La direction générale de l'alimentation a adressé le 27 septembre une instruction aux services de l'Etat en Martinique et en Guadeloupe relative au chlordécone. Ce texte précise la campagne de prélèvements à mener en 2017 pour contrôler la conformité des denrées alimentaires à la limite maximale de résidus (LMR) fixée pour cet insecticide.
Cette campagne de prélèvements, prévue par le plan d'action chlordécone III, porte sur les denrées issues d'animaux d'élevage, les produits de la pêche et les denrées végétales.
Molécule organochlorée, le chlordécone était utilisé pour lutter contre le charançon du bananier dans les Antilles françaises jusqu'à son interdiction en 1993. Du fait de sa persistance, rappelle le ministère de l'Agriculture, la molécule classée "cancérigène possible chez l'homme" par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) est toujours présente dans les sols et les eaux de Guadeloupe et Martinique.
La principale voie d'exposition des populations est l'alimentation. Les produits végétaux les plus fréquemment contaminés sont les légumes racines (patates douces, choux caraïbes, dachines, ignames, carottes, etc.), précisent les services du ministère, et dans une moindre mesure les cucurbitacées (concombres, melons, pastèques, giraumons, etc.). "Certains produits animaux, en particulier les produits de la mer et d'eau douce, son également contaminés", rappellent-ils aussi.