Il promet aussi que l'effort important consenti par l'Etat sur son budget pour le plan biocarburants sera maintenu sur la période 2008-2010 dès lors que la compétitivité relative des biocarburants par rapport aux carburants classiques le justifiera.
La première phase du plan biocarburants (période 2005-2007) va être finalisée fin mai avec la notification de la suite qui sera accordée aux candidatures en vue de la construction de six nouvelles usines (3 dans le secteur du biodiesel, 3 dans le secteur de l'éthanol) à l'horizon 2007. Ces agréments fiscaux portent sur 480 000 tonnes supplémentaires pour la filière biodiesel et 320 000 tonnes pour la filière bioéthanol.
Les candidats sont largement soutenus par leur région étant donné le potentiel de création d'emploi engendré par les nouveaux agréments. Le Grand Sud-Ouest soutient par exemple l'appel d'offres de AB Bioenergy France pour de nouvelles unités de production de biocarburants.
Le projet qui consiste dans l'implantation d'une unité de production d'éthanol à base de maïs sur le bassin de Lacq fédère les deux premières régions productrices françaises de maïs, l'Aquitaine et Midi-Pyrénées. Les installations devraient en effet permettre la création de près de 300 emplois sur le bassin. Outre, la création d'une centaine d'emplois nécessaires au fonctionnement de l'unité, ce sont également entre cent cinquante et deux cents emplois qui devraient être créés pour assurer les services externes du site, tels que le transport, la maintenance…
Seules énergies renouvelables sous forme liquide, les biocarburants (éthanol, diester) ont de nombreux atouts à faire valoir dans le cadre d'une politique énergétique visant la sécurité d'approvisionnement énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. Issus de matières végétales (betterave, blé, mais, colza, tournesol, pomme de terre…), ils permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les consommations d'énergies fossiles de 70 à 80 % lorsqu'ils remplacent de l'essence ou du gazole. Utilisables en direct ou en mélange, ils ne nécessitent aucune transformation de moteur (contrairement à d'autres énergies renouvelables). Enfin, ils ouvrent de nombreux débouchés non alimentaires très prometteurs, avec plusieurs milliers d'emplois à la clef.