Étant donné que les satellites peuvent observer la nature, l'état et l'évolution de la végétation terrestre, cette nouvelle méthode augmentera les chances d'établir l'impact des grands phénomènes climatiques (sécheresse et la canicule) et elle pourrait à l'avenir surveiller les effets de ce genre d'événements climatiques, précise la Commission européenne.
En effet, l'intérêt pratique de cette approche est démontré à propos de la sécheresse qui a sévi pendant le printemps et l'été 2003, d'après les scientifiques du CCR.
L'analyse des données relatives à la période de sécheresse et aux périodes qui l'ont immédiatement précédée et suivie, réalisée sur la base de cette nouvelle méthode, indique la présence de signes annonciateurs du phénomène dès le mois de mars 2003 dans certaines régions agricoles (dans le nord de la France, le Benelux et en Allemagne, par exemple), précisent t'ils.
Janez Potocnik, commissaire européen chargé des sciences et de la recherche, a indiqué que compte tenu de la détérioration constante de l'environnement et de l'accélération des changements climatiques que connaît la planète, les perfectionnements de ce type sont utiles pour asseoir les décisions stratégiques prises en Europe et dans le monde sur des bases scientifiques solides. C'est d'ailleurs la meilleure manière de prendre les bonnes décisions.
Un prototype de la méthode a été mis au point et testé, notamment avec des partenaires internationaux. Celle-ci a ensuite été transférée à l'Agence spatiale européenne en vue de sa mise en application. Elle sera utilisée pour proposer de nouveaux indicateurs de pression environnementale à surveiller par l'Agence spatiale européenne.
*Le CCR, qui emploie environ 2.100 personnes sous-différents régimes et utilise annuellement 300 millions d'euros de fonds provenant du budget de la recherche prévu dans le cadre du budget de l'Union européenne et des recettes des activités concurrentielles, se compose de huit instituts. Ces instituts mènent un travail de recherche fondamentale et appliquée et fournissent un savoir-faire technique en soutien aux politiques de l'Union européenne. Le CCR fait également partie de réseaux d'instituts des Etats membres, et il joue un rôle actif dans l'harmonisation des données, l'essai et la validation de nouvelles méthodes et techniques scientifiques. Son statut de service de la Commission, qui garantit son indépendance vis-à-vis des intérêts privés ou nationaux, s'avère décisif pour remplir cette fonction. Relevant des programmes-cadres de l'Union européenne en matière de recherche et de développement technologique (RDT), le travail est financé par le budget de l'Union européenne, et par des fonds supplémentaires provenant des pays associés. Le travail du CCR comprend des services scientifiques et techniques adaptés au client pour les politiques communautaires qui touchent à des domaines spécifiques, comme l'environnement, l'alimentation et la santé, la société de l'information, l'agriculture ou la sûreté nucléaire. Cinq sites répartis en Europe accueillent huit instituts ayant chacun son propre domaine de compétence.