En réduisant l'offre mondiale de mercure, la Commission européenne entend limiter les émissions de ce métal lourd, employé dans grand nombre de produits et procédés comme les thermomètres, qui est toxique pour l'homme et les écosystèmes. En effet, les principales sources d'exposition sont la consommation de poisson, la mise en contact sur le lieu de travail et les sources industrielles comme les centrales au charbon ou les incinérateurs des déchets. Les doses élevées peuvent entraîner la mort, mais des doses relativement faibles peuvent gravement endommager le système nerveux et ont été associées à de possibles effets nocifs sur les systèmes cardiovasculaires, immunitaires et reproducteurs.
Les dispositions adoptées par le Conseil prévoient l'entrée en vigueur de l'interdiction d'exportation en mars 2011 puis le stockage sûr du mercure qui n'est plus utilisé dans l'industrie du chlore et de la soude ou qui est produit lors de certaines autres opérations industrielles. Le nouveau texte législatif a pour but de retirer de la circulation plusieurs milliers de tonnes de mercure qui seront ainsi stockées de façon à empêcher toute émission. Euro Chlor, fédération représentant l'industrie manufacturière européenne du chlore et de la soude, assurera le stockage du mercure.
En plus du mercure métallique, l'interdiction d'exportation doit couvrir d'autres composés, tels le minerai de cinabre, le chlorure de mercure et l'oxyde de mercure. En revanche, les composés utilisés en recherche et développement, en médecine ou en analyse ne seront pas couverts par l'interdiction.
Article publié le 26 septembre 2008