Pour les ONG, ce sont les Nations unies qui doivent gérer et contrôler les sommes que les pays riches doivent verser aux pays du Sud et non la Banque Mondiale.
Les ONG rejoignent en ce sens le groupe du G77 et de la Chine, qui représentent 133 pays en développement aux négociations de Poznan, et qui préfèrent que les fonds climat soient gérés sous l'égide de la CNUCC et non de la Banque mondiale, indique un communiqué des Amis de la Terre.
Trois principaux points sont reprochés à la Banque Mondiale. Ses récents fonds climat qui ont été créés en marge des négociations des Nations et qui proposent des prêts et non des dons aux pays du Sud.Son conflit d'intérêt puisque, selon l'ONG, elle est financeur de projets d'énergies fossiles et de déforestation. Enfin, le groupe d'ONG estime que la Banque Mondiale n'est pas démocratique. Les pays riches actionnaires y détiennent toujours la majorité absolue des voix, ce qui n'est pas le cas dans le cadre des Nations unies. Les financements publics de la Banque mondiale pour les énergies fossiles ont augmenté en 2007 de 94 %, atteignant 3 milliards de dollars. La Revue des Industries Extractives qu'elle a commissionnée lui recommandait pourtant dès 2004 d'arrêter de financer les énergies fossiles du fait de leur impact climatique. Pire encore, en avril 2008, elle a octroyé 450 millions de dollars à un méga projet charbonnier indien de 4000 MW, qui sera un des 50 plus gros émetteurs de CO2 du monde ! La Banque est totalement hypocrite de prétendre se préoccuper du climat tant qu'elle finance massivement les pollueurs, commente dans un communiqué Sébastien Godinot des Amis de la Terre France.