À la suite d'une décision (1) adoptée, le 19 janvier, par la Commission européenne, la présence potentielle de deux composés perturbateurs endocriniens (bêta-estradiol et nonylphénol) devra être surveillée dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement en eau potable. Il s'agit de la première liste de surveillance des composés émergents prise en application de la nouvelle directive relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.
La décision fixe une valeur indicative de 1 nanogramme par litre (ng/L) pour le bêta-estradiol et de 300 ng/L pour le nonylphénol. Pour ce dernier, elle propose une méthode d'analyse fondée sur la norme EN ISO 18857-2. Les États membres doivent mettre en place ces nouvelles exigences de surveillance avant le 12 janvier 2023, date limite de transposition de la directive. En cas de dépassement de ces valeurs indicatives, ils devront prendre les mesures appropriées qui s'imposent parmi celles énumérées par la directive : mesures de prévention, d'atténuation ou de surveillance dans les zones de captage ; mesures imposant aux fournisseurs d'eau qu'ils surveillent ces substances ou vérifient si le traitement existant est adapté ; mesures correctives.
La Commission européenne sera amenée à enrichir cette liste si de nouvelles substances sont susceptibles de présenter un risque pour la santé humaine, qu'il s'agisse d'autres perturbateurs endocriniens, de produits pharmaceutiques ou de microplastiques. Ce dispositif doit contribuer à la réalisation des objectifs de la stratégie européenne sur les produits chimiques et du plan d'action zéro pollution de la Commission.