En effet les activités économiques liées à l'environnement se développent très rapidement et ont généré l'équivalent de 365.700 emplois en 2003. Ces effectifs bénéficient d'une croissance de 3,1 % par an depuis 1997, soit une moyenne de 10.000 emplois de plus chaque année. Cette situation est sensiblement plus favorable que celle du reste de l'économie et résulte d'une augmentation continue des dépenses dans l'environnement.
La progression du nombre d'offres d'emploi confirme la vitalité des activités environnementales. L'ANPE enregistre ainsi une croissance annuelle moyenne de 16,4 % sur la période 1997-2004 pour l'ensemble des six postes « environnement », contre 2,9 % au niveau national. L'Association pour l'emploi des cadres (Apec) observe également une progression moyenne de 8 % par an entre 2001 et 2004. Le domaine du risque-sécurité est largement prédominant. Il correspond le plus souvent à des postes mixtes où l'environnement s'ajoute à d'autres compétences comme la qualité (QSE) et l'hygiène (HSE). Les domaines de la gestion de l'eau et des déchets sont, quant à eux, plus représentatifs du secteur des éco-industries.
Le développement économique de l'environnement ne suffit cependant pas à enrayer la dégradation du marché du travail. La proportion des inscrits à l'ANPE qui sont sortis du chômage après avoir trouvé un emploi est en baisse depuis 2000 et conforme à la situation nationale. Mais sur le dernier trimestre 2004 le nombre de sorties du chômage pour reprise d'emploi connaît une augmentation continue pour les six postes « environnement », en hausse de 25,5 % par rapport au deuxième trimestre 2001. Les métiers de l'environnement ne souffrent donc pas d'un manque de création d'emplois, mais bien d'une augmentation importante du nombre de demandeurs d'emploi.
Elle provient pour partie d'une mobilité interne au secteur d'activité, volontaire ou non. Il peut également s'agir d'un flux en provenance d'autres secteurs économiques, proches en termes de qualifications et de compétences, mais qui connaissent une situation économique moins favorable.
Enfin, l'augmentation des demandeurs d'emploi résulte également de l'entrée sur le marché du travail de jeunes sortant de formation. Le nombre d'élèves dans le domaine de l'environnement a connu une progression importante ces dernières années, très largement supérieure à la moyenne nationale. Fin 2004, environ 25% des demandeurs d'emploi du secteur de l'environnement a moins de 25 ans contre 8,5 % en moyenne.
* Les six métiers (Agent d'entretien et d'assainissement, Agent de traitements dépolluants, Technicien en environnement des industries de process, Cadre technique de l'environnement, Cadre technique d'hygiène et de sécurité, Chargé de la protection du patrimoine naturel) ont été à choisi à partir du répertoire opérationnel des métiers et des emplois de l'ANPE. Comme toute nomenclature, sa rigidité se révèle peut adaptée pour décrire avec précision l'étendu des métiers liées à l'environnement, mais ils constituent malgré tout un indicateur révélateur des tendance du marché de l'emploi dans le domaine.