Le pacte a l'objectif de placer les enjeux écologiques et climatiques au cœur des débats politiques à venir. Il vise à interpeller tous les candidats à l'élection présidentielle, au-delà des clivages politiques, à mobiliser les citoyens et à ouvrir le débat public en proposant aux candidats 10 objectifs et 5 propositions concrètes pour alimenter leurs programmes. On y retrouve la création d'un poste de vice-Premier ministre chargé du développement durable, l'instauration d'une nouvelle taxe carbone qui croîtrait de manière progressive jusqu'à ce que la division par quatre des émissions soit atteinte, une réorientation des subventions agricoles vers une agriculture de qualité, la systématisation des procédures de démocratie participative et enfin la mise en place d'une politique d'éducation et de sensibilisation.
Résumées sur le site Internet et présentées de manière détaillée dans un ouvrage intitulé Pour un pacte écologique, publié aux éditions Calmann-Levy en libraire le 8 novembre, les propositions sont ouvertes au débat, prévient Nicolas Hulot et seraient techniquement et juridiquement applicables dès le début du mandat du nouveau président. Nicolas Hulot a également encouragé les candidats à considérer les propositions des autres ONG environnementales. J'aimerais que s'installe enfin un vrai dialogue avec les ONG, a-t-il souhaité.
Notons que Nicolas Hulot demande aux candidats de se prononcer sur les propositions. Il s'agira pour les candidats de les étudier, de les enrichir, voire de les aménager et/ou de proposer des alternatives, explique-t-il. Leurs réponses seront ensuite publiées sur le site Internet. Il reste confiant car selon lui, plus rien n'empêche notre société de passer à l'acte. Il y'a une disponibilité de l'opinion et une maturité politique, estime-t-il.
Mais si rien n'est fait, Nicolas Hulot se garde la possibilité d'annoncer sa candidature car lors de la conférence de presse, il ne s'est pas prononcé sur ce sujet. Cela n'est ni le lieu ni l'heure de lever cette hypothèse ou de la confirmer. Selon un sondage* publié dans le Journal du Dimanche, 43% des Français souhaiteraient qu'il soit candidat à la présidentielle.
*Sondage réalisé par téléphone les 2 et 3 novembre auprès d'un échantillon national représentatif de 1.011 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.