La présence de déchets d'activité de soins à risques infectieux (Dasri) serait ponctuelle - pour la majorité des centres de tri d'emballage ménagers - selon une enquête (1) Ifop mandatée par l'éco-organisme Dastri. Sur les 300 structures sollicitées, 42% ont répondu au questionnaire en ligne.
Sur les chaînes de tri, les interviewés indiquent à 48% être confrontés à des déchets perforants de temps en temps, 23% rarement, 3% jamais tandis que sur les chaînes de pré-tri, ils sont respectivement de 44%, 18% et 3%. A l'inverse, 22% des sondés sur les chaînes de pré-tri et 24% sur les chaînes de tri estiment souvent retrouver des Dasri perforants.
Concernant leur évolution, 40% des répondants jugent que la présence de Dasri a diminué depuis trois ans, pendant que 42% la jugent stable et 18% en hausse.
En 2015, 42% des centres de tri d'emballages ménagers interrogés n'ont enregistré aucun accident d'exposition au sang lié à des déchets de soins qu'ils soient piquants, coupants ou tranchants. Ils étaient 31% dans ce cas en 2013. Toutefois, la proportion de ceux qui enregistrent cinq accidents et plus est passée de 6 à 12%. "Les centres de tri sont localisés dans une dizaine de départements, note l'éco-organisme. Un approfondissement de l'analyse sur les territoires concernés sera nécessaire pour essayer d'en déterminer l'origine".
Selon l'enquête, plus des 2/3 des personnes interrogées ont mis en place des actions de prévention des risques comme le port des gants (anti-coupure ou anti-piqûre), l'affichage et la formation des agents sur ce thème. "Ils sont néanmoins intéressés par la mise en place d'une formation spécifique, suggérée lors du questionnement", note l'Eco organisme.