En effet, les Etats membres de l'ONU se déclarent préoccupés par le fait que l'engagement de doubler l'aide à l'Afrique d'ici à 2010, formulé au sommet du G8 de Gleneagles, ne sera pas atteint au rythme actuel.
Aussi, les pays riches vont devoir tenir leur engagement de contribuer à hauteur de 0,7% de leur PIB à l'aide publique au développement d'ici à 2015, dont 0,15 à 0,20 % aux pays les moins développés, a rappelé le président de l'Assemblée général de l'ONU, Miguel d'Escoto Brockmann.
Cette réunion a par ailleurs été l'occasion de faire le point sur les enjeux et les besoins spécifiques de ce continent en matière de développement.
Concernant la crise alimentaire, le président de l'Assemblée générale a appelé à la solidarité fraternelle pour faire face cette crise qui vient éteindre le peu d'espoir qu'il y avait de réduire d'ici à 2015 le nombre d'Africains souffrant de la faim.
A propos du changement climatique, les Etats Membres ont déploré le fait que l'Afrique y soit lourdement confrontée alors qu'elle émet le moins de gaz à effet de serre.
Le principe de responsabilité partagée mais différenciée face au développement durable met les pays développés face à une obligation morale et juridique de respecter leurs engagements, a souligné Miguel d'Escoto Brockmann, déplorant en outre les richesses effarantes générées par les multinationales de l'extraction de ressources à partir de la terre, de la chair et du sang de l'Afrique, sans produire en retour des investissements diversifiés.
Le président de l'Assemblée a enfin appelé à l'assistance dans le domaine de la santé, notamment face aux 25 millions de personnes atteintes du Sida en Afrique.
La réunion de lundi servait de débat préparatoire au sommet de haut niveau sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui se tiendra jeudi à l'ONU.
Article publié le 23 septembre 2008