Contrairement à la France, les autres états membres de l'Union européenne ne veulent pas classer le résorcinol comme perturbateur endocrinien et l'inclure dans la liste des substances extrêmement préoccupantes (SVHC). À l'occasion d'une réunion du comité des États membres de l'Agence européenne des produits chimiques (Echa), les représentants des pays n'ont pas suivi à l'unanimité la volonté de la France d'encadrer plus strictement cette substance. Le comité a reconnu qu'il existe des preuves scientifiques que le résorcinol est un perturbateur endocrinien tel que défini par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) mais aucun consensus ne s'est dégagé.
Conformément à la procédure en vigueur c'est au tour du comité Reach de la Commission de trancher sur la question au cours des trois prochains mois. Concrètement, si le résorcinol est identifié en tant que SVHC par l'Echa, les entreprises qui importent ou fabriquent des articles contenant plus de 0,1 % de résorcinol auront l'obligation de se déclarer. Cette identification permettrait également d'inscrire le résorcinol à l'annexe XIV du règlement Reach, qui soumet certains usages à une autorisation temporaire et renouvelable. Par conséquent, son utilisation ferait l'objet d'un contrôle plus strict de l'Europe, et les entreprises seraient incitées à remplacer cette substance par un équivalent moins dangereux pour la santé humaine.