Patience et longueur de temps…Voilà une maxime que les industriels de l'énergie intéressés par le renouvellement des concessions hydroélectriques en France ont dû s'approprier.
La procédure de mise en concurrence devait être lancée en 2010. Or, on est toujours dans la phase préparatoire. Et, depuis plusieurs mois, les énergéticiens désireux de prendre des parts de marché dans la production française de cette énergie renouvelable voient bien les hésitations des pouvoirs publics. Le changement de gouvernement et le lancement d'un débat sur la transition énergétique ont encore éloigné la perspective de lancement des appels d'offres.
Les récentes déclarations de la ministre de l'Ecologie, mercredi 24 octobre, ont achevé de semer le trouble. Devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, Delphine Batho a demandé au président, François Brottes, d'étudier les "scénarios alternatifs" à la mise en concurrence, pour que le gouvernement puisse "se forger une opinion".
"En l'état actuel du droit français…"
Depuis deux semaines, les interrogations sur la nature de ces scénarios pointent.Lors d'un débat organisé par EurActiv.fr, mercredi 7 novembre, la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) a tenté d'éclairer le chemin emprunté par le gouvernement.
Pour les concessions dont les contrats arrivent à terme, "en l'état actuel du droit français, la solution est bien le renouvellement des contrats par mise en concurrence, mais il y a une possibilité pour faire évoluer ce droit", a déclaré le chef du bureau production électrique du ministère Antoine Pellion.
Si le scénario de mise en concurrence "reste encore possible"...