Cette convention a été préparée suite à une résolution adoptée en 1963 à une session des membres de l'UICN (l'actuelle Union mondiale pour la nature). Le texte de la Convention a finalement été adopté lors d'une réunion de représentants de 80 pays tenue à Washington, Etats-Unis d'Amérique, le 3 mars 1973 ; le 1er juillet 1975, elle entrait en vigueur.
Comptant à ce jour par 167 Etats, la Convention établit trois listes d'espèces dont le commerce international est soumis à un niveau de réglementation différent selon l'importance de la menace qui pèse sur elles.
-Les espèces menacées d'extinction à court terme dont le commerce est interdit.
-Les espèces menacées à l'échelon mondial mais encore abondante localement. Pour leur vente, le pays de provenance délivre un permis d'exportation et l'acheteur doit obtenir une autorisation d'importation.
- Les espèces menacées dans quelques pays mais pas dans le monde, ces espèces sont sous surveillance.
La convention concerne plus de 30 000 espèces animales et végétales, dont environ 3 % sont menacées d'extinction. Elle interdit le commerce de 600 espèces animales et 300 espèces végétales et l'autorise, avec un permis, pour plus de 4.100 animaux et 28.000 végétaux.
Pour le Secrétaire général de la CITES, Willem Wijnstekers, cette convention a permis aux communautés locales de tirer parti de l'utilisation durable de ces espèces et a protégé celles qui étaient menacées par le commerce international.
Selon le PNUE, la CITES a permis le rétablissement d'espèces déjà menacées comme la vigogne d'Amérique du sud (petit mammifère de la famille des camélidés) ou le crocodile du Nil.
L'expérience de la CITES montre que les populations pauvres des zones rurales qui partagent leur environnement avec des animaux et des plantes sauvages doivent recevoir une part importante des bénéfices économiques tirés de l'utilisation de ceux-ci, indique Willem Wijnstekers . Lorsque ce n'est pas le cas, la conservation des espèces sauvages est souvent compromise car alors, ces populations cherchent à obtenir des bénéfices économiques d'une manière non durable pour l'environnement, explique t'il.