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Actu-Environnement

Mines de charbon : le Parlement européen vote la prolongation des aides jusqu'en 2018

Energie  |    |  R. Boughriet

Le Parlement européen a voté ce mardi 23 novembre la prolongation des subventions d'Etat aux mines de charbon non compétitives jusqu'à 2018 alors que Bruxelles proposait 2014.

La Commission européenne a en effet adopté le 20 juillet dernier une proposition de règlement permettant aux  Etats membres de prolonger des aides au secteur houiller non compétitif (mines déficitaires) jusqu'au 1er octobre 2014, alors que ces subventions devaient initialement expirer fin 2010 conformément au règlement actuel de 2002.

Alors que le secteur génère près de 100.000 emplois dans six Etats membres (Pologne, Allemagne, Espagne, Roumanie, Hongrie et Slovaquie) et produirait 5 % de l'électricité européenne, ''la date limite de 2018 devrait permettre de trouver une solution acceptable sur le plan social sans entraîner un chômage de masse '', souligne la résolution adoptée par les eurodéputés (465 voix pour, 159 contre et 39 abstentions).

Le Parlement proroge ainsi la date limite de fermeture des unités de production de charbon au 31 décembre 2018. Le projet de règlement subordonne néanmoins l'octroi de toute nouvelle aide à la présentation d'un plan de fermeture des mines défini ''d'ici la date limite et à condition que les besoins en énergie de l'Union ne nécessitent pas la continuité de leur existence'', ont souligné les eurodéputés. Ces aides sont destinées notamment '' à couvrir des coûts exceptionnels tels que les coûts sociaux et environnementaux liés à la fermeture des mines''. Le Parlement a aussi augmenté le montant global de l'aide d'Etat précisant toutefois qu'il ''devait suivre une tendance à la baisse''.

Les eurodéputés Verts/ALE ont  dénoncé le vote du Parlement en séance plénière et appelé à ''maintenir la proposition d'origine de la Commission''. Ce vote ''est en contradiction avec les intérêts économiques, énergétiques et climatiques de l'UE. En pleine crise budgétaire, subventionner jusqu'en 2018 des mines non compétitives serait un gaspillage choquant de plusieurs milliards d'euros'', selon Philippe Lamberts, eurodéputé belge du groupe Verts/ALE. ''Le Parlement (…) retarde encore la transition de l'Europe vers l'économie verte, alors qu'un secteur énergétique reposant sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables pourrait au contraire permettre de créer des milliers d'emplois dans les régions charbonnières'', estime M. Lamberts.

Le Conseil de l'UE doit à son tour se prononcer sur ce règlement le 10 décembre.

Réactions2 réactions à cet article

Moins de taxes (tva et autres), moins d'impots, moins de spoliation des peuples qui travaillent et produisent , moins de contribution des pays au Budget Européen ne permettrai pas à l Europe de subventionner tout ce qui bouge...Tout comme l'agriculture, pourquoi faut-il s'acharner sur des activités non rentables...Toutefois, le manque de rentabilité est presque toujours causé par des prix de vente inférieur au cout de revient...Le jour où il n'y aura plus de pétrole qui a tout écrasé à une époque et a littéralement balayé les charbonnages du nord encore trés pourvu en charbon...Toutes ces subventions sont le résultat des concurences déloyales ou monopolistiques

LES SUBVENTIONS, LE FOND DE COMMERCE DE L EUROPE | 24 novembre 2010 à 10h06 Signaler un contenu inapproprié

L'Allemagne est le N°1 pour l'utilisation et les subventions pour le charbon (et lignite ?).
Elle ne veut plus construire de centrales nucléaires, elle n'a pas de pétrole, beaucoup moins d'hydraulique que la France et beaucoup plus d'habitants et d'industries énergivores.
Les quelques dizaines de TWh aléatoires (sur les centaines nécessaires) produits par l'éolien, sont et resteront très insuffisants dans la production d' électricité. Même en multipliant les éoliennes qui saturent déjà des régions entières.
Les incertitudes de l'éolien nécessitent des centrales thermiques très réactives. Le gaz bien sûr. (l'Allemagne l'importe) mais aussi, comme actuellement, le charbon.
Alors ? Comment croire à des décisions impossibles à tenir sans un boulversement total de notre mode de fonctionnement et de consommation ?

micocharly | 24 novembre 2010 à 10h37 Signaler un contenu inapproprié

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