Un taux de radioactivité d'uranium a été relevé dans de l'eau de forage à à Pernes-les-Fontaines (Vaucluse) ''mettant notamment en péril la production de fromage de chèvre de l'exploitation locale'', a alerté le 17 décembre le Collectif antinucléaire de Vaucluse (CAN84).
Stéphanie Garcia, ingénieur responsable de la cellule eau potable de l'Agence régionale de la santé (ARS) a indiqué au journal La Provence (1) que cet uranium serait d'origine ''naturelle. Il n'y a pas d'industrie nucléaire dans le secteur ni de décharge qui pourraient expliquer cette présence. Le forage a été creusé à 50 m de profondeur, et à ce niveau on trouve des sédiments riches en uranium. Nous n'avons donc pas pu autoriser l'utilisation de cette eau pour un usage alimentaire". Selon La Provence, il y a quelques mois, les analyses de forage menés sur l'exploitation d'une chevrière ont révélé une présence d'uranium de 32 microgrammes/l (µg/l) alors que la norme est de 15 µg/l.
''Si l'hypothèse de l'ARS est juste quand à l'origine naturelle de l'uranium alors qu'en est-il de la qualité de l'eau des autres forages y compris celui qui alimente la ville ?", s'interroge le CAN84. ''La vigilance s'impose, des précisions sont à apporter impérativement. Des vérifications et analyses devraient être pratiquées sur ce site'', a demandé le collectif anti-nucléaire. D'autant que selon l'association : ''Pernes-les-Fontaines se situe en zone contaminable, est d'ailleurs déjà contaminée par le tritium issu des centrales Tricastin et Marcoule au niveau des végétaux et qu'à proximité du forage existe une entreprise retraitant les métaux dont certains étaient par le passé issus du site nucléaire du plateau d'Albion''.
CAN84 ''renouvelle son exigence exprimée depuis 3 ans auprès des maires et conseillers généraux pour que des analyses et contrôles systématiques de radioactivité soient effectuées dans toutes les villes et villages de Vaucluse'', a indiqué l'association.