Après leur enquête sur le prix de l'eau en France, la fondation France Libertés et 60 millions de consommateurs s'intéressent désormais à la qualité de l'eau potable. Leur stratégie, afin d'améliorer la transparence des informations à ce sujet, reste de s'appuyer sur un double réseau de citoyens "lanceurs d'alerte" (1) . Tout d'abord, dans chaque département un volontaire sera chargé de s'informer régulièrement sur les dérogations en vigueur auprès de l'Agence Régionale de Santé (ARS). En effet lorsque des mesures correctives ne permettent pas de rétablir la qualité de l'eau, une dérogation est accordée sous différentes conditions : l'utilisation de l'eau ne constitue pas un danger pour la santé des personnes, il n'existe pas d'autres moyens "raisonnables" pour maintenir la distribution et un plan d'actions doit être initié. Celle-ci est valable trois ans et renouvelable deux fois.
L'enquête se base également sur les informations fournies par des citoyens par l'intermédiaire d'un numéro vert (2) . Pour recueillir les informations, les volontaires disposent de plusieurs leviers : ils pourront consulter les résultats des derniers prélèvements sur le site du gouvernement ou par l'intermédiaire de leur commune, vérifier l'affichage en mairie, transmettre la synthèse annuelle jointe aux factures sur la qualité de l'eau ou contacter les opérateurs publics ou privés responsables du programme de surveillance (contrôles internes).
Les résultats de cette opération seront présentés en mars 2013 à l'occasion de la journée mondiale de l'eau.