Le 6 février 2021, la ville de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) a mis en service une station de production deux-en-un : eau potable et géothermie. Afin de remplacer sa station de captage du Pecq, à proximité de la Seine et donc en zone inondable, elle a réalisé un nouveau forage, plus éloigné, dans la nappe phréatique de l'Albien, à 630 mètres de profondeur.
Pour rappel, cette dernière fait partie du Bassin parisien et renferme un volume d'eau chaude, à 28 °C, estimé à 700 milliards de mètres cubes et étendu sur 80 000 km2. Son extraction permettra, à terme, de couvrir 30 % des besoins de la commune en eau potable, soit 980 000 m3 chaque année. « L'eau extraite du sous-sol ne nécessite qu'un traitement léger de déferrisation avant d'être injectée dans le réseau d'eau potable, précise Saur, l'exploitant, dans un communiqué. La commune a réalisé, en parallèle, une unité de déferrisation, un nouveau réservoir de stockage et le raccordement au réseau actuel. » La station est partagée au sein d'une société d'économie mixte à opération unique (Semop), nommée Caliti, entre Saur (51 %), la ville de Saint-Germain-en-Laye (34 %) et la Banque des territoires (15 %).