Rappelant que la Cour des comptes a pointé le manque à gagner croissant pour les finances publiques causé par l'absence de mise en concurrence pour la gestion du parc français de barrages hydroélectriques, la CGT dénonce "[un] argumentaire, [qui] ressemble étrangement à la note émanant de l'Association française indépendante de l'électricité et du gaz (l'Afieg), regroupant les opérateurs Alpiq, BKW, Enel, E.ON, Vattenfall, Enovos, Novawatt, candidats à la reprise des concessions hydrauliques".
Quid de la compensation "énergie réservée" et des dividendes ?
"Il est regrettable que la Cour des comptes [ne tienne pas compte de] la mesure de substitution à l'énergie réservée, ressource dont bénéficient actuellement l'État et les départements d'implantation des ouvrages", avance le syndicat, rappelant que la future redevance versée par les concessionnaires se substitueront à cette mesure compensatoire.
De même, la CGT rappelle que l'Etat est actionnaire d'EDF à hauteur de 84,4% et qu'à ce titre il perçoit des dividendes liés aux résultats du groupe.
En conséquence, la centrale syndicale juge qu'il convient de prendre en compte les revenus de la mesure de substitution à l'énergie réservée et les dividendes versés par EDF et liés aux revenus de l'hydroélectricité. Pour rappel, la Cour des comptes estime que la future redevance rapporterait 100 millions d'euros par an d'ici 2020.
Plutôt que de mettre en concurrence les opérateurs électriques en renouvelant les concessions, la CGT propose de "[prolonger] de 24 ans la durée des concessions de 75 à 99 ans, durée à adapter au cas par cas pour des investissements lourds ou des suréquipements neufs". Ce prolongement serait accompagné de la mise en place d'une redevance proportionnelle qui remplacerait la mesure de substitution à l'énergie réservée.