L'Autorité environnementale nationale (Ae) a rendu le 25 juillet un avis critique (1) sur l'étude d'impact sur l'environnement du CDG Express, présentée par l'Etat. Ce dernier est le maître d'ouvrage du projet de liaison ferroviaire reliant la gare de l'Est à Paris à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Sa mise en service est prévue fin 2023. L'arrêté inter-préfectoral de déclaration d'utilité publique modificative du projet a été signé le 31 mars 2017.
Selon l'Ae, l'étude d'impact comporte des "imprécisions sur plusieurs points". Elle ne fournit pas d'éléments précis sur le dispositif de gestion des eaux pluviales associé "ni sur les écrans acoustiques, ni sur les localisations, dimensions, modes de fonctionnement et impacts des bases travaux et des bases « arrière » (qui accueilleront également les installations de transit de matériaux ou déchets et les éventuelles centrales à béton) et de leurs accès potentiels".
L'Ae pointe également l'augmentation du bruit ferroviaire (principalement de Saint-Denis à Villeparisis) lié au projet ainsi que ses effets sur les eaux superficielles et souterraines, "dans les secteurs à sous-sol gypseux ou imperméables et dont les réseaux d'assainissement sont déjà saturés".
L'Ae recommande de compléter l'étude d'impact par un descriptif de l'ensemble des aménagements à réaliser (voies, ouvrages et équipements d'exploitation associés, y compris installations hydrauliques et installations de maintenance et réparation des trains, et des installations de chantier) "à un niveau de détail adapté au traitement de leurs impacts ainsi qu'à l'autorisation demandée". Elle préconise en outre d'y ajouter les inventaires et évaluations de la biodiversité sur les surfaces pressenties pour réaliser les mesures compensatoires et les plans de gestion associés. Les modalités de gestion des déblais, générés en phase travaux, devraient aussi être définies.