Les préfètes de la région Normandie, de la Seine-Maritime et de la Somme autorisent, par arrêtés du 26 février (1) , la réalisation du parc éolien en mer au large de Dieppe et du Tréport et son raccordement par RTE (Réseau de transport d'électricité). Au total, six arrêtés sont pris : les conventions des concessions de l'utilisation du domaine public maritime pour le raccordement et pour le parc, la déclaration d'utilité publique pour les travaux de construction du poste électrique sur la commune de Petit-Caux pour RTE, deux arrêtés relatifs à la loi sur l'eau pour le raccordement et le parc et un arrêté "espèces protégées" pour l'aménagement, l'exploitation et le démantèlement.
Le projet de parc, porté par la société Eoliennes en Mer Dieppe Le Tréport (consortium d'Engie et d'EDPR), et le projet de raccordement ont été soumis à enquête publique, du 16 octobre au 29 novembre 2018. Les commissions d'enquêtes ont rendu des avis favorables, indiquent les préfectures. Avis favorables également pour les conseils départementaux de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) de Seine-Maritime et de la Somme.
En revanche, en août dernier, l'Autorité environnementale a rendu un avis assez sévère sur les études d'impact du projet, mettant en avant plusieurs insuffisances (cloisonnement des études, absence d'une démarche "éviter, réduire, compenser" globale, insuffisance de l'analyse des variantes, sous-estimation des cumuls d'impact…). Le projet avait également provoqué la démission de membres du conseil de gestion du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale sur lequel le parc est situé en partie. L'Agence française de la biodiversité (AFB), qui avait repris la main sur le sujet, avait finalement donné son feu vert.
La mise en service du parc de 62 éoliennes, d'une puissance totale de 496 MW, est prévue pour 2023.