Le président chinois Hu Jintao ''crée la surprise'', selon Greenpeace et décroche la deuxième place (5,9/10) derrière le Premier ministre de Tuvalu, Apisai Ielemia (8,7/10), menacé par la montée des eaux. ''La Chine fait de gros efforts en faveur de Copenhague. Au cours des dernières années, Pékin a développé de manière spectaculaire les énergies renouvelables'', fait valoir Greenpeace Il est suivi ''de peu'' par le Premier ministre indien Manmohan Singh (5,3/10) et du président brésilien Lula (5/10). ''Les pays en développement font nettement plus d'efforts pour tenter de résoudre cette crise, tandis que les pays industrialisés semblent passer plus de temps à expliquer qu'on a peu de chances d'obtenir un bon accord que de travailler en ce sens '', a déclaré dans un communiqué Ailun Yang, de Greenpeace Chine.
En revanche, aucun dirigeant européen ne décroche une note au-dessus de la moyenne. Avec une note de 4,5/10, le britannique Gordon Brown est le moins mauvais mais ''ses ambitions pour Copenhague restent très modestes''. Il est suivi de la chancelière allemande Angela Merkel (4,3/10) qui ''met en place d'ambitieuses politiques en faveur des renouvelables mais n'a pris aucune mesure pour arrêter les 28 projets de centrales à charbon''. Greenpeace épingle également le président de la République Nicolas Sarkozy (3,7/10) pour ''son obstination à ne pas chiffrer le soutien financier de la France aux pays en développement (...) et une politique énergétique verrouillée par le nucléaire''. ''Si le président français est le seul à pouvoir sauver Copenhague - dixit son ministre de l'Environnement - il a encore d'énormes progrès à faire pour être crédible'', selon Karine Gavand de Greenpeace France. Le chef de l'Etat français est suivi de José Luis Zapatero (2,8/10) qui ''subventionne les énergies renouvelables et l'industrie charbonnière''.
Quant à Barack Obama, le président américain est en queue de classement (0,8/10), ''désigné de loin comme le pire des cancres sur le climat'', selon Damon Moglen, de Greenpeace États-Unis. ''Le pire est sans doute le fait que le Président Obama tente par tous les moyens d'affaiblir un accord international, en montrant du doigt les pays émergents pour masquer ses propres insuffisances'', a-t-il déclaré.
* Royaume-Uni, Brésil, Iles Tuvalu, Chine, Allemagne, Etats-Unis, France, Pologne, Inde, Indonésie et Espagne.
Article publié le 05 novembre 2009