Cet amendement, visant à modifier la définition du seuil énergétique pour les constructions neuves, se traduirait par une consommation d'énergie primaire autorisée au moins deux fois plus élevée que le seuil de 50 kwh par mètre carré et par an retenu à partir de 2012.
Selon le communiqué des associations Isolons la terre contre le CO2, négaWatt et le collectif Effinergie, cet amendement pourrait venir menacer toute la cohérence du Grenelle pour les bâtiments car il permettrait de construire des bâtiments neufs équipés de chauffage électrique énergivore et moins bien isolés.
Pour le pôle écologique du PS, les conséquences de cet amendement, s'il était finalement adopté, seraient graves sur le triple plan environnemental, social et économique. Contrairement à des idées répandues, le chauffage électrique est fortement émetteur de gaz à effet de serre (…). Il coûte cher à la société dans son ensemble et en particulier aux familles les plus modestes, ajoute le parti politique.
''Une précarité énergétique'', selon les assos
Par ailleurs, dans une lettre ouverte adressée aux parlementaires, Les Amis de la Terre, le Comité de liaison énergies renouvelables (Cler), et la fondation Abbé Pierre regrettent que le problème de la précarité énergétique soit ignoré du projet de loi Grenelle. Nous n'arriverons pas à atteindre les objectifs du Grenelle en matière de lutte contre le changement climatique sans prendre en compte sérieusement les personnes n'ayant pas les moyens de financer les travaux d'économies d'énergie nécessaires à l'atteinte de ces objectifs, indiquent les associations.
Les signataires de la lettre demandent que soient ajoutés aux projets de loi Grenelle 1 et 2 la mise en place d'un plan national de lutte contre la précarité énergétique et qu'il comprenne une définition précise de la précarité énergétique ; un observatoire de la précarité énergétique en France ; des solutions définies en concertation avec l'ensemble des partenaires et dotées de moyens.