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Actu-Environnement

L'habilitation à intervenir sur un véhicule électrique s'impose

La sécurité au travail passe par la prévention. L’intervention à proximité d’un véhicule électrique sous tension ou sur le véhicule lui-même impose que l’opérateur soit habilité. Le point avec Luc Besnard de l’Institut de Formation de Socotec.

Dans un premier temps, pourquoi cette embellie pour les véhicules électriques ?

Depuis 1980, le nombre de véhicules thermiques jugés polluants a considérablement augmenté ; des solutions de substitution sont aujourd’hui sérieusement engagées.

Pour répondre au cahier des charges dressés par l’Europe, les constructeurs de véhicules, de batteries, de moteurs électriques, ont activé ces dernières années leurs efforts de recherche. Qu’il soit question de voitures électriques ou hybrides ou bien encore de chariots de manutention d'usage industriel en atelier et en entrepôt, le développement du moteur électrique répond à un enjeu majeur à double titre : enjeu de développement durable et enjeu stratégique pour l’industrie automobile.

Qu’en est-il alors de l’évolution des batteries et des chargeurs et quels sont les risques d’intervention sur ceux-ci ?

Les batteries ont également fortement évolué tant en puissance, en autonomie qu’en longévité. Il existe pour chaque type de batterie, un chargeur adapté : le chargement de ces batteries, s’effectue par l’intermédiaire de chargeurs alimentés en 230 V~ ou en 400V~ et qui peuvent être embarqués ou stationnaires en fonction du type de véhicule (2 roues, véhicule léger ou lourd, véhicule industriel).

Intervenir sur une batterie et un chargeur n’est pas sans risque pour l’opérateur. Si pendant la décharge lorsque le moteur « tourne », la batterie est génératrice et débite du courant dans le moteur de traction ; pendant la charge, la batterie est réceptrice du courant fourni par le secteur. La batterie se comporte alors comme un récepteur de courant.
Ces phases de fonctionnement obéissent à des valeurs limites à ne jamais dépasser pour la tension, l’intensité, le temps, la température, le dégagement gazeux.

Les risques sont nombreux, citons avant tout le risque d’électrocution car les valeurs de tensions qui sont en jeu, sont supérieures au tension de sécurité et un contact direct avec une pièce nues sous tension peut être mortelle. D’autres risques comme le court-circuit ou le dégagement gazeux lors des phases de charge de la batterie sont également présents et peuvent tous être à l’origine de blessures graves sur l’intervenant.

Quelles sont les obligations de l’employeur concernant l’intervention sur les circuits électriques par son salarié ?

Actuellement, les VE sont alimentés par des tensions pouvant être supérieures à 400 V. Dans ces conditions, un personnel non qualifié et mal informé risque de s’électrocuter, de se brûler en cas de court-circuit ou d’endommager le véhicule et l’outillage.

Pour intervenir sur ou à proximité d’un véhicule électrique sous tension, l’opérateur doit posséder un titre d’habilitation pour réaliser les travaux d’ordre non électrique et bien sur, d’ordre électrique.

Le titre d’habilitation est obligatoire. La réglementation concernant le titre d’habilitation est contenue dans le recueil de normes UTE C18-510 et plus particulièrement dans le C18-550 spécifique aux véhicules électriques

L’habilitation électrique remise par l’employeur, impose que le salarié effectue une formation relative à la sécurité et que ses compétences soient validées selon les exigences du niveau de ses interventions. De plus pour les travaux d’ordre électrique, le salariés doit être un électricien confirmé.

En cas d’accident induit par le non respect des procédures légales et ayant entraîné des blessures graves, des poursuites peuvent être engagées envers l’employeur.

Le niveau habilitation électrique pour intervenir sur les véhicules électriques

• Travaux d'ordre non électrique : B0L – B0VL - B0HL – H0
• Travaux d'ordre électrique : B0-H0
• Travaux Hors Tension : B1L – B2L
• Travaux au voisinage : B1VL – B2VL
• Les mesurages, manœuvres, essais : B1ML – B2ML
• Mise en service sécurité d’un véhicule à motorisation électrique : BCL

Quel est le contenu des formations proposées par l’Institut de formation Socotec ?

Avant de parler de contenu de formation, nous analysons avec l’entreprise les opérations confiées à ses intervenants, leurs connaissances en électricité, les règles et procédures en cours enfin, les matériels et outillages à disposition ; ensuite nous construisons un programme en conformité avec la norme en vigueur. Qu’il soit question pour l’opérateur d’intervenir à proximité d’un véhicule sous tension, d’effectuer des opérations simples sur ce véhicule ou bien encore d’effectuer des essais et y faire de la maintenance, il devra connaître les dangers que représentent l’électricité, savoir comment fonctionne ce type de véhicule et les générateurs électriques, savoir lire le schéma d’un circuit électrique et du dispositif de charge. Ce qui lui permettra de savoir appliquer les méthodes et procédures à mettre en œuvre pour intervenir dans les meilleures conditions de sécurité. Les règles de sécurité à observer lors des opérations d’ordre électrique ou non électrique sur ces véhicules sont essentielles pour travailler en sécurité sans oublier l’usage de matériels et d’outillage de protection individuelle et collective.

Comment se déroulent les formations de préparation à l’habilitation électrique VE, dans les centres de l’Institut de formation Socotec ?

Vous l’avez compris, nous insistons particulièrement sur les thèmes que nous venons d’évoquer tant au niveau théorique que pratique quelque soit le niveau d’intervention de l’opérateur. Nous insistons particulièrement dans nos parcours pédagogiques sur la démonstration par l’utilisation de châssis électriques, d’échantillons d’appareillage et de matériel de sécurité. Les exercices pratiques occupent également une place dominante. Ces exercices individuels se déroulent sur des voitures électriques ou hybrides ou bien encore sur des chariots électriques selon les secteurs d’activité de l’entreprise dans l’objectif de respecter également les recommandations du constructeur. Enfin, la documentation remise aux stagiaires est un recueil de prescriptions de sécurité électrique. Ce document est complété par le guide C18-550 de l’UTE spécifique aux véhicules électriques.

Et les évaluations ?

Celles-ci se déroulent naturellement en deux étapes. La première concerne les acquis théoriques par un QCM via un logiciel de vote multi média, sur les points essentiels dont nous venons de parler. La seconde, se déroule en pratique sur le véhicule (voiture ou chariot). Sur la base des résultats individuels, le formateur formalise un avis qui sera transmis à l’employeur en vue de la remise du titre d’habilitation accompagné de l’attestation signée par le stagiaire qui a reçu les recueils de prescriptions de sécurité.

Quelle est l’actualité 2010 des Centres de formation ?

Face une demande de plus en plus forte en interentreprises que formalisent plus particulièrement les sous traitants des constructeurs de ce secteur, nous équipons maintenant nos centres de véhicules électriques afin que le temps de pratique soit privilégié comme en intra entreprise. Nous programmons en région parisienne des sessions à Paris Nord II (près de Roissy) et à Rungis. Des sessions sont également programmées toute l’année sur Lille, Strasbourg, Lyon (Corbas), Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Tours.

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