L'Anses vient de publier un avis sur une valeur toxicologique de référence pour les effets cancérogènes par inhalation du benzène, qui est un composé organique volatil (COV) reconnu cancérogène pour l'homme depuis 2012 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). L'Anses propose une VTR par voie respiratoire de 2,6.10-5 (μg.m3)-1 (1) , avec un niveau de confiance fort.
Depuis 2004, l'Anses travaille à l'élaboration de valeurs toxicologiques de référence (VTR) sur les substances chimiques reprotoxiques et les substances chimiques cancérogènes. Pour ces dernières, une phase pilote a été lancée en 2008 pour établir les VTR du benzène, du cadmium, du chlorure de vinyle, de l'éthanol et du naphtalène.
Revoir la valeur guide pour l'air intérieur
Le benzène est très présent dans les logements. Produit par combustion, il est notamment émis par les bougies, l'encens, la fumée de tabac ou les gaz d'échappement… Il est également présent dans de nombreux produits fabriqués à base de pétrole (encres, vernis, plastiques, jouets...). Alors que le plan national santé environnement 3 (PNSE3) prévoit l'interdiction des encens les plus polluants, qui émettent plus de 2 μg/m3 de benzène, l'Anses préconise également de revoir la valeur guide air intérieur (ou VGAI « vie entière »), fixée justement à 2 μg.m3.
Par ailleurs, l'agence a été saisie en 2012 par le ministère du Travail pour réévaluer la valeur moyenne d'exposition (VME) sur 8 heures pour le benzène.