L'éolien a enregistré une progression de 140% pour atteindre près de 120 parcs éoliens (et bientôt 1000 éoliennes) fonctionnant en France. La puissance installée en 2005 a ainsi été de 354 MW contre 147 MW en 2004. En puissance cumulée, la capacité de production a quant à elle progressé de 90% en 2005, et de 425 % entre 2002 et 2005.
Pour exemple, Cegelec, groupe international de services technologiques aux entreprises et aux collectivités, a conclu 11 contrats de construction de parcs éoliens cette année. Les contrats ont porté sur un total de 89 éoliennes représentant une puissance globale de 146 MW dont près de 100 MW ont déjà été mis en service en 2005. Le groupe a notamment terminé la construction, aux côtés de GE Energy, du plus grand parc éolien français à Ally en Haute- Loire. Inauguré en octobre 2005, ce parc compte 26 éoliennes générant une puissance totale de 39 MW.
Parmi les derniers contrats conclus figurent notamment la construction des sites de Cast et Chateaulin en Bretagne. Chaque parc comptera 4 turbines de 2,5 MW . Dans la Somme, Cegelec est en charge les infrastructures des sites de Monts Bergerons (6 éoliennes de 2 MW) et assure la maîtrise d'oeuvre du parc de Cormont (6 x 1,5 MW) situé dans le Pas de Calais.
La France reste toutefois, d'après les dernières statistiques européennes publiées par la filière (EWEA), au 9ème rang, loin derrière l'Allemagne ou l'Espagne alors que le pays constitue le deuxième gisement potentiel de l'UE en éolien grâce à ses nombreuses façades maritimes.
Toutefois des projets verront le jour en 2006 comme celui de Fruges dans le Nord-Pas-de-Calais ou 70 éoliennes vont être installées par le groupe Ostwind International. Ce parc, d'une puissance de 140 MW permettra, à terme, à 150 000 ménages de bénéficier d'énergie propre.
La biomasse connaît également un développement fort avec le plan biocarburants et la mise en route de six nouvelles unités de production en 2007. Quant au plan bois énergie, il a permis l'installation de près de 1 000 chaufferies collectives et industrielles en 7 ans.
Le développement des énergies renouvelables dans le bâtiment a lui aussi été positif en 2005 grâce notamment au succès du crédit d'impôt pour les particuliers.
Les ventes d'appareils de chauffage au bois ont ainsi connu une augmentation importante en 2005 et en particulier pour les chaudières à bois dont le marché a plus que doublé entre 2004 et 2005 (+ 127 %), indique l'ADEME. Alimentées automatiquement en résidus de bois compactés, les chaudières à bois ont peu d'impact sur l'environnement et permettent de réduire sa facture énergétique de 15 à 30%.
La demande de chauffage par géothermie qui consiste à récupérer la chaleur de la croûte terrestre pour produire du chauffage ou de l'électricité selon la température captée est également en augmentation de 20 à 30% depuis deux ans et connaît aujourd'hui un développement important. Parmi les rares à s'être lancée dans la géothermie il y a plus de vingt ans, Sofath et Climasol ont depuis été rejoints par tous les grands fabricants de systèmes de chauffages traditionnels comme De Dietrich, ou Wiessmann.
Le marché du solaire est lui aussi en progression, avec 14 000 chauffe-eau individuels vendus (+ 70 % par rapport à 2004) et une surface totale de capteurs installée de plus de 100 000 m2 qui a presque doublé en un an.
S'agissant du solaire photovoltaïque, si la progression du marché français du photovoltaïque en terme de puissance a été de 60 % en 2004 avec 5,8 MW financés et près de 60 M€ de chiffres d'affaires, la France reste toujours en retard en 2005 par rapport à Allemagne avec 300 MW installés en 2004 et 280 MW au Japon.
Avec des objectifs clairs : stabiliser les émissions de gaz à effet de serre en 2010 (par rapport à 1990) et les diviser par 4 d'ici 2050, le France devra néanmoins continuer ses efforts et continuer à repenser l'approche qu'elle a du bâtiment, secteur responsables de 25 % des émissions de gaz à effet de serre.
À l'étranger des progrès notables dans le développement des filières d'énergies renouvelables sont également à constater. Au Royaume Unis, 2005 fut une excellente année pour les énergies renouvelables selon Le Department of Trade and Industry (ministère du commerce et de l'industrie, DTI).
Parmis les projets qui ont commencé à générer de l'électricité en 2005, on notera notamment le parc éolien offshore de Kentish Flats (estuaire de la Tamise), 3eme parc éolien offshore britannique, composé de 30 éoliennes d'une hauteur de 90 m pour une capacité totale du parc de 90 MW, le bâtiment solaire CIS a Manchester, le plus gros usage individuel de panneaux solaires photovoltaïque au Royaume-Uni ou le parc éolien onshore Cefn Croes au Pays de Galles. D'une capacité de 58 MW, celui-çi va produire de l'électricité pour 42.000 foyers. Il devrait permettre d'éviter l'émission de 4 millions de tonnes de CO2 sur ses 25 années de fonctionnement.
En ce qui concerne l'Allemagne, qui reste leader de l'énergie éolienne notamment avec presque un tiers des capacités installées dans le monde, le pays a souhaité cette année, rattraper sont retard par rapport au Danemark dans le domaine de l'off-shore et c'est pourquoi la première installation de ce type vient d'être achevée en mer Baltique, près de Rostock par le groupe allemand Nordex. L'éolienne, haute de 125 mètres et d'une puissance de 2,5 mégawatts, devrait produire suffisamment pour couvrir les besoins de 1.800 foyers.
Le groupe allemand Siemens qui s'est lancé seulement fin 2004 sur le marché de l'énergie éolienne en rachetant le groupe danois Bonus Energy a récemment décroché des contrats dans ce secteur aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.
La Chine vient également d'adopter une loi sur les énergies renouvelables. La nouvelle législation chinoise, adoptée en mars 2005, prévoit d'augmenter la part des énergies solaires et éoliennes à 10 % de sa consommation totale d'ici 2010.
Selon une étude de Emerging Energy Research, l'année 2005 a vu un grand nombre de projets éoliens en Amérique du Nord. Le gouvernement du Québec a lancé un nouvel appel d'offres pour 2000 MW supplémentaires cette année. La puissance éolienne totale du Québec passera ainsi à 3500 MW.
Aux États-Unis, selon le Département de l'énergie américain, la demande en énergie renouvelable des grandes entreprises, des institutions et des bureaux gouvernementaux aux États-Unis a atteint 2 200 MW, une augmentation de 1 000 % en cinq ans.