A l'issue du sommet russo-européen, Moscou et Bruxelles ont conclu «un protocole sur la conclusion des pourparlers» russo-européens pour l'adhésion de la Russie à l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Parallèlement, M. Poutine a promis vendredi d'accélérer le mouvement vers la ratification du protocole de Kyoto. Le fait que l'Union européenne avance vers nous dans les discussions sur l'OMC ne peut pas ne pas avoir un effet positif quant à l'attitude de Moscou sur la ratification du protocole de Kyoto,.
Poutine a fait cette annonce peu après que l'UE ait indiqué son appui à l'adhésion de la Russie à l'OMC.
L'entrée à l'OMC est pour le président Poutine un objectif prioritaire, alors que la Russie est le seul grand pays non membre de l'organisation.
La Russie s'est montrée jusque là très hésitante, alors que certains scientifiques et économistes russes estiment même que le réchauffement est bénéfique pour l'économie du pays.
M. Poutine a d'ailleurs reconnu quIl restait quelques inquiétudes sur le sujet mais n'a toutefois pas apporté plus de précision sur le processus.
Certains intervenants russes se sont dit surpris de l'annonce de Poutine, mentionnant que le débat sur la ratification n'était toujours pas terminé.
La conférence internationale sur le changement climatique organisée à l'initiative du président russe Vladimir Poutine et qui s'etait achevée, le 3 octobre dernier à Moscou, avait déçu les espoirs des écologistes et des Européens de voir une ratification rapide du protocole de Kyoto par la Russie.
Les règles du protocole prévoient qu'il doit être ratifié par 55 pays représentant au moins 55 % des émissions de CO2 de 1990. 104 ont ratifié à ce jour l'accord, comptant pour 43,9 % des émissions. La Russie, comptant pour 17,4 %, apporterait l'appoint essentiel pour le démarrage de l'accord, qui prévoit une réduction de 5 % des émissions de gaz à effet de serre des pays développés en 2012 par rapport à 1990.
Le président américain George W. Bush a rejeté le protocole de Kyoto en mars 2001 comme contraire aux intérêts économiques du pays.
Article publié le 28 mai 2004