsttar mais implique de nombreux partenaires comme le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) ou l'Institut national de recherche en informatique et automatique (Inria). Doté de 9 millions d'euros, ce projet couvre la période 2011-2019 et constitue un équipement d'excellence du Programme d'investissement d'avenir.

L'élément phare est une chambre climatique de 3.200 m3 permettant d'accueillir différents scénarios incluant les principaux constituants de la ville tels que des bâtiments, les réseaux souterrains d'eau et d'assainissement, la voirie, le mobilier urbain et même la végétation. La construction de cette chambre est aujourd'hui achevée et marque une deuxième étape du projet Sense-City après l'inauguration d'une mini-ville communicante de 250 m2 début 2015 où sont testés des nanos-capteurs permettant un auto-diagnostic permanent de la ville.

Conditions environnementales contrôlées

Les scénarios seront construits à ciel ouvert sur l'une des deux fosses du site et la chambre climatique mobile sera ensuite déplacée. "Ce qui permettra de poursuivre des expérimentations en continue", explique Philippe Bruley de l'Ifsttar.

Ces expérimentations, d'une durée variable selon les scénarios étudiés, seront menées en conditions environnementales contrôlées. "Il est possible de jouer sur plusieurs paramètres : température, pluie, lumière solaire ou encore pollution avec les paramètres COV, soufre, NO2 et CO2", précise Philippe Bruley. La température peut varier de -10 à +40 °C en 24 heures. Il est possible de générer une pluie fine ou soutenue, qui peut elle-même être chauffée. Des paramètres bien utiles pour tester la résilience urbaine face aux changements climatiques.

"Les domaines d'intérêt couvrent les performances énergétiques des bâtiments et des quartiers, la qualité sanitaire du bâti (pollution de l'air intérieur), la qualité et la durabilité des réseaux urbains (transport, fluides), la qualité de l'air extérieur, des sols et des eaux, le contrôle des zones de stockage des déchets, la durabilité et la sécurité des infrastructures", expliquent les concepteurs du projet.

Cette plateforme de R&D est susceptible d'intéresser aussi bien des collectivités locales que des industriels ou des centres de recherche. "Nous avons déjà un petit carnet de commande industrielle", se félicite Frédéric Bourquin, qui avance le nom de Saint-Gobain. Des débuts prometteurs alors que les premières expérimentations ne devraient pas débuter avant l'été et qu'une phase de caractérisation complémentaire doit être effectuée en période de grand froid durant l'hiver prochain.

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