Dans le cadre de leur projet Gazhyvert 2, le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et GRDF, le gestionnaire du réseau de distribution de gaz, s'associent pour développer un démonstrateur de gazéification hydrothermale. Cette technologie « permet de produire du biométhane à partir de biomasses liquides, telles que les boues de stations d'épuration », expliquent les partenaires dans un communiqué. Gazhyvert a permis d'évaluer la faisabilité de ce procédé. La seconde phase du projet a pour objectif de définir les adaptations nécessaires pour une industrialisation à l'horizon 2025.
En opérant à haute température – de 500°C à 700°C – et pression élevée – environ 300 bars –, cette technologie permet de convertir jusqu'à 90 % du carbone de la biomasse en biogaz, grâce aux propriétés de l'eau à l'état supercritique, indiquent les partenaires.
Le potentiel total de production de gaz verts, en France, à l'horizon 2050, s'élève à 420 térawattheures (TWh). Selon les partenaires, la gazéification hydrothermale pourrait représenter jusqu'à 50 TWh de cette production, aux côtés d'autres technologies comme la méthanisation - qui demeurera majoritaire en volume –, le power-to-gas ou la pyrogazéification.