"Afin de mieux faire entendre sa voix à l'occasion du grand débat sur l'énergie prévu cet automne, France énergie éolienne [FEE], qui représente plus de 250 acteurs de la filière éolienne, a opté pour son indépendance lors de sa dernière assemblée générale", annonce FEE dans un communiqué publié le 3 juin, précisant qu'il "n'a pas renouvelé la convention qui la liait au Syndicat des énergies renouvelables".
Le syndicat professionnel, qui met un terme à la convention qui le liait au SER depuis 2006, "entend ainsi être mieux identifiée comme l'acteur référent en matière d'énergie éolienne en France". Néanmoins, FEE et SER promouvront les énergies renouvelables "de manière coordonnée avec tous les défenseurs d'énergies propres".
Doléances
A l'occasion du débat sur la transition énergétique, FEE "veut (…) être force de propositions pour desserrer l'étau législatif et réglementaire, permettre le développement de ce secteur industriel".
Dans ce cadre, FEE affiche trois ambitions : développer l'éolien, créer 60.000 emplois à fin 2020 et 100.000 en 2030, et installer 25.000 mégawatts (MW) onshore et offshore à fin 2020 pour couvrir ainsi 10% de la consommation électrique française, puis 25% à 2030. FEE fait état pour 2012 de 7.000 MW d'éolien terrestre installés et de 11.000 emplois.
De même le syndicat avance une série de "mesures d'urgence pour relancer la croissance de l'éolien en France". Il s'agit de la restauration d'un "arrêté tarifaire qui rassure les investisseurs", d'un droit d'accès "juste et équitable" des installations éoliennes au réseau électrique, de la suppression du plancher à 5 éoliennes par parc, de la suppression des Zone de développement éolien (ZDE), de la révision du classement en tant qu'Installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) des éoliennes, de la compatibilité entre les lois Littoral et Grenelle 2, du lancement rapide du deuxième appel d'offre offshore sur au moins quatre zones et de l'encadrement des contentieux "pour éviter les abus et accélérer les instructions".